On va dire que je retombe en enfance, mais après "La Noiraude" et "La Linéa" voici
"Antivol, l'oiseau au sol" , une création de Jean Louis Fournier et Gilles Gay,
que l'on pouvait déguster dans "l'Ile aux Enfants"!
mardi 31 mars 2009
lundi 30 mars 2009
Anna Vissi
Chanteuse grecque, née à Larnaca (Chypre) le 20 décembre 1957.
Interprète populaire, vedette "disco" et "danse", idolâtrée par la jeunesse, tant en Epire, qu'à Chypre, elle inscrivit aussi à son répertoire des chansons à texte, plus "réalistes", en particulier dans la comédie musicale "Mala, I musiki tou anemou", inspirée d'une histoire dramatique pendant la Seconde Guerre Mondiale et l'occupation nazie. Son mari, le compositeur Nikos Karvelas, en signa la musique et les paroles.
Une performance pour Anna : elle interprète en solo 20 des 26 chansons du spectacle et demeure en scène tout du long !
Un premier extrait du show, live :
Un second, en concert pour la television :
Elle représenta en outre deux fois la Grèce au Concours Eurovision et une fois son pays natal, Chypre.
Voici sa prestation de 2006, à Athènes, avec une chanson de son mari :
Interprète populaire, vedette "disco" et "danse", idolâtrée par la jeunesse, tant en Epire, qu'à Chypre, elle inscrivit aussi à son répertoire des chansons à texte, plus "réalistes", en particulier dans la comédie musicale "Mala, I musiki tou anemou", inspirée d'une histoire dramatique pendant la Seconde Guerre Mondiale et l'occupation nazie. Son mari, le compositeur Nikos Karvelas, en signa la musique et les paroles.
Une performance pour Anna : elle interprète en solo 20 des 26 chansons du spectacle et demeure en scène tout du long !
Un premier extrait du show, live :
Un second, en concert pour la television :
Elle représenta en outre deux fois la Grèce au Concours Eurovision et une fois son pays natal, Chypre.
Voici sa prestation de 2006, à Athènes, avec une chanson de son mari :
dimanche 29 mars 2009
Le prince Albert
Albert Delègue, né le 2 mai 1963 à Rambouillet et décédé le 14 avril 1995 à Toulouse.
Mannequin de l'agence Success, un des premiers top-model masculins français, il participa à des opérations caritatives comme chanteur occasionnel et à des émissions de télévisions restées célèbres (Frou Frou, animé par Christine Bravo).
Une fondation a été crée à sa mort par sa famille pour venir en aide, moralement et matériellement aux enfants en difficulté.
Décrit unanimement comme un garçon simple et accessible, gentil et fidèle en amitié, il a marqué une génération d'admirateurs de la beauté masculine, ayant enfin droit de cité...au physique comme au moral.
C'était juste un petit coucou pour ne pas qu'on t'oublie...
Salut Albert !
Mannequin de l'agence Success, un des premiers top-model masculins français, il participa à des opérations caritatives comme chanteur occasionnel et à des émissions de télévisions restées célèbres (Frou Frou, animé par Christine Bravo).
Une fondation a été crée à sa mort par sa famille pour venir en aide, moralement et matériellement aux enfants en difficulté.
Décrit unanimement comme un garçon simple et accessible, gentil et fidèle en amitié, il a marqué une génération d'admirateurs de la beauté masculine, ayant enfin droit de cité...au physique comme au moral.
C'était juste un petit coucou pour ne pas qu'on t'oublie...
Salut Albert !
vendredi 20 mars 2009
jeudi 19 mars 2009
Send in the clowns...
Chanter : art délicat et plus difficile qu'il n'y parait...
Il y a de multiples manières de donner vie à une chanson...
En France, il est devenu rare que plusieurs artistes inscrivent la même ritournelle à leur répertoire.
Dans les pays anglo saxons c'est chose courante, en particuliers pour les extraits de comédies musicales.
Un exemple parmi d'autres : "Send in the clowns" tiré de "A Little Night Music" de Stephen Sondheim.
Il s'agit d'une comédie dramatique de moeurs qui se déroule en Suède à la fin du 19ème siècle.
Des couples se défont et se recomposent lors d'une villégiature à la campagne.
Avec la subtilité qui le caractérise, Sondheim, a, tant dans la dramaturgie que dans les harmoniques très élaborées d'une partition très précise et très construite et des textes ciselés, qui expriment les sentiments et surtout les non dits des personnages, réussi une oeuvre des plus "classiques".
Dans cet extrait, Désirée, une comédienne qui rejeta la proposition de mariage que lui fit Fredrik Egerman 20 ans plus tôt, constatant sa solitude et le couple si mal assorti qu'il forme avec son épouse, fait à son tour sa demande. Mais la vie est passée et Fredrik repousse son offre.
Pourquoi ce titre,"Envoyez les clowns" ?
Au théâtre, quand la pièce est mauvaise, on lance des plaisanteries pour changer de sujet et alléger l'atmosphère. Ou, au cirque, quand le funambule tombe, on envoie les clowns pour distraire le public : ici, Désirée s'est "crashé" dans son déballage de sentiments hors de saison, il est temps d'envoyer les clowns, mais dit-elle, "don't bother, they're here!".
Voici trois versions :
tout d'abord Glenn Close, qui nous livre une version sobre et détachée, comme on raconte une histoire...
Ruthie Henshall, elle, privilégie l'intériorité et la perfection vocale : moins d'émotion, mais quel fluidité dans le phrasé...
Enfin, Dame Judi Dench : l'actrice britannique livre là une interprétation qui ressemble à du vécu comme rarement on l'a vu et entendu sur une scène ! Sondheim, qui était à l'honneur lors de cette soirée, ne pouvait rêver meilleur hommage...
Il y a de multiples manières de donner vie à une chanson...
En France, il est devenu rare que plusieurs artistes inscrivent la même ritournelle à leur répertoire.
Dans les pays anglo saxons c'est chose courante, en particuliers pour les extraits de comédies musicales.
Un exemple parmi d'autres : "Send in the clowns" tiré de "A Little Night Music" de Stephen Sondheim.
