dimanche 1 février 2009

Minako Honda

Il était une fois, au pays du Soleil Levant, un jeune chanteuse pop de 18 ans, qui volait de succès en succès.

Un jour, à 22 ans, lasse des refrains trop simples et un peu mièvres qui l'avaient propulsée au sommet des hit-parade, la jeune femme décide de prendre des cours de chant pour interpréter un grand rôle dans une comédie musicale.
Et pas n'importe laquelle : "Miss Saïgon", de Alain Boublil et Claude-Michel Schoenberg !
Son rôle de Kim en fait une star et la fait entrer au Panthéon de la musique nippone.

Elle s'apprête à créer la version locale des "Misérables" cette fois dans la peau d'Eponine, quand la maladie se déclare : leucémie !
Elle lutte vaillamment, milite dans les associations d'aide aux malades, perd ses cheveux mais pas sa voix.
Elle revient après trois années de traitement et donne des récitals qui appartiennent désormais à la légende.

Le 6 novembre 2005, un an après son retour, elle succombe à une rechute .Elle a 38 ans.

Elle chanta également des airs classiques à la fin de sa vie : cet extrait de son dernier concert, devenu culte (2004) montre l'étendue de son art...
Après son morceau de bravoure "I'll give my life for you", de "Miss Saïgon", elle interprète "Nessun Dorma" !



Elle chanta l'amour qu'on donne à un enfant et n'en eu point; elle chanta la passion et resta seule toute sa vie...
Cette vie, animée par une puissante foi bouddhiste, elle l'a dédiée à son public et à la musique !

Une voix s'est éteinte mais grâce à Youtube, l'étoile de Minako n'en finit pas de resplendir de par le Monde...

samedi 31 janvier 2009

Edward Hopper

La peinture, ça n'est pas une exclusivité de l'Europe !
Il y a des américains qui savent dessiner et représenter des images identifiables et "signifiante" comme on doit dire en bon jargon intello...

Les étonnantes estampes urbaines d'Edward Hopper, vignettes d'une Amérique quasi déserte, à l'atmosphère étrange et crépusculaire même en plein jour, exercent une curieuse fascination sur le spectateur : quel est ce monde déployé devant nos yeux ? C'est à la fois la vraie vie et une autre, surnaturelle et hyperréaliste ! Paradoxe étatsunien ou talent unique de l'artiste ?...

vendredi 30 janvier 2009

Les 1001 vies d'Ali Baba

Je me suis suffisamment énervé contre les "spectacles musicaux" au succès aussi auto proclamé qu' anticipé que l'on nous concocte pour les jours et les mois à venir, pour vous parler d'un vrai "musical", comme on en fait à Broadway ou sur le West End de Londres !
Du spectacle qui raconte une histoire, où les chansons font avancer l'action, la supportent et la développent.
Avec de vrais ballets, réglés par des gens dont le talent ne se limite pas à faire batifoler des pantins dans un télé crochet pour attardés mentaux, mais qui connaissent la chorégraphie et l'exploitent pour illustrer la narration et en accentuer les détails !
Avec de la vraie musique live, des chanteurs qui savent chanter, danser et jouer en même temps (si, si ça existe!)...
Avec des décors malins et des trouvailles délirantes dans le synopsis comme dans la mise en scène!
Bref, un authentique spectacle vivant !

"Les 1001 vies d'Ali Baba", rebaptisé simplement "Ali Baba, la musicale comédie", de Fabrice Aboulker et Alain Lanty pour la musique, Thibault Chatel et Frédéric Doll pour le livret et les paroles des chansons, n'a pas eu de chance.
Ce show est sorti en même temps que deux autres poids lourds : "Roméo et Juliette" de Gérard Presgurvic et "Les Dix Commandements" de Pascal Obispo, Lionel Florence et Elie Chouraki !
La publicité médiatique fut accaparée par ces deux là et Ali ne rencontra pas le succès qu'il méritait !

Ils étaient pourtant mignons, Sébastien Lorca et Sonia Lacen dans les rôles principaux (Ali et Yasmina) ! Et le couple Kassim : Ann'so et Steeve De Paz ! Sans parler du Chef des voleurs, Philippe Loffredo et surtout du génial Génie : l'ébouriffant et sexy Sinan !
Ils ont fait de leur mieux pour un spectacle de qualité, hélas un peu oublié 7 ans après...

Mme Kassim expose sa méthode pour être une femme du monde :


Yasmina, la jeune esclave, s'interroge sur sa vraie personnalité :


Mme Kassim embauche le Génie pour organiser son sacre :


Ali et Kassim, emprisonnés par le Génie sur ordre de Mme Kassim, se réconcilient :

jeudi 29 janvier 2009

Twee vaders

Il y a des jours comme ça, on tombe sur une vidéo comme celle ci et on se met à espérer et à croire que l'humanité peut encore évoluer...

