vendredi 31 août 2012

Cochons d'Inde


En 2008, Sébastien Thiéry créé sa pièce "Cochons d'Inde" au théâtre Hébertot avec Patrick Chesnay dans le rôle principal, celui d'un agent immobilier, un brin sûr de lui, qui vient retirer de l'argent dans sa banque et apprend qu'elle vient d'être rachetée par un groupe indien.
S'en suivent des quiproquos et des malentendus culturels entre les employés tous dévoués à leur nouveau patron et ses coutumes et notre héros parisien qui entend faire prévaloir la loi française.
Pièce de boulevard, bien sûr mais un peu plus que ça finalement.
Au delà du comique des situations, Sébastien Thiéry nous propose une réflexion sur un genre de colonisation inversée du meilleur effet : l'acceptation de l'autre passe-t-elle nécessairement par la soumission à ses valeurs ? La tradition peut-elle être une excuse à toutes les violences, même psychologiques ou verbales ?
Bon, on reste dans le léger malgré tout et les jeux de vocabulaires flirtent avec l'absurde sans plomber le développement de l'histoire.
Un petit reproche, la fin est un peu rapide et limite expédiée.



mardi 28 août 2012

Eesti lauljad

Sans le Concours Eurovision je n'aurais jamais entendu parler des chanteurs estoniens que je vais vous présenter.
Toutefois, les chansons qu'ils y ont interprété ne figurent pas nécessairement parmi les meilleures de cette compétition.
Aussi, après une recherche sur Youtube, je vous propose quelques extraits de leurs répertoires respectifs.

Tanel Padar (né le 27 octobre 1980), vainqueur Eurovision 2001, "Vildist kübar"


Maarja-Liis Ilus (née le 24 décembre 1980), Eurovision 96 et 97, "Jöuluöö"


Koit Toome (né le 3 janvier 1979), Eurovision 98, "Legend"


Ott Lepland (né le 17 mai 1987), Eurovision 2012, "Ärkamise aeg"


dimanche 26 août 2012

Xavier Grall


Romancier, journaliste et poète, né à Landivisiau le 22 juin 1930, Xavier Grall est décédé le 11 décembre 1981 à Quimperlé.

C'est d'abord comme chroniqueur qu'il se fait connaître dans le journal "Témoignage Chrétien", "La Vie Catholique" et le quotidien "Le Monde". Il est alors principalement biographe, entre autre de Georges Bernanos, James Dean ou François Mauriac.
C'est à partir de 1973 qu'il entreprend de bâtir une oeuvre d'écrivain breton d'expression française.

Il participe également à l'émission télé culte "Les Conteurs" d'André Voisin où, en alternance avec le cévenol Jean-Pierre Chabrol, il évoque les contes et légendes de sa Bretagne natale.

La ville de Pont-Aven, dans le Finistère, lui a consacré un très joli parc le long de l'Aven, illuminé par la statue du barde qui y a passé ses dernières années.


Viens avec moi
je te dirai le cri des sternes
et le psaume des pierres levées
(...)
Viens avec moi
je te dirai les dieux fraternels
dans les chapelles bleues
Viens
nous inventerons un pays mystique
violentes seront les femmes comme des solstices
il y aura des nids chantants dans les poutres
les nefs seront pleines d'hirondelles.

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J’aurais aimé chanter le triomphe
Des marées à la corne des caps
Et la douceur des plages
Dans les criques pélagiennes
Un orchestre de pianistes
Et de harpeurs
Eût repris le thème de l’antienne
Sur le gradin des môles
Car je portais dans mon sang mystique
Des hymnes marins
Et des fureurs liturgiques
J’aurais aimé chanter
Les varechs verts
Les germons bleus
Les daurades d’or
Les couleurs et les chaos
Par la harpe et le saxo
Mon dieu je vous adore !

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Terre dure de dunes et de pluies
c'est ici que je loge
cherchez, vous ne me trouverez pas
c'est ici, c'est ici que les lézards
réinventent les menhirs
c'est ici que je m'invente
j'ai l'âge des légendes
j'ai deux mille ans
vous ne pouvez pas me connaître
je demeure dans la voix des bardes
0 rebelles, mes frères
dans les mares les méduses assassinent les algues
on ne s'invente jamais qu'au fond des querelles

Allez dire à la ville
que je ne reviendrai pas
dans mes racines je demeure
Allez dire à la ville qu'à Raguénuès et Kersidan
la mer conteste la rive
que les chardons accrochent la chair des enfants
que l'auroch bleu des marées
défonce le front des brandes

Allez dire à la ville
que c'est ici que je perdure
roulé aux temps anciens
des misaines et des haubans
Allez dire à la ville
que je ne reviendrai pas

Poètes et forbans ont même masure
les chaumes sont pleins de trésors et de rats
on ne reçoit ici que ceux qui sont en règle avec leur âme sans l'être avec la loi
les amis des grands vents
et les oiseaux perdus
Allez dire la ville
que je ne reviendrai pas

Terre dure de dunes et de pluies
pierres levées sur l'épiphanie des maïs
chemins tordus comme des croix
Cornouaille
tous les chemins vont à la mer
entre les songes des tamaris
les paradis gisent au large
Aven
Eden
ria des passereaux
on met le cap sur la lampe des auberges
les soirs sont bleus sur les ardoises de Kerdruc
O pays du sel et du lait
Allez dire à la ville
Que c'en est fini
je ne reviendrai pas
Le Verbe s'est fait voile et varech
bruyère et chapelle
rivage des Gaëls
en toi, je demeure.

