mercredi 2 août 2017

Moondog


Non, ce n'est pas un avatar du Père Fouras !

Louis Thomas Hardin est né le 26 mai 1916 à Marysville dans le Kansas.
Il grandit dans la ferme familiale où il est victime à 17 ans d'un accident provoqué par de l'explosif agricole qui le rend aveugle.

C'est donc dans des écoles pour aveugles qu'il apprend les rudiments de la musique et de s'initier à la composition.

Titulaire d'une bourse, il part étudier à Batesville (Arkansas) puis à Memphis (Tennessee).
C'est grâce à des manuels en braille et d'un travail à l'oreille qu'il approfondit sa formation musicale.

Il emménage à New York en 1942, où il rencontre des légendes de la musique, comme les chefs d'orchestre Arturo Toscanini et Leonard Bernstein ainsi que les jazzmen Charlie Parker et Benny Goodman.

C'est avec leur soutien qu'il vit de ses oeuvres, vendant ses compositions et les instruments qu'il a inventé, comme le trimba :


Il prend à cette époque le nom de Moondog et squatte un coin de la 6th Avenue, entre les 53 et 54th Street, arborant un superbe casque viking.
La plupart des passants n'auront aucune idée qu'il s'agit d'un authentique compositeur contemporain.


Passionné par les anciennes civilisations nordiques, il gagne l'Europe en 1972, s'installant en Allemagne.
Il rencontre Ilona Sommer avec laquelle il fonde une compagnie pour commercialiser ses productions qu'elle se charge de traduire en Braille.

C'est dans sa ville de Munster qu'il s'éteint le 8 septembre 1999.

La musique de Moondog est un mélange de musique concrète, inspirée par les bruits de la rue, de musique traditionnelle amérindienne, de jazz et de minimalisme dans le style de Philip Glass qui reconnut d'ailleurs son talent.

"Marimba Mondo"


"New Amsterdam"


"Viking 1 "



"Elf danse"


lundi 31 juillet 2017

Seul sur Mars


Au départ c'est un roman de l'américain Andy Weir, "The Martian", qui a eu l'idée originale de le publier en ligne en 2011.

Devant le succès rencontré, le réalisateur Ridley Scott l'adapte au cinéma en 2015, sous la surveillance de l'auteur et la collaboration de Drew Goddard.

C'est Matt Damon qui incarne le rôle principal.

L'équipage de la mission de la NASA Aries III est à l'oeuvre sur la planète rouge quand une tempète se lève, obligeant le commandant à ordonner l'évacuation des astronautes.
L'un d'eux, Mark Watney, est emporté par le vent et, frappé par un débris volant, il est supposé mort par ses collègues qui décollent et font route vers la Terre.

Le lendemain, Mark, seulement blessé, constate qu'il est désormais seul sur Mars.
Il va devoir, par ses seules connaissances, son intelligence et son astuce, se maintenir en vie en espérant qu'une mission de secours vienne le chercher.

Salué par les spécialistes en astronautique et les ingénieurs de la NASA comme étant vraisemblable, le scénario nous permet de suivre les efforts de Mark  et de nous attacher à lui tout en suivant les réactions, les enjeux et les solidarités qui se mettent en branle sur Terre.

De très belles images nous immergent dans le désert martien comme dans la station.
Un solide casting et une superbe musique soutiennent une intrigue plus profonde qu'il n'y parait.

En effet, évitant les poncifs et les grandes phrases lourdingues, on est témoins d'une fable sur la solidarité qui entre en résonance avec l'actualité : tendre la main à ceux que les aléas isolent sur le bord du chemin...




samedi 29 juillet 2017

Samir Tlatli, poète de la focale


Samir Tlatli est un photographe né en 1975 à Tunis et qui vit et travaille à Paris.

Après des études de gestion et de marketing à l'université de Carthage, il se prend de passion pour la photographie et décide d'en faire son métier.
Pour cela il se forme à la Prague Film School avant de venir se perfectionner à Paris.

Ses images, très techniques, sont toujours empreintes de poésie et ont souvent plusieurs niveaux de lecture.

Son inspiration est très variée et va de la mise en situation de personnages

Fragile 3


Eclosion 4

L'attente II

L'attente


aux vues nocturnes de métropoles

Lune de miel

Nature urbaine

en passant par des commandes commerciales



jusqu'à ces abstractions délicates et oniriques de la série "Impacts"





ou cette délicieuse "Eau de rose"


et ce virtuose "Tourbillon de la vie"


Poésie et photographie, si vous en doutiez encore, font décidément très bon ménage...

mercredi 26 juillet 2017

Herbert Léonard, singing lover


Cette chanson, signée par Vline Buggy et Julien Lepers, me semble une bonne entrée en matière pour parler de Herbert Léonard.

De son nom de baptême Hubert Loenhard, cet artiste a vu le jour le 25 février 1945 à Strasbourg.

C'est à 16 ans qu'il se lance dans la musique en fondant le groupe rock The Jets.
Après son service militaire, il rencontre un autre groupe, Les Lionceaux, dont il devient le chanteur.

A partir de 1967, il entame une carrière solo avec "Quelque chose en moi tient mon coeur".

Entre 1971 et 1980, ses productions ne rencontrent pas le public et Herbert devient pigiste dans le journal Aviation Magazine.
Il deviendra un spécialiste reconnu des appareils soviétiques de la Seconde Guerre Mondiale.