Il s'agit d'une comédie dramatique de moeurs qui se déroule en Suède à la fin du 19ème siècle.
Des couples se défont et se recomposent lors d'une villégiature à la campagne.
Avec la subtilité qui le caractérise, Sondheim, a, tant dans la dramaturgie que dans les harmoniques très élaborées d'une partition très précise et très construite et des textes ciselés, qui expriment les sentiments et surtout les non dits des personnages, réussi une oeuvre des plus "classiques".
Dans cet extrait, Désirée, une comédienne qui rejeta la proposition de mariage que lui fit Fredrik Egerman 20 ans plus tôt, constatant sa solitude et le couple si mal assorti qu'il forme avec son épouse, fait à son tour sa demande. Mais la vie est passée et Fredrik repousse son offre.
Pourquoi ce titre,"Envoyez les clowns" ?
Au théâtre, quand la pièce est mauvaise, on lance des plaisanteries pour changer de sujet et alléger l'atmosphère. Ou, au cirque, quand le funambule tombe, on envoie les clowns pour distraire le public : ici, Désirée s'est "crashé" dans son déballage de sentiments hors de saison, il est temps d'envoyer les clowns, mais dit-elle, "don't bother, they're here!".
Voici trois versions :
tout d'abord Glenn Close, qui nous livre une version sobre et détachée, comme on raconte une histoire...
Ruthie Henshall, elle, privilégie l'intériorité et la perfection vocale : moins d'émotion, mais quel fluidité dans le phrasé...
Enfin, Dame Judi Dench : l'actrice britannique livre là une interprétation qui ressemble à du vécu comme rarement on l'a vu et entendu sur une scène ! Sondheim, qui était à l'honneur lors de cette soirée, ne pouvait rêver meilleur hommage...
mercredi 18 mars 2009
Chess
Stockholm, novembre 1970 : Agnetha Fältskog, Benny Andersson, Björn Ulvaeus et Anni-Frid Lyngstad (dite Frida) forment le groupe musical ABBA.
Représentant la Suède au Concours Eurovision en 1974, leur victoire avec le titre "Waterloo" en fait des stars internationales.
Dans une interview, Benny déclare pour plaisanter (?) qu'aucun d'entre eux ne connait le solfège et n'est capable de lire la musique...
400 millions de disques plus tard, trois comédies musicales et deux films dérivés de leurs chansons, c'est une affirmation difficile à prendre au sérieux.
En 1984, inspirés par le championnat du Monde d'Echecs de 1972 opposant à Reykjavyk l'américain Bobby Fisher et le soviétique Boris Spassky, Benny et Bjorn composent un "musical" intitulé "Chess".
Tim Rice, séparé d'Andrew Lloyd Webber, co-écrit le livret et signe les textes des chansons.
A Merano, en Italie, s"ouvre le championnat du Monde d' Echecs : l'Américain tenant du titre, un sale gosse prétentieux, traite très mal sa secrétaire-fiancée, Florence. Celle ci se rebèle et après une féroce dispute, sort prendre un verre. Elle rencontre le Russe et la sympathie nait entre eux. Le match commence et le Russe prend l'ascendant sur son adversaire. Ne supportant plus l' Américain, Florence le quitte pour de bon. Après la victoire du Russe, elle le rejoint et une romance débute entre eux. Le Russe trouve refuge dans une ambassade occidentale et demande l'asile politique. Un an plus tard, à Bangkok, le Russe doit défendre son titre contre un nouveau champion soviétique. L' Américain est là qui cherche à déstabiliser le Russe en lui annonçant l'arrivée de son épouse de Moscou pour assister au championnat. De plus, s'il gagne, Florence sera informée que son père, qu'elle pense un héros victime de la Guerre Froide, était en réalité un agent double et un traitre. Un moment troublé, le Russe se concentre sur le jeu et écrase le challenger. Il a sacrifié sa vie privée aux échecs et à la gloire. La rupture est consommée avec sa femme mais pas complètement avec Florence : tous deux savent que l'amour est comme le jeux d'échecs et qu'il existe de multiples variantes, et qu'ils se retrouveront. Alors que le Russe quitte la Thaïlande, l' Américain s'approche de Florence pour lui parler de son père...
Cette version, originalement jouée à Londres, de 1986 à 1989, sera légèrement transformée pour Broadway - il fallait rendre l'américain plus sympathique - puis fera l'objet d'une transformation plus radicale dans la présentation suédoise de 2002, qui se termine sur une happy-end.
Plusieurs chansons sont devenues des standards de la comédie musicale et certains airs repris par les plus grandes voix à travers le monde : "I know him so well", "Pity the Child", "Anthem", "Nobody's side" et "One night in Bangkok" bien sûr...
La partition inventive et symphonique, les lyrics ciselés, comme toujours par Tim Rice, les interprètes confirmés et brillants (Elaine Paige, Tommy Körberg, Murray Head et Barbara Dickson) feront durer la pièce 3 ans à Londres, mais elle sera très mal reçue à New York.
La popularité du show sera un phénomène de longue haleine mais gagnera le monde entier et de multiples adaptations tourneront et tournent toujours un peu partout dans une dizaine de langues différentes.
Une oeuvre ambitieuse et complèxe, très riche musicalement, voilà l'héritage d'Andersson et Ulvaeus.
Mais le plus grandiose pour des compositeurs de "tubes" de pop-music reste à venir...
Représentant la Suède au Concours Eurovision en 1974, leur victoire avec le titre "Waterloo" en fait des stars internationales.
Dans une interview, Benny déclare pour plaisanter (?) qu'aucun d'entre eux ne connait le solfège et n'est capable de lire la musique...
400 millions de disques plus tard, trois comédies musicales et deux films dérivés de leurs chansons, c'est une affirmation difficile à prendre au sérieux.
En 1984, inspirés par le championnat du Monde d'Echecs de 1972 opposant à Reykjavyk l'américain Bobby Fisher et le soviétique Boris Spassky, Benny et Bjorn composent un "musical" intitulé "Chess".
Tim Rice, séparé d'Andrew Lloyd Webber, co-écrit le livret et signe les textes des chansons.