Allez dire à la ville
Je ne reviendrai pas.

jeudi 23 août 2012

Serpentine Gallery

Les anglais ne font rien comme les autres.
Depuis l'an 2000, le musée d'arts contemporains de Kensington Gardens, à Londres, passe commande à des architectes de renom d'un pavillon d'été temporaire pour accueillir les manifestations culturelles de la saison.
Ces architectes ne sont pas sélectionnés au hasard : ils sont tous titulaires du Prisker Prize, sorte de Nobel de l'architecture, et n'ont, au moment de la commande, rien construit sur le sol britannique.
Les inspirations sont pour le moins variées, jugez-en :

2000 : Zaha Hadid
2001 : Daniel Libeskind
2002 : Toyo Ito
2003 : Oscar Niemeyer
2005 : Alvaro Siza & Eduardo Souto de Moura
2006 : Rem Koolhaas
2007 : Olafur Eliasson & Kjetil Throsen
2008 : Frank Gehry
2009 : SANAA (Kazuyo Sejima & Ryue Nishizawa)
2010 : Jean Nouvel
2011 : Peter Zumthor
2012 : Aï Weiwei & Herzog + de Meuron


lundi 20 août 2012

Mozartnu

Non, je n'ai pas déniché le document qui montre le divin Wolfgang en tenue d'Adam !
Il s'agit d'un ballet du chorégraphe catalan Iago Pericot, créé en 1986 et qui fait évoluer ses danseurs - et danseuses - entièrement nus sur la musique de Mozart jouée classique en alternance avec une réorchestration électro-pop.
Bon, c'est plus pour le fun que je poste ce clip que par admiration artistique.
Et puis le soliste noir, Oscar Kapoya est magnifique et vaut à lui seul le visionnage :



samedi 18 août 2012

El hombre que se crea

Plus qu'à un artiste, c'est à une oeuvre inouïe que je veux consacrer cet article.


"L' homme qui se créé" est une série de clichés en noir et blanc du photographe espagnol Alejandro Maestre Gasteazi, né en 1979 à Murcia.
Il a étudié son art à Barcelone et s'est d'emblée consacré à la technique numérique.

Mais admirez plutôt ce chef d'oeuvre :


























jeudi 16 août 2012

Warehouse 13


L'histoire de l'humanité est émaillée d'objets célèbres voire mythiques, aux propriétés particulières qui expliquent de façon surnaturelle les causes - ou les conséquences - de certains évènements connus.
Ces pouvoirs paranormaux peuvent constituer une menace pour la population mondiale aussi le gouvernement américain les recueille depuis des siècles et les entrepose dans un lieu secret.
Le dernier en date, en ce début de 21ème siècle, est situé dans un coin désert du Dakota du Sud et porte le numéro 13.
Après avoir sauvé la vie du président des Etats-Unis, deux agents des services spéciaux, Pete Lattimer et Myka Bering sont affectés à ce "Warehouse 13" pour renforcer l'équipe de collecte et de surveillance des artefacts.
Ils sont dirigés par Arthur "Artie" Nielsen, personnage omniscient et fantasque.


Voilà ce que l'on appelle le pitch de la série étasunienne "Warehouse 13", imaginée en 2009 par Jane Espenson et D.Brent Mote pour la chaîne spécialisée SyFy Universal.

Les tribulations des héros consistent à récupérer les objets "magiques" qui trainent encore de par le monde ou à empêcher des personnages malfaisants de s'en emparer et d'en faire un usage funeste.
Un point à noter dans cette série fantastique, c'est qu'il y a relativement peu de victimes définitives : les effets des artefacts peuvent être souvent inversés et tout rentre dans l'ordre. Mais pas toujours... et comme l'issue heureuse n'est pas systématique ni prévisible par rapport à l'objet en question, le suspens demeure tout au long de l'épisode quant au sort des personnages secondaires dont certains sont très attachants.

Et tout n'est pas si linéaire dans cette affaire : l'entrepôt est en effet géré par des "régents" dont on sait peu de choses et qui ont délégué une des leurs, Mme Frederik, pour diriger l'équipe d'Artie. Mais joue-t-elle vraiment leur jeu ? et quel est le but de ces "régents" ?


Greffez la dessus une relation attraction-répulsion entre les deux agents vedettes Pete et Myka et des membres secondaires de l'équipe qui avaient une vie sociale avant d'y être intégrés et vous additionnez les possibilités de rebondissements dans une série très rythmée, bien filmée, avec beaucoup d'astuces de mise en scène et des références historico-culturelles fort bien venues.

