Ancien combattant de la Guerre du VietNam, Joe Haldeman, né le 9 juin 1943 à Oklahoma City, a voulu transcrire son traumatisme des combats dans un roman de science fiction.
En 1973, il publie cet ouvrage, The Forever War, qui va devenir une référence planétaire.
Le roman nous conte l’histoire de William Mandella, depuis son incorporation jusqu’à sa démobilisation plusieurs millénaires plus tard. Car William Mandella semble engagé dans une guerre qui semble partie pour l’éternité. Non pas qu’il s’agisse d’un soldat doté d’une longévité exceptionnelle, mais bien, parce que Hadelman a choisi de rester dans le cadre de la relativité einsteinienne pour ses voyages spatiaux. Plus on approche de la vitesse de la lumière, plus le temps passe vite à l’extérieur du vaisseau.
L’horreur des combats vécue par Mandella se double ainsi du traumatisme procuré par ses retours sur terre lors de ses permissions. Le soldat découvre alors un monde qu’il ne comprend plus, plusieurs centaines d’années peuvent s’être écoulé depuis son départ. Il est obligé alors de vivre dans des sociétés au sein desquels il ne parvient pas à s’intégrer. Finalement, il ne lui reste plus d’autres choix qu’à re-signer, résigné, pour retourner se battre sur des planètes lointaines afin d’échapper à cette humanité future.
Roman d'anticipation réaliste, La Guerre Eternelle nous entraine dans l'absurdité et l'horreur des conflits armés, de leurs origines et développements, sans vrais héros, qui broient les individus dans leur chair comme dans leur âme.
Il a reçu le Prix Nebula du meilleur roman de SF en 1975, le Prix Hugo et le Prix Locus en 1976.
A faire figurer impérativement dans votre bibliothèque futuriste.