A Merano, en Italie, s"ouvre le championnat du Monde d' Echecs : l'Américain tenant du titre, un sale gosse prétentieux, traite très mal sa secrétaire-fiancée, Florence. Celle ci se rebèle et après une féroce dispute, sort prendre un verre. Elle rencontre le Russe et la sympathie nait entre eux. Le match commence et le Russe prend l'ascendant sur son adversaire. Ne supportant plus l' Américain, Florence le quitte pour de bon. Après la victoire du Russe, elle le rejoint et une romance débute entre eux. Le Russe trouve refuge dans une ambassade occidentale et demande l'asile politique. Un an plus tard, à Bangkok, le Russe doit défendre son titre contre un nouveau champion soviétique. L' Américain est là qui cherche à déstabiliser le Russe en lui annonçant l'arrivée de son épouse de Moscou pour assister au championnat. De plus, s'il gagne, Florence sera informée que son père, qu'elle pense un héros victime de la Guerre Froide, était en réalité un agent double et un traitre. Un moment troublé, le Russe se concentre sur le jeu et écrase le challenger. Il a sacrifié sa vie privée aux échecs et à la gloire. La rupture est consommée avec sa femme mais pas complètement avec Florence : tous deux savent que l'amour est comme le jeux d'échecs et qu'il existe de multiples variantes, et qu'ils se retrouveront. Alors que le Russe quitte la Thaïlande, l' Américain s'approche de Florence pour lui parler de son père...
Cette version, originalement jouée à Londres, de 1986 à 1989, sera légèrement transformée pour Broadway - il fallait rendre l'américain plus sympathique - puis fera l'objet d'une transformation plus radicale dans la présentation suédoise de 2002, qui se termine sur une happy-end.
Plusieurs chansons sont devenues des standards de la comédie musicale et certains airs repris par les plus grandes voix à travers le monde : "I know him so well", "Pity the Child", "Anthem", "Nobody's side" et "One night in Bangkok" bien sûr...
La partition inventive et symphonique, les lyrics ciselés, comme toujours par Tim Rice, les interprètes confirmés et brillants (Elaine Paige, Tommy Körberg, Murray Head et Barbara Dickson) feront durer la pièce 3 ans à Londres, mais elle sera très mal reçue à New York.
La popularité du show sera un phénomène de longue haleine mais gagnera le monde entier et de multiples adaptations tourneront et tournent toujours un peu partout dans une dizaine de langues différentes.
Une oeuvre ambitieuse et complèxe, très riche musicalement, voilà l'héritage d'Andersson et Ulvaeus.
Mais le plus grandiose pour des compositeurs de "tubes" de pop-music reste à venir...
"I know him so well" par Elaine Paige (Florence) et Barbara Dickson (Svetlana, l'épouse du Russe) : on n'est vraiment pas très loin de la perfection !
"Anthem" : le Russe (Tommy Körberg, immense star suédoise) après avoir demandé l'asile politique, exprime, devant la presse, son amour pour sa patrie...Grandiose !
Cette chanson présente la particularité d'être un chant patriotique anonyme (aucun nom n'y est mentionné) et donc universel...
Bel exploit des auteurs !
mardi 17 mars 2009
Cimetière marin
Oeuvre phare de Paul Valéry (1871-1945) en voici quelques strophes :
Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes ;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée
Ô récompense après une pensée
Qu’un long regard sur le calme des dieux !
Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d’imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir !
Quand sur l’abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d’une éternelle cause,
Le Temps scintille et le Songe est savoir.
Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Œil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous un voile de flamme,
Ô mon silence !…Édifice dans l’âme,
Mais comble d’or aux mille tuiles, Toit !
Temple du Temps, qu’un seul soupir résume,
À ce point pur je monte et m’accoutume,
Tout entouré de mon regard marin ;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine sème
Sur l’altitude un dédain souverain.
Comme le fruit se fond en jouissance,
Comme en délice il change son absence
Dans une bouche où sa forme se meurt,
Je hume ici ma future fumée,
Et le ciel chante à l’âme consumée
Le changement des rives en rumeur.
Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change !
Après tant d’orgueil, après tant d’étrange
Oisiveté, mais pleine de pouvoir,
Je m’abandonne à ce brillant espace,
Sur les maisons des morts mon ombre passe
Qui m’apprivoise à son frêle mouvoir.
L’âme exposée aux torches du solstice,
Je te soutiens, admirable justice
De la lumière aux armes sans pitié !
Je te tends pure à ta place première,
Regarde-toi !… Mais rendre la lumière
Suppose d’ombre une morne moitié.
Ô pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
Auprès d’un cœur, aux sources du poème,
Entre le vide et l’événement pur,
J’attends l’écho de ma grandeur interne,
Amère, sombre, et sonore citerne,
Sonnant dans l’âme un creux toujours futur ! (...)
Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes ;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée
Ô récompense après une pensée
Qu’un long regard sur le calme des dieux !
Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d’imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir !
Quand sur l’abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d’une éternelle cause,
Le Temps scintille et le Songe est savoir.
Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Œil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous un voile de flamme,
Ô mon silence !…Édifice dans l’âme,
Mais comble d’or aux mille tuiles, Toit !
Temple du Temps, qu’un seul soupir résume,
À ce point pur je monte et m’accoutume,
Tout entouré de mon regard marin ;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine sème
Sur l’altitude un dédain souverain.
Comme le fruit se fond en jouissance,
Comme en délice il change son absence
Dans une bouche où sa forme se meurt,
Je hume ici ma future fumée,
Et le ciel chante à l’âme consumée
Le changement des rives en rumeur.
Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change !
Après tant d’orgueil, après tant d’étrange
Oisiveté, mais pleine de pouvoir,
Je m’abandonne à ce brillant espace,
Sur les maisons des morts mon ombre passe
Qui m’apprivoise à son frêle mouvoir.
L’âme exposée aux torches du solstice,
Je te soutiens, admirable justice
De la lumière aux armes sans pitié !
Je te tends pure à ta place première,
Regarde-toi !… Mais rendre la lumière
Suppose d’ombre une morne moitié.
