lundi 30 mars 2020

Féfé de Broadway


Féfé de Broadway est une pièce de théâtre écrite par Jean Poiret et créée en avril 1977 au Théâtre des Variétés à Paris dans une mise en scène de Pierre Mondy.

Jean Poiret (1926-1992)
La pièce nous fait assister aux répétitions d'une adaptation de Phèdre, de Jean Racine, en comédie musicale. Il s'agit d'une idée de Simon Volker (Michel Roux), engagé par la diva Maria Brémont
(Jacqueline Maillan) qui souhaite relancer sa carrière.
Hélas, les conceptions du théâtre des deux sont difficilement conciliables : Maria est de la vieille école pour qui une pièce est d'abord la performance d'une star et où tout doit graviter autour d'elle.
Volker, lui, a fait ses armes à Broadway, et comprend le spectacle comme un travail collectif d'une troupe.
Les acteurs de complément, Marie-Hélène Mercier (Annick Allane), Etienne Demarcy (Roger Carel), Thierry Vallier - amant de Maria - (Yvan Varco) ne sont pas à la hauteur des attentes de Volker...

Sur des musiques de Michel Emer (mari de Jacqueline Maillan) et de Pierre Porte,

Pierre Porte (1945-)

Michel Emer (1906-1984)

Jean Poiret, avec son humour inimitable, nous livre une satire du milieux théâtral, avec ses comédiens désespérément moyens pour ne pas dire médiocres, ses stars qui cabotinent, et ses metteurs en scène qui se prennent pour des génies.

Il semble que l'auteur ait été inspiré par l'actrice Marie Bell (1900-1985) et sa fin de carrière...


Voici le début, avec la distribution de la création, filmée par Jeannette Hubert :




vendredi 27 mars 2020

The Hu, le folk-métal de Mongolie


On n'est jamais déçu quand on traîne sur Youtube...
Une balade sur la plateforme m'a permis de découvrir ce groupe : The Hu.

Fondé en 2016, à Oulan-Bator (Mongolie), il se compose de quatre membres,

Galbadrakh Tsendbaatar "Gala"au Morin khuur (instrument à cordes) et au chant principal khöömii, 
Nyamjantsan Galsanjamts "Jaya" au tumur khuur (guimbarde) et au chant khöömii (chant de gorge polyphonique) ainsi qu' au tsuur (flûte nasale), 
Enkhasaikhan Batjargal "Enkush" au Morin khuur et chant khöömii
Temuulen Naranbaatar "Temka"  au tovshuur (guitare mongole).

En 2018, les musiciens postent sur le net leurs deux premiers clips qui comptabilisent à ce jour près de 30 millions de vues.
Remarqués par un label, ils enregistrent un album en septembre 2019.

Sur les tournées, quatre autres musiciens accompagnent les créateurs du groupe :

Jambaldorj Ayush "Jamba" – Guitars, Backing Vocals
Batkhuu Batbayar – Bass, Backing Vocals
Unumunkh Maralkhuu " Ono"– Percussion, Tumur Khuur, Backing Vocals
Odbayar Gantumur "Odko" – Drums

Se définissant comme un groupe de hunnu rock - en référence à l'ancien empire des Huns -, The Hu propose un mélange entre musique traditionnelle mongole et heavy metal.

Ils ont été récompensés par le Président de la République de Mongolie, Khaltmaagiin Battulga, de la plus haute récompense du pays, l'Ordre de Gengis Khan, en novembre 2019, pour leur rôle dans la promotion de la culture mongole.

The Great Gengis Khan


Yuve yuve yu


Wolf totem


mercredi 25 mars 2020

Freddy Mamani, l'indianité dans l'architecture


Voilà un homme dont on peut dire qu' il est tombé dedans quand il était petit.

Issu d'une famille aymara, Freddy Mamani est le fils d'un maçon bolivien et a vu le jour le 1er novembre 1971, dans le village de Catavi.

Initié très tôt aux travaux du bâtiment, il participe à la construction de plusieurs maisons et immeubles dans la ville de La Paz.
Ensuite, il mène à bien des études d'ingénieur et se forme à l'architecture.

C'est en 2014 qu'il fonde sa propre entreprise d'architecture, à structure familiale.
Il qualifie ses travaux d'"architecture néo-andine".

Sa façon de procéder est particulière : il définit d'abord la structure du bâtiment, à base de béton et de briques, puis, une fois achevée, il réalise les parements et décorations polychromes caractéristiques.

Freddy Mamani a créé un nouveau type de bâtiment : le cholet.
Inspiré de la tradition aymara, les immeubles s'articulent comme suit : au rez-de-chaussée, une boutique, un restaurant, une salle de sports; au sommet, un condo luxueux; entre les deux, des logements de location.

Créateur original, inspiré par la tradition, mais ouvert à la modernité, Freddy Mamani est une gloire de la Bolivie.
















lundi 23 mars 2020

Lindsay Kemp, pour un spectacle total


Je vous présente un artiste mondialement célèbre...sauf en France !

Qui connait Lindsay Kemp, mime, acteur, danseur et chorégraphe anglais, né le 3 mai 1938 à Birkenhead et mort le 24 août 2018 à Livourne, en Italie ?

Pratiquant la danse depuis son plus jeune âge, Lindsay fréquente le Bradford Art College qui compta parmi ses élèves Hilde Holger et Marcel Marceau.