Ah si la télé pouvait toujours envoyer des messages aussi intelligents et positifs sur la différence...

mercredi 28 janvier 2009

Lady Marlène

On lit parfois qu'il existe plusieurs façons d'être une star.
C'est une ânerie absolue !

Il n'y en a qu'une seule!

Une star ne se mesure pas à ce qu'elle fait ou pas : une diva ou une icône ne fait pas, elle est !

Une vraie légende du spectacle ne montre pas ses fesses ou ses seins, ne se soule pas et ne sniffe pas de cocaïne en public!

Elle ne sautille pas comme un lapin mécanique déboussolé aux quatre coins de la scène, ne se jette pas dans la foule comme un naufragé sur une bouée ! Elle ne hurle pas ses chansons.
Elle peut même se permettre de mal chanter, d'être vieille et figée derrière son micro !

La star irradie, quelles que soient les circonstances : elle respire devant nous et la magie est là !

A 70 ans, Maria-Magdalena von Loesch, plus connue sous le nom de Marlène Dietrich, est là, au centre de la scène du Royal Albert Hall, les bras ballants.
Elle murmure ses plus grands succès devant une foule qui éclate en délire à la fin du récital de légende, le dernier d'une carrière d'exception.
Et elle leur sourit, humblement, comme si elle ne méritait pas un tel hommage...

La classe ce n'est pas porter des vêtements couteux ou des bijoux de marque : c'est dans les gènes, dans le sang, ça ne s'apprend pas, ça ne s'invente pas !
La classe, c'est ça :

mardi 27 janvier 2009

Une histoire vraie

"Une histoire vraie" raconte l'épopée d'un homme ordinaire, victime d'un accident cardiaque qui lui fait comprendre que la vie est fragile. Aussi décide-t-il d'aller voir son frère avec qui il est brouillé depuis des années et qui a eu lui aussi des problèmes de santé.
Hélas, notre homme ne peut pas conduire aussi va-t-il traverser 4 états sur sa tondeuse autotractée !
En chemin il va croiser d'autres personnages ordinaires, simples et amicaux qui l'aideront dans sa traversée et lui permettront de pouvoir faire la paix avec son frère...et avec lui même !

Une parabole limpide, bien peu dans le style de David Lynch, mais c'est sans doute ce qui en fait le prix et a fait de cette oeuvre un film culte !
Richard Farnsworth campe le personnage d'Alvin Straight (d'où le titre original "A Straight Story") avec sobriété et nous émeut par sa conviction et sa parfaite incarnation du vieillard
qui découvre sur le tard que la vie vaut vraiment la peine d'être vécue...

Un film pour le Panthéon du 7ème art, rien de moins !

lundi 26 janvier 2009

Poésie précolombienne

Avant l'arrivée des conquistadores, il existait bien une culture en Amérique Centrale et du Sud !

Des textes à vocation religieuse, bien sûr; des louanges des princes, évidement !
Mais aussi de joli poèmes qu'on pourrait qualifier de triviaux :

Deux exemples :

Chant de printemps

Dans la maison des livres
il commence de chanter,
il essaye le chant,
il répand des fleurs,
il réjouit, le chant.

Il résonne, le chant,
les grelots tintent,
et leur répondent
nos sonailles fleuries.
Il répand des fleurs,
il réjouit, le chant.

Sur les fleurs chante
le beau faisan,
son chant s'épanouit
tout au fond de l'eau.
Alors lui répondent
plusieurs oiseaux aux couleurs de flamme,
le bel oiseau aux couleurs de flamme
chante en beauté.

Un livre d'images : voici ton coeur,
tu es venu chanter,
tu fais résonner tes tambours,
tu es le chanteur.
Au fonds de la demeure du printemps
tu réjouis le monde.

Toi seul tu répands
les fleurs qui enivrent,
les fleurs précieuses.
Tu es le chanteur.
Au fonds de la demeure du printemps
tu réjouis le monde.

auteur : Nezahualcoyotl, 1402-1472, roi de Texcoco.

Yaravi

Ma mère, au milieu des nuages
et de la pluie, m'avait conçu,
pour me voir errer comme les nuages,
pour me voir pleurer comme la pluie.

Tu es né dans le berceau du martyre,
m'a-t-elle dit, dans sa douleur.
Quand elle m'enveloppait dans les langes,
elle a pleuré comme la rivière en crue.

Il n'est guère possible que connaisse le monde
un malheureux comme moi.
Maudite soit pour toujours
cette nuit où je naquis.

Littérature quéchua