Ô pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
Auprès d’un cœur, aux sources du poème,
Entre le vide et l’événement pur,
J’attends l’écho de ma grandeur interne,
Amère, sombre, et sonore citerne,
Sonnant dans l’âme un creux toujours futur ! (...)
lundi 16 mars 2009
The Strip
Nous sommes à Christchurch, en Nouvelle Zelande.
Melissa Walker, avocate d'affaires, décide de rentrer chez elle en fin d'après-midi, à l'improviste.
On ne doit jamais faire ça, rentrer à l'improviste : elle découvre son mari au lit avec...un homme !
Après avoir jeté les tourtereaux à la rue, elle entreprend de changer de vie : divorce et changement de boulot !En trainant au hasard dans les rues de la ville, elle tombe en arrêt devant un local à vendre : une boite de strip-tease !
Melissa a un flash : elle va ouvrir une boite de strip-tease...pour dames, avec des garçons musclés qui se déshabillent !C'est d'abord l'incrédulité dans son entourage et aussi chez l'ancien propriétaire des lieux qui continue de gérer un bar à filles en face du "Man Alive".
Après des débuts difficiles, le bouche à oreille fait son office et le succès est vite au rendez-vous !
Une nouvelle existence s'ouvre pour Mel, sa fille Paige et les danseurs sexy qui arrivent de toutes parts pour divertir les ménagères kiwis !
Cette série hors normes, batie comme les meilleures réalisations US (montage nerveux, retours en arrières, scènes imaginaires, humour parfois caustique mais qui fait toujours mouche) évite toute vulgarité qu'on aurait pu croire inérente à ce type de sujet : c'est l'Amour qui est au rendez vous pour la majorité des personnages !
Avec une majuscule parfois, avec des aller et retour souvent...
On sourit beaucoup, on est ému de temps en temps, on accompagne les colères de l'héroïne,
enfin on est excité par les beaux bébés qui dansent très légèrement vétus...
Melissa Walker, avocate d'affaires, décide de rentrer chez elle en fin d'après-midi, à l'improviste.
On ne doit jamais faire ça, rentrer à l'improviste : elle découvre son mari au lit avec...un homme !
Après avoir jeté les tourtereaux à la rue, elle entreprend de changer de vie : divorce et changement de boulot !En trainant au hasard dans les rues de la ville, elle tombe en arrêt devant un local à vendre : une boite de strip-tease !
Melissa a un flash : elle va ouvrir une boite de strip-tease...pour dames, avec des garçons musclés qui se déshabillent !C'est d'abord l'incrédulité dans son entourage et aussi chez l'ancien propriétaire des lieux qui continue de gérer un bar à filles en face du "Man Alive".
Après des débuts difficiles, le bouche à oreille fait son office et le succès est vite au rendez-vous !
Une nouvelle existence s'ouvre pour Mel, sa fille Paige et les danseurs sexy qui arrivent de toutes parts pour divertir les ménagères kiwis !
Cette série hors normes, batie comme les meilleures réalisations US (montage nerveux, retours en arrières, scènes imaginaires, humour parfois caustique mais qui fait toujours mouche) évite toute vulgarité qu'on aurait pu croire inérente à ce type de sujet : c'est l'Amour qui est au rendez vous pour la majorité des personnages !
Avec une majuscule parfois, avec des aller et retour souvent...
On sourit beaucoup, on est ému de temps en temps, on accompagne les colères de l'héroïne,
enfin on est excité par les beaux bébés qui dansent très légèrement vétus...
Qui c'est celui là ?
dimanche 15 mars 2009
John Barrowman
Cet acteur américain, né en 1967 à Glasgow et vivant à Londres depuis plusieurs années, a tous les talents :
il est joli garçon,
c'est un comédien de télévision très populaire (après "Doctor Who", le Capitaine Jack Harkness dans la série "Torchwood")
et il brûle les planches de West End et de Broadway car il chante à merveille.
Premier exemple, un extrait de "The Civil War" de Jack Murphy et Frank Wildhorn : un jeune soldat nordiste meurt dans les bras de son frère engagé chez les confédérés.
Deuxième extrait, issu de "Sunset Boulevard" de Christopher Hampton et Andrew Lloyd Webber : le scénariste Joe Gillis décrit sa vision de Sunset Boulevard.
Enfin, après avoir rappelé l'article consacré à Ruthie Henshall sur ce blogue où on peut aprécier un remarquable duo avec John, une anecdote savoureuse : Barrowman a été présenti pour incarner Will Truman, l'avocat homosexuel dans la série "Will & Grace", mais les producteurs l'ont trouvé trop "straight" et lui ont préféré Erik McCormack, pourtant hétéro au civil...
alors que John Barrowman vit ouvertement avec son compagnon Scott Gill depuis...1993 et assume pleinement sa "gaytude".
Aussi, sa version de "I am what I am", morceau de bravoure de l'adaptation de "La Cage aux Folles" par le talentueux Jerry Herman ("Mame", "Hello Dolly") prend un relief particulier :
Un clin d'oeil pour terminer : dans un épisode de "Torchwood", Jack Harkness, voyageant dans le passé, rencontre celui dont il a usurpé l'identité pour mener à bien sa mission et...
il est joli garçon,
c'est un comédien de télévision très populaire (après "Doctor Who", le Capitaine Jack Harkness dans la série "Torchwood")
et il brûle les planches de West End et de Broadway car il chante à merveille.
Premier exemple, un extrait de "The Civil War" de Jack Murphy et Frank Wildhorn : un jeune soldat nordiste meurt dans les bras de son frère engagé chez les confédérés.
Deuxième extrait, issu de "Sunset Boulevard" de Christopher Hampton et Andrew Lloyd Webber : le scénariste Joe Gillis décrit sa vision de Sunset Boulevard.
Enfin, après avoir rappelé l'article consacré à Ruthie Henshall sur ce blogue où on peut aprécier un remarquable duo avec John, une anecdote savoureuse : Barrowman a été présenti pour incarner Will Truman, l'avocat homosexuel dans la série "Will & Grace", mais les producteurs l'ont trouvé trop "straight" et lui ont préféré Erik McCormack, pourtant hétéro au civil...
alors que John Barrowman vit ouvertement avec son compagnon Scott Gill depuis...1993 et assume pleinement sa "gaytude".