Branchez vous sur NRJ12 quand ce canal annoncera une rediffusion des deux premières saisons ou programmera la troisième, vous ne le regretterez pas !

lundi 13 août 2012

Taboo


George Alan O'Dowd est né le 14 juin 1961 à Londres.
Vous le connaissez mieux sous le nom de Boy George, chanteur vedette et leader du groupe pop new wave
Culture Club.


Je ne reviendrai pas sur les succès "individuels" du musicien-compositeur-DJ, mais je veux vous présenter sa comédie musicale autobiographique "Taboo", écrite et composée en 2002 et montée aussi bien à West End qu'à Broadway.


Boy George y revient sur son parcours dans le milieu musical des années 80-90 et son évolution dans le monde gay de la capitale anglaise.
Le chanteur et comédien écossais Euan Morton y personnifie l'auteur avec un brio unanimement salué par la critique et par le public.
George, lui, créée le personnage de Leigh Bowery, flamboyante figure de la scène londonienne, d'origine australienne.
Trois medlays pour vous faire une idée :


samedi 11 août 2012

La Bague à Jules

En 1957, Patachou créée une chanson originale, signé de Jamblan et Alec Siniavine, "La Bague à Jules".
C'est un petit chef d'oeuvre d'humour titi-parisien qui dépeint le milieu des mauvais garçons de l'après guerre.


Patachou, de son vrai nom Henriette Ragon est née dans le 12ème arrondissement de paris en 1918.
Animatrice d'un cabaret-restaurant à Montmartre, "Chez Patachou" - nom que les critiques lui donneront très vite - c'est là qu'elle a créé les premières chansons de Georges Brassens.
Puis, dans les années 50, elle a mené une carrière internationale tant à Londres qu'aux Etats-Unis.
Dans les années 80, le cinéma lui remet la main dessus après quelques rôles en 50-60, mais c'est la télévision qui la révèle dans des compositions dramatiques.


mercredi 8 août 2012

Silver

Je vous ai déjà parlé du site 30 jours de BD et des découvertes formidables qu'on peut y faire.

C'est peu de dire que le plus grand coup de coeur que j'y ai eu, c'est pour Silver.


Remarquablement discret sur sa personne et son parcours personnel - en dépit d'une illustration autobiographique, dont on ne sait si elle est réelle ou fantasmée, qu'on retrouve sur son blogue - Silver est véritablement bluffant.

Ses dessins s'apparentent plus à des tableaux qu'à des "petits mickeys", tous empreints de poésie, d'humour, modelés avec de la couleur et du rêve et qui évoquent en nous plus qu'une admiration, une gratitude pour tant de beauté, de subtilité et de sagesse dans le propos, malgré le très jeune âge de leur auteur (si j'ai bien compris sa bio sibylline, il a tout juste 21 ans !).

Un extrait que je considère représentatif de son talent, "Dessiner le Monde":






Si Silver tombe sur ce blogue, qu'il soit bien persuadé qu'il s'agit ici d'un hommage sincère et désintéressé.
S'il le permet, je vous posterais une autre mini série de ce superbe artiste.

dimanche 5 août 2012

Jalsaghar


Le Salon de Musique est un film du réalisateur indien Satyajit Ray, sorti en 1958.


Adapté d'un roman éponyme de Tarashankar Bandopadhyay, il raconte l'histoire d'un propiétaire terrien de petite noblesse, de la caste des zamindar, mécène littéralement obsédé par la musique et la danse.
D'abord par gloriole sociale et, petit à petit,  par véritable passion, il va dilapider sa fortune dans des soirées musicales dispendieuses et ruiner sa famille et son exploitation agricole.
Parfaite illustration du cinéma asiatique, c'est un film lent, aux images léchées et d'une grande beauté mais qui dégage une force hypnotique certaine.
La partition musicale, constituée d'oeuvres hindoustanies classiques et d'une composition complémentaire signée du maitre Vilayat Khan, y est certainement aussi pour quelque chose.
La fascination musicale du noblieau est contagieuse grâce à Ray qui sait nous le rendre émouvant.
Cet opus du metteur en scène indien est généralement considéré comme un des plus grands films de l'histoire et je vous invite à vous y plonger :

vendredi 3 août 2012

The siren's song

Quand on suit un peu l'actualité, on a l'impression que la Grèce, c'est la crise financière.
Et rien d'autre.
Eh bien, la Grèce c'est aussi l'art : la musique, la poèsie, la peinture !
Ce somptueux montage effeuille pour nous des tableaux d'artistes contemporains hellènes avec pour illustration sonore, une magnifique composition de Manos Hadjidakis (1925-1994) enveloppe un poème de Nikos Gatsos (1911-1992) chantée par Mary Linda, "The siren's song" :


mercredi 1 août 2012

Eric et Ramzy

Eric Judor et Ramzy Bédia forment un duo maintenant bien connu.
A leurs débuts, ils ont proposé des sketches visant à expliquer des mots plus ou moins compliqués de la langue française.
Souvent absurde, parfois potache mais toujours décalé, l'humour d'Eric et Ramzy fait mouche à tous coups.
Et puis, Eric est meldois, alors...