En 1980, Vline Buggy découvre le jeune compositeur Julien Lepers et pense que son style conviendrait bien à Herbert, s'il voulait renouer avec la musique.

"Pour le plaisir" est un grand succès et relance Herbert Léonard.

Les deux auteurs, auxquels viendra se joindre Jacques Carmona, vont composer la grande majorité du répertoire d'Herbert.

"Laissez nous rêver"

"Tant qu'elle aura besoin de moi"


"Flagrant délit"



On lui a proposé aussi d'interpréter le générique de la série télévisée Châteauvallon, "Puissance et Gloire"


Au début des années 2000, il enregistre en duo avec Gérard Rinaldi, "Un homme fragile" :


Mais une des chansons que je préfère c'est ce titre, toujours signé Buggy et Lepers : "Jaloux de vous"


J'espère qu' Herbert Léonard recouvrera la santé prochainement et coulera encore des jours paisibles à Barbizon.

lundi 24 juillet 2017

Bellus

Je vous ai déjà parlé du plaisir que j'avais, enfant, à feuilleter le magazine France Dimanche chez ma grand-mère. Surtout pour les pages de dessins humoristiques.

Après vous avoir présenté Jacques Faizant, André Gondot, Edmond Kiraz, je vous propose de (re)découvrir Jean Bellus.


Dessinateur, né à Toulouse le 22 juillet 1911, il collabore à différents journaux dès 1937, de Point de Vue à Paris-Presse en passant par Jours de France.

Il décède à Paris le 15 janvier 1967.

Retrouvons ses héros, la jolie Clémentine et ses parents :

Et c'est pour "ça" que tu as l'intention de nous faire voter ?

J'en ai réussi une !

Je dois vous faire un aveu, Barbara, le catcheur masqué ce n'est pas moi
Tout ce qu'on te demande, c'est de ne pas abîmer tes vêtements
Demande plutôt conseil à Monsieur, il doit s'y connaître, lui !


N'en profite pas pour téléphoner à tes fiancées d'avant guerre !
J'espère que ce n'est pas considéré comme un signe extérieur de richesse !

A cette heure ci, chez le poissonnier, on n'a plus guère le choix...

Ce n'est pas un reproche, mais tu t'habilles toujours trop jeune.
J'ai retrouvé les lettres que tu m'écrivais quand nous étions fiancés : c'est à mourir de rire !
"Les Dieux du Stade" ! Voilà l'expression que je cherchais !
C'est fini ce tapage ?

Voilà, dès que les vacances se terminent, les gens du pays reprennent leurs petites habitudes...
Laisse moi tranquille, je flirte !

C'est une copie !


samedi 22 juillet 2017

Sam Van Aken, artiste bio


Sam Van Aken est un artiste plasticien étatsunien, né en 1972 à Reading (Pennsylvanie), qui exerce comme professeur de sculpture à l'Université de Syracuse (Etat de New-York).

En 2008, alors qu'il cherche un endroit où faire pousser un arbre à l'infloraison multicolore pour un de ses projets artistiques, il se porte acquereur d'un terrain d'1,2 hectare appartenant au New York State Agricultural Experiment Station, alors en butte à des restrictions budgétaires.

Ayant grandit dans une ferme, il sélectionne, parmi les 250 espèces d'arbres qui y prospéraient, une quarantaine de greffons qu'il reporte sur un seul et même arbre.


Grâce à ses soins avisés, les greffes prennent et l'arbre produit comme souhaité, une gamme de fleurs aux couleurs aussi variées que leur espèces originelles : roses, pourpres, violettes et blanches..


Des fleurs, on passe aux fruits !
Et c'est une collection extraordinaire de 40 variétés de fruits à noyaux qui s'épanouissent sur l'arbre.

Sam Van Aken a réussi à ce jour à reproduire 16 arbres fruitiers multiples : pêches, prunes, abricots, nectarines, cerises ou encore amandes !



Une vidéo pour bien comprendre cette performance, mi artistique, mi magique ou démiurgique:



mercredi 19 juillet 2017

Hiba Tawaji, l'étoile du Liban


Dans certains pays il n'est pas facile pour une petite fille de s'adonner à sa passion.

Hiba Tawaji est de celles-là.
Née à Beyrouth le 10 décembre 1987, elle s'initie à la musique et au chant mais s'abstient de le faire à la maison, devant ses parents.

C'est au collège qu'elle peut s'épanouir artistiquement puis, de 2002 à 2006, elle prend des cours de chant et de solfège à l'Ecole des Arts Ghassan Yammine.

A l'université, elle décroche un diplôme en études audiovisuelles et cinématographiques tout en suivant des cours de chants lyriques avec la cantatrice Galina Khaldeeva.

Ces formations lui permettent de réaliser ses premiers clips et de participer à quatre comédies musicales signées Ousama Rahbani pour la musique et Ghadi Rahbani pour les lyrics.

Son dernier album en date reprend d'ailleurs plusieurs morceaux tirés de ces spectacles :


"Aarafta am la"


"Enta al fallayt"


"Eza rejih w alli bhebbik"



Après son passage à The Voice 4 sur TF1, où elle atteint la demi-finale et participe à la tournée, elle produit cette chanson hyper calibrée et plutôt fadasse :

"Comme un symbole"



Plutôt regrettable, quand on considère la qualité de son répertoire "libanais" ! Jugez vous même :

"Min elli byekhtar"