Aussi, sa version de "I am what I am", morceau de bravoure de l'adaptation de "La Cage aux Folles" par le talentueux Jerry Herman ("Mame", "Hello Dolly") prend un relief particulier :
Un clin d'oeil pour terminer : dans un épisode de "Torchwood", Jack Harkness, voyageant dans le passé, rencontre celui dont il a usurpé l'identité pour mener à bien sa mission et...
samedi 14 mars 2009
Léonor Fini
vendredi 13 mars 2009
Les Arpents Verts
C'est une série américaine diffusée sur CBS entre 1965 et 1971.
Elle raconte les aventures d'Oliver Wendell Douglas, avocat d'affaires à New York, qui rêve depuis son plus jeune âge de devenir...fermier !
Un jour, il saute le pas et, las de se contenter d'entretenir des pots sur sa terrasse, il achête une ferme à un homme peu scrupuleux, Mr Haney, toujours à l'affut d'une bonne aubaine pour faire de l'argent, dans le petit village d'Hooterville.
C'est l'archétype du patelin perdu, au milieu de nulle part, peuplé d'individus bizarres, pour ne pas dire plus et tous plus...originaux les uns que les autres!
Lisa, la femme d'Oliver, d'origine hongroise et citadine bon teint, ne s'habituera jamais vraiment à la vie à la campagne, mais fera de son mieux, à la longue, par amour...
Oliver rassemble tous les clichés possibles et imaginables sur la vie rurale et est une vivante caricature de l'homme des villes qui ne connait l'agriculture que par les livres ! Il profère des tirades patriotiques sur la grandeur du métier de fermier, au grand effroi des autres villageois, l'épicier Sam Drucker et le fermier Mr Ziffel, et consulte avec ferveur le représentant du ministère, Mr Kimball, un hurluberlu écervelé, qui délivre des conseil qui n'en sont pas et se perd dans ses propres digressions...
Des personnages fantasques, des situations improbables, un humour bon enfant, jamais vulgaire, de l'ironie jamais méchante, voilà le cocktail d'une série réussie, devenue culte, plus pour la nostalgie qu'elle véhicule que pour l'aspect documentaire ou social, encore que...
on peut regarder ces épisodes comme des témoignages d'une époque où la technologie était l'avenir de l'humanité et l'individu au centre des préoccupations. L'individu, pas l'ego ! Et l'harmonie entre les êtres, une valeur !
Un petit bout pour donner une idée à ceux qui ne connaissent pas ce chef d'oeuvre ?
Elle raconte les aventures d'Oliver Wendell Douglas, avocat d'affaires à New York, qui rêve depuis son plus jeune âge de devenir...fermier !
Un jour, il saute le pas et, las de se contenter d'entretenir des pots sur sa terrasse, il achête une ferme à un homme peu scrupuleux, Mr Haney, toujours à l'affut d'une bonne aubaine pour faire de l'argent, dans le petit village d'Hooterville.
C'est l'archétype du patelin perdu, au milieu de nulle part, peuplé d'individus bizarres, pour ne pas dire plus et tous plus...originaux les uns que les autres!
Lisa, la femme d'Oliver, d'origine hongroise et citadine bon teint, ne s'habituera jamais vraiment à la vie à la campagne, mais fera de son mieux, à la longue, par amour...
Oliver rassemble tous les clichés possibles et imaginables sur la vie rurale et est une vivante caricature de l'homme des villes qui ne connait l'agriculture que par les livres ! Il profère des tirades patriotiques sur la grandeur du métier de fermier, au grand effroi des autres villageois, l'épicier Sam Drucker et le fermier Mr Ziffel, et consulte avec ferveur le représentant du ministère, Mr Kimball, un hurluberlu écervelé, qui délivre des conseil qui n'en sont pas et se perd dans ses propres digressions...
Des personnages fantasques, des situations improbables, un humour bon enfant, jamais vulgaire, de l'ironie jamais méchante, voilà le cocktail d'une série réussie, devenue culte, plus pour la nostalgie qu'elle véhicule que pour l'aspect documentaire ou social, encore que...
on peut regarder ces épisodes comme des témoignages d'une époque où la technologie était l'avenir de l'humanité et l'individu au centre des préoccupations. L'individu, pas l'ego ! Et l'harmonie entre les êtres, une valeur !
Un petit bout pour donner une idée à ceux qui ne connaissent pas ce chef d'oeuvre ?
jeudi 12 mars 2009
Les Bâteaux de Samos
Nous sommes en 1973, sur la côté turque, vers Izmir, sans doute dans le port de Güzelçamli...
A l'horizon, on voit se découper l'île greque de Samos.
En ces temps, les militaires règnent en maîtres sur le Péloponèse et les îles.
En ces temps, les opposants sont en prison ou en exil.
Une déesse blonde arpente le port de la petite cité turque.
Elle attend, anxieuse et impatiente, une arrivée.
Elle écrase encore une cigarette en fixant la mer.
Elle, c'est Mélina Mercouri, incarnation de la résistance à la dictature des Colonels qu'elle vilipende à travers toute l' Europe, et en France en particuliers.
Comédienne, chanteuse et "passionaria" de la gauche hellène, elle n'a pas eu le droit de poser un pied en Grèce pour enterrer sa mère.
Son seul lien, ce jour là, avec sa patrie, c'est ce petit port d'un pays "ennemi héréditaire", qui lui offre.
Bientôt, du fond de l'horizon, vont venir les "Bâteaux de Samos" qui feront escale ici.
Un moment d'espoir et de nostalgie qu'elle va partager avec les marins...
Yannis Spanos et Maurice Fanon en feront une des plus émouvantes chansons d'exil qui soient.
A l'horizon, on voit se découper l'île greque de Samos.
En ces temps, les militaires règnent en maîtres sur le Péloponèse et les îles.
En ces temps, les opposants sont en prison ou en exil.
Une déesse blonde arpente le port de la petite cité turque.
Elle attend, anxieuse et impatiente, une arrivée.
Elle écrase encore une cigarette en fixant la mer.
Elle, c'est Mélina Mercouri, incarnation de la résistance à la dictature des Colonels qu'elle vilipende à travers toute l' Europe, et en France en particuliers.
Comédienne, chanteuse et "passionaria" de la gauche hellène, elle n'a pas eu le droit de poser un pied en Grèce pour enterrer sa mère.
Son seul lien, ce jour là, avec sa patrie, c'est ce petit port d'un pays "ennemi héréditaire", qui lui offre.
Bientôt, du fond de l'horizon, vont venir les "Bâteaux de Samos" qui feront escale ici.
Un moment d'espoir et de nostalgie qu'elle va partager avec les marins...
Yannis Spanos et Maurice Fanon en feront une des plus émouvantes chansons d'exil qui soient.
mercredi 11 mars 2009
I kissed....
...a boy !
Une parodie gay de la célèbre chanson de Katy Perry, que Youtube a expulsé de son réseau avec son homophobie habituelle...
I KISSED A BOY
This was nothing I’d ever do.
Not what i’m in to.
I got so drunk. you did too.
Then I tripped into you.
Our chests bumped our lips touched.
I could feel your stubble.
So curious could I think
I’m in trouble.
I kissed a boy. I liked it.
A taste of sin on your skin.
I kissed a boy just to try it out.
Hope my girlfriend don’t find out.
It was so bad, it felt so good.
I’m not gay but I got wood.
I kissed a boy. I liked it. I liked it.
I stumbled forward. you stepped back.
I felt you turning in
My head collided with your lap.
it’s not like you fucked me.
it’s not what straight boys do.
But there was no one around.
I got a good a smell of you.
I pulled your zipper down.
I sucked a dick. I liked it.
Taste of your sweaty love stick.
I sucked a dick, just to try it out
Hope all my friends don’t find out.
You were so long. it felt so right
Don’t mean i’m gay. ain’t that right.
I sucked a dick, I liked it. I liked it.
We men we are so sexual.
Hot blood, soft lips. So kissable.
Strong legs. High ass. So fuckable.
So hot. Just to try it.
Aint’ no big deal. Experiment.
I fucked a dude. I liked it.
Your cherry hole on my pick
I fucked a dude just to try it out.
Hope my old man don’t find out.
It was so wrong. You were so tight.
We had so much fun that night.
I fucked a dude. I liked it. I liked it.
Une parodie gay de la célèbre chanson de Katy Perry, que Youtube a expulsé de son réseau avec son homophobie habituelle...
I KISSED A BOY
This was nothing I’d ever do.
Not what i’m in to.
I got so drunk. you did too.
Then I tripped into you.
Our chests bumped our lips touched.
I could feel your stubble.
So curious could I think
I’m in trouble.
I kissed a boy. I liked it.
A taste of sin on your skin.
I kissed a boy just to try it out.
Hope my girlfriend don’t find out.
It was so bad, it felt so good.
I’m not gay but I got wood.
I kissed a boy. I liked it. I liked it.
I stumbled forward. you stepped back.
I felt you turning in
My head collided with your lap.
it’s not like you fucked me.
it’s not what straight boys do.
But there was no one around.
I got a good a smell of you.
I pulled your zipper down.
I sucked a dick. I liked it.
Taste of your sweaty love stick.
I sucked a dick, just to try it out
Hope all my friends don’t find out.
You were so long. it felt so right
Don’t mean i’m gay. ain’t that right.
I sucked a dick, I liked it. I liked it.
We men we are so sexual.
Hot blood, soft lips. So kissable.
Strong legs. High ass. So fuckable.
So hot. Just to try it.
Aint’ no big deal. Experiment.
I fucked a dude. I liked it.
Your cherry hole on my pick
I fucked a dude just to try it out.
Hope my old man don’t find out.
It was so wrong. You were so tight.
We had so much fun that night.
I fucked a dude. I liked it. I liked it.
mardi 10 mars 2009
Laurel et Hardy
Arthur Stanley Jefferson, dit Stan Laurel (1890-1965) et Oliver Norvell Hardy (1892-1957) forment à partir de 1917 un duo comique au cinéma sous la houlette de Leo McCarey, réalisateur, et de Hal Roach, le producteur.
Vedettes d'environ 130 courts et moyens métrages, ils acquirent une notoriété mondiale : Hardy ayant le rôle de leader, de celui qui sait, qui réfléchit; Laurel, plus petit et frêle, est maladroit et gaffeur.
Les deux compères ont en commun une poisse qui leur colle aux basques quoi qu'ils entreprennent, une attirance-répulsion-méfiance vis à vis des femmes, et une complicité qui dépasse tous les aléas de l'existence de loosers qu'ils sont contraints de mener.
Leurs aventures - le mot n'est pas trop fort - se soldent immanquablement par des scènes de destruction massive des objets qui leur résistent ou des biens de ceux qui les contrarient.
Des nihilistes, manifestement inspirés par Attila : derrière eux, plus rien ne repousse !
Dans leur cinéma on trouve à peu près tous les gimmics du genre comico-burlesque : exagération des gestes, des conséquences, réactions en chaine catastrophiques...les gags visuels qui émaillent leurs petits films, entre autre la légendaire bataille de tartes à la crème qui ravage une rue entière et la transforme en champ de bataille lacté, sont devenus des références absolues du comique universel.
Laurel et Hardy sont morts dans une quasi misère, comme tous les génies dignes de ce nom...
Vedettes d'environ 130 courts et moyens métrages, ils acquirent une notoriété mondiale : Hardy ayant le rôle de leader, de celui qui sait, qui réfléchit; Laurel, plus petit et frêle, est maladroit et gaffeur.
Les deux compères ont en commun une poisse qui leur colle aux basques quoi qu'ils entreprennent, une attirance-répulsion-méfiance vis à vis des femmes, et une complicité qui dépasse tous les aléas de l'existence de loosers qu'ils sont contraints de mener.
Leurs aventures - le mot n'est pas trop fort - se soldent immanquablement par des scènes de destruction massive des objets qui leur résistent ou des biens de ceux qui les contrarient.
Des nihilistes, manifestement inspirés par Attila : derrière eux, plus rien ne repousse !
Dans leur cinéma on trouve à peu près tous les gimmics du genre comico-burlesque : exagération des gestes, des conséquences, réactions en chaine catastrophiques...les gags visuels qui émaillent leurs petits films, entre autre la légendaire bataille de tartes à la crème qui ravage une rue entière et la transforme en champ de bataille lacté, sont devenus des références absolues du comique universel.
Laurel et Hardy sont morts dans une quasi misère, comme tous les génies dignes de ce nom...
dimanche 8 mars 2009
Billy Elliot
Bah non, pas le film, le musical !
C'est la même histoire puisque l'auteur du livret et des paroles des chansons n'est autre que l'auteur du scénario et des dialogues du film, Lee Hall !
Et le metteur en scène, c'est le réalisateur du film, Stephen Daldry !
La différence, c'est que les musiques rock déjà connue qui servaient de bande originale de la pellicule ont cédé la place à une partition signée Elton John.
Dans les années 84-85, dans le Comté de Durham, Jackie est un mineur en grève, avec son fils ainé Tony, mineur lui aussi. Billy, son plus jeune garçon, suit des entrainements de boxe dans une salle municipale avec son ami Michael. Un soir qu'il traine un peu pour quitter les lieux, Billy découvre qu'un cours de danse est donné dans cette même salle après la leçon de boxe. La professeur le somme de se mèler à la troupe des filles ou de partir. Billy fasciné, va se prendre au jeu et utiliser l'argent du sport pour apprendre à danser... Tandis que la grève se durcit, Jackie est informé des agissements de son fils. D'abord furieux - il interdit à Billy de continuer - il se laisse convaincre par la prof qui laisse entrevoir une possible carrière pour le garçon qui fait des progrès rapides. Pour financer une audition puis une inscription dans une école nationale de ballet, Jackie s'apprête à reprendre le travail et à trahir ses camarades. Les mineurs en grève se cotisent pour offrir à Billy ce qui pourrait être la chance de sa vie, et la grève se poursuit. Accepté à l'école, Billy doit quitter sa famille et son ami Michael qui l'a soutenu et aidé à assumer ses goûts différents.
Voir ce spectacle sur scène, c'est pénétrer dans une histoire qui a l'aspect à la fois d'un conte moral moderne et une fable sociale.
Les affrontements mineurs-policiers sont chorégraphiés avec élégance et force, tout en stylisation, mais avec la rudesse nécessaire, accentuée par les accords rock de Sir Elton.
Quelques moments joyeux, de "danse de musical", tant pendant les cours qu'entre Billy et Michael, ponctuent le récit : le morceau de bravoure, c'est le solo brillantissime le jour de l'audition.
Les passages intimistes sont bouleversants : la dernière lettre de la mère de Billy qu'il lit à sa prof de danse, la ballade cruelle du père qui évoque son épouse défunte, les aveux touchants et drôles de la grand mère quant à son mari...et ce ballet, sur l'air du Lac des Cygnes, entre le jeune Billy et son double-à-venir, où l'enfant s'envole vers les cintres, est un moment intense et émouvant.
Michael, le copain sympa qui aime se déguiser en fille; la formidable "maitresse de ballet", rude au début et de plus en plus attentive et attendrie par son jeune élève si prometteur; le frère Tony, en colère que son père manque à son engagement envers les siens pour un cadet à l'avenir pas si évident que ça, mais qui se laissera convaincre de son talent en fin de compte...
Une distribution parfaite - du moins celle qu'il m'a été donné d'apprécier en 2005 - n'a pas peu contribué à faire de "Billy Elliot" le succès qui est le sien : création à Sydney en 2007, puis à Broadway en octobre 2008. L'aventure continue à Londres depuis 4 ans en mai 2009.
Les trois Billy d'origine - James Lomas, George Maguire et Liam Mower - ont reçu, et c'était une première, ensemble, le Laurence Olivier Award du meilleur acteur de musical en 2005.
Ils savent jouer juste, bien chanter et danser à merveille : remarquable performance dans l'hésitation et la maladresse et, dans la deuxième partie du show, une éblouissante virtuosité !
Un "trailer" de la version londonienne, avec Liam Mower en vedette :
Les 4 jeunes interprètes de la version australienne, dans un show télé, chantent "Electricity" :
C'est la même histoire puisque l'auteur du livret et des paroles des chansons n'est autre que l'auteur du scénario et des dialogues du film, Lee Hall !
Et le metteur en scène, c'est le réalisateur du film, Stephen Daldry !
La différence, c'est que les musiques rock déjà connue qui servaient de bande originale de la pellicule ont cédé la place à une partition signée Elton John.
Dans les années 84-85, dans le Comté de Durham, Jackie est un mineur en grève, avec son fils ainé Tony, mineur lui aussi. Billy, son plus jeune garçon, suit des entrainements de boxe dans une salle municipale avec son ami Michael. Un soir qu'il traine un peu pour quitter les lieux, Billy découvre qu'un cours de danse est donné dans cette même salle après la leçon de boxe. La professeur le somme de se mèler à la troupe des filles ou de partir. Billy fasciné, va se prendre au jeu et utiliser l'argent du sport pour apprendre à danser... Tandis que la grève se durcit, Jackie est informé des agissements de son fils. D'abord furieux - il interdit à Billy de continuer - il se laisse convaincre par la prof qui laisse entrevoir une possible carrière pour le garçon qui fait des progrès rapides. Pour financer une audition puis une inscription dans une école nationale de ballet, Jackie s'apprête à reprendre le travail et à trahir ses camarades. Les mineurs en grève se cotisent pour offrir à Billy ce qui pourrait être la chance de sa vie, et la grève se poursuit. Accepté à l'école, Billy doit quitter sa famille et son ami Michael qui l'a soutenu et aidé à assumer ses goûts différents.
Voir ce spectacle sur scène, c'est pénétrer dans une histoire qui a l'aspect à la fois d'un conte moral moderne et une fable sociale.
Les affrontements mineurs-policiers sont chorégraphiés avec élégance et force, tout en stylisation, mais avec la rudesse nécessaire, accentuée par les accords rock de Sir Elton.
Quelques moments joyeux, de "danse de musical", tant pendant les cours qu'entre Billy et Michael, ponctuent le récit : le morceau de bravoure, c'est le solo brillantissime le jour de l'audition.
Les passages intimistes sont bouleversants : la dernière lettre de la mère de Billy qu'il lit à sa prof de danse, la ballade cruelle du père qui évoque son épouse défunte, les aveux touchants et drôles de la grand mère quant à son mari...et ce ballet, sur l'air du Lac des Cygnes, entre le jeune Billy et son double-à-venir, où l'enfant s'envole vers les cintres, est un moment intense et émouvant.
Michael, le copain sympa qui aime se déguiser en fille; la formidable "maitresse de ballet", rude au début et de plus en plus attentive et attendrie par son jeune élève si prometteur; le frère Tony, en colère que son père manque à son engagement envers les siens pour un cadet à l'avenir pas si évident que ça, mais qui se laissera convaincre de son talent en fin de compte...
Une distribution parfaite - du moins celle qu'il m'a été donné d'apprécier en 2005 - n'a pas peu contribué à faire de "Billy Elliot" le succès qui est le sien : création à Sydney en 2007, puis à Broadway en octobre 2008. L'aventure continue à Londres depuis 4 ans en mai 2009.
Les trois Billy d'origine - James Lomas, George Maguire et Liam Mower - ont reçu, et c'était une première, ensemble, le Laurence Olivier Award du meilleur acteur de musical en 2005.
Ils savent jouer juste, bien chanter et danser à merveille : remarquable performance dans l'hésitation et la maladresse et, dans la deuxième partie du show, une éblouissante virtuosité !
Un "trailer" de la version londonienne, avec Liam Mower en vedette :
Les 4 jeunes interprètes de la version australienne, dans un show télé, chantent "Electricity" :
samedi 7 mars 2009
mardi 3 mars 2009
De Chirico
Georgio, 1888-1978 : peintre italien surréaliste, reconverti après la Seconde Guerre Mondiale dans le figuratif plus classique (chevaux, scènes de l'Antiquité...)
L'atmosphère étrange qui se dégage de ces oeuvres me permet de laisser vagabonder mon imagination quant aux tenants et aboutissants des scènes proposées à mon regard...C'est aussi pour cela que je ne vous indiquerai pas les titres de tableaux (à vous de chercher si cela vous intéresse...) : vous pouvez faire vos suggestions dans les commentaires !
L'atmosphère étrange qui se dégage de ces oeuvres me permet de laisser vagabonder mon imagination quant aux tenants et aboutissants des scènes proposées à mon regard...C'est aussi pour cela que je ne vous indiquerai pas les titres de tableaux (à vous de chercher si cela vous intéresse...) : vous pouvez faire vos suggestions dans les commentaires !
lundi 2 mars 2009
Lily's eyes
On me demande parfois pourquoi je suis autant passionné par les comédies musicales...
Pour la variété des histoires, des styles musicaux, parce que j'y ai découvert ce que chanter veut dire...
Quand j'ai trouvé cette vidéo, j'ai su que je tenais LA réponse : pour des moments comme celui là !
Quand la musique exprime au delà des paroles ce qui agite l'âme des personnages; quand les mots disent par leur simplicité même la complexité des rapports humains; quand la magie de deux voix fait naitre une émotion indicible autrement; quand les trois se mêlent dans un moment rare de perfection...
Deux "divi" australiens, Philip Quast et Anthony Warlow, en concert en 1996,
dans un extrait de "The Secret Garden", le chef d'oeuvre de Marsha Norman pour l'adaptation du livret et les paroles et Lucy Simon (la soeur de Carly) pour la musique :
Pour la variété des histoires, des styles musicaux, parce que j'y ai découvert ce que chanter veut dire...
Quand j'ai trouvé cette vidéo, j'ai su que je tenais LA réponse : pour des moments comme celui là !
Quand la musique exprime au delà des paroles ce qui agite l'âme des personnages; quand les mots disent par leur simplicité même la complexité des rapports humains; quand la magie de deux voix fait naitre une émotion indicible autrement; quand les trois se mêlent dans un moment rare de perfection...
Deux "divi" australiens, Philip Quast et Anthony Warlow, en concert en 1996,
dans un extrait de "The Secret Garden", le chef d'oeuvre de Marsha Norman pour l'adaptation du livret et les paroles et Lucy Simon (la soeur de Carly) pour la musique :
dimanche 1 mars 2009
Gilbert Becaud
De son vrai nom François Silly, 1927-2001, chanteur et compositeur français.
Ses qualités d'interprétation et son occupation de l'espace scénique ont révolutionnés la variété hexagonale des années cinquante.
Sa cravate à pois et son costume bleu ainsi que sa main collée à son oreille ont façonnés sa légende.
Monsieur "Cent Mille Volts" a été la première "idole des jeunes" et une des grandes stars internationales, exportant la chanson française à travers le monde entier.
Il est resté un artiste très populaire jusque dans les années 80, où son gaullisme de toujours l'a écarté quelque peu des plateaux de télévision.
Abordant tous les thèmes de la vie, de l'amour, de l'amitié et même de l'écologie, des minorités, du modernisme il s'est constitué un répertoire divers alliant la qualité des textes à des musiques rythmés ou des ballades orchestrales sophistiquées.
Pour moi, son chef d'oeuvre reste ce poème de Louis Amade qu'il mit en musique en 1953,
"La Ballade des Baladins" :
Ses qualités d'interprétation et son occupation de l'espace scénique ont révolutionnés la variété hexagonale des années cinquante.
Sa cravate à pois et son costume bleu ainsi que sa main collée à son oreille ont façonnés sa légende.
Monsieur "Cent Mille Volts" a été la première "idole des jeunes" et une des grandes stars internationales, exportant la chanson française à travers le monde entier.
Il est resté un artiste très populaire jusque dans les années 80, où son gaullisme de toujours l'a écarté quelque peu des plateaux de télévision.
Abordant tous les thèmes de la vie, de l'amour, de l'amitié et même de l'écologie, des minorités, du modernisme il s'est constitué un répertoire divers alliant la qualité des textes à des musiques rythmés ou des ballades orchestrales sophistiquées.
Pour moi, son chef d'oeuvre reste ce poème de Louis Amade qu'il mit en musique en 1953,
"La Ballade des Baladins" :
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