Il fonde sa propre compagnie en 1960 et s'illustre au Festival d'Edimbourg en 1968.
Kate Bush et David Bowie suivent son enseignement et ce dernier devient son amant.

En 1970, Kemp professe au Dance Center à Covent Garden.

Les productions de Lindsay Kemp font le tour du monde depuis lors.
Elles allient mime, butoh, le burlesque, le music-hall (chant et danse).

Un de mes ex, Kinny Gardner, a fait partie de sa troupe et c'est grâce à lui que j'ai connu cet artiste génial et protéiforme.

Voici un montage de ses créations pour juger sur pièces :


vendredi 20 mars 2020

Chanteurs gays pour gays

Il y a deux sortes de chanteurs gays.
Ceux qui font des chansons pour dire qui ils sont et cherchent à convaincre le grand public que c'est normal et qu'ils sont heureux ainsi pourvu qu'on les respecte.

Et ceux qui se la jouent "queen", qui s'affichent, qui s'exhibent, qui provoquent mais qui en réalité ne s'adressent qu'à leurs semblables et encore : certains, comme moi, peuvent les trouver putassiers et vulgaires parfois.

Je vous propose un panel de cette seconde catégorie.
Un par jour. Ou plutôt par soir. Pour sortir dans les boîtes gays et passer inaperçus.

Lundi : Antonio - Delusions of grandeur


Mardi : Wil Sabin - Wear me out


Mercredi : Cazwell - Downtown



Jeudi : Igor Dewe - Sexual obsession



Vendredi : Sebastian Castro - Bubble



Samedi : Julian Serano - Tryin' ass niggaz



Dimanche : Kazaky - Milk choc



mercredi 18 mars 2020

Contes à rebours ou les mésaventures du Petit Chaperon F'murr


Créateur original et inclassable, Richard Peyzaret, naquit le 31 mars 1946 à Paris.
Passionné très tôt par la bande dessinée, fasciné par Hergé et Franquin, il tente sa chance dans les journaux jeunesse, Tintin, puis Spirou.
Il fait la connaissance de Dimitri ainsi que de Mandrika qui le présente à René Gosciny, rédacteur en chef de Pilote.
Ainsi paraissent ses premières planches.

Surtout célèbre pour sa série "Le Génie des Alpages", Richard, qui signe désormais sous le nom de F'murr, en référence au Chat Murr des Contes d'Hoffmann, est aussi l'auteur d'une autre série :
Les Contes à Rebours.

Elle nous fait découvrir l'envers du décor des contes de Charles Perrault, en particuliers Le Petit Chaperon Rouge et son compère, le Loup.
Avec ce même sens de l'absurde et de l'humour décalé qui le caractérise.

Récipiendaire de trois prix différents au Festival d'Angoulème et du Prix belge Saint-Michel pour le Génie des Alpages, F'murr nous a quitté le 9 avril 2018 à Paris.





















lundi 16 mars 2020

Good bye Lenin ! un conte politique


Good bye Lenin ! est un film allemand réalisé par Wolfgang Becker  en 2003, d'après son scénario co-écrit avec Bernd Lichtenberg.

Avec
Daniel Brühl, Katrin Saß, Chulpan Khamatova
Musique originale et préexistante de Yann Tiersen.


Synopsis :
Alex, un jeune Berlinois de l'Est, apprend la chute du mur alors que sa mère est dans le coma à la suite d'un infarctus. Celle-ci a toujours été quelqu'un d'actif, participant avec enthousiasme à l'animation d'une chorale.
Les mois passent et le coma continue. La ville se transforme, les voitures occidentales sillonnent les rues, les publicités envahissent les murs. Au bout de huit mois, elle ouvre les yeux dans une ville qu'elle ne peut plus reconnaître. Alex veut absolument lui éviter un choc brutal que son coeur affaibli ne pourrait supporter.
Profitant de son alitement, avec l'aide de sa famille et de ses amis, il reconstruit autour d'elle son univers familier, convoque les jeunes chanteurs de la chorale, sollicite l'aide d'un ancien cosmonaute, reconverti en chauffeur de taxi, et s'efforce de faire revivre la RDA dans les 79 m² de l'appartement, remis aux normes socialistes.

La vie du temps de la RDA


Sortie du coma, Christiane sort dans Berlin réunifié et transformé


Alex lui fait découvrir l'Histoire qui, selon lui, est advenue pendant son coma


Basé sur l'histoire politique de l'Allemagne, Good bye Lenin ! est un conte moral plein de tendresse, filmé avec justesse, accompagnant le héros dans son projet fou avec bienveillance.

Il a remporté plusieurs prix internationaux :
9 Deutscher Filmpreis en 2003; 
Prix du meilleur Film Européen de l'année 2003, meilleur acteur à Daniel Brühl et du scénario pour Bernd Lichtenberg;
César et Goya du meilleur film européen en 2004.

vendredi 13 mars 2020

Chansons françaises à l'export

Quand on parle de chansons françaises qui ont eu une notoriété internationale, on cite immédiatement "Comme d'habitude" de Claude François, "Le temps" de Charles Aznavour sans doute et , si on est un peu spécialiste, "Je t'appartiens" et "Et maintenant" de Gilbert Bécaud.

Mais je suis quasi certain que jamais, ô grand jamais, vous n'auriez pensé à ces quatre titres.


"Je n'aurais pas le temps" / "If I only have time" par John Rowles

Musique de Michel Fugain
Paroles de Pierre Delanoé, adaptées par l'interprète britannique.


"Il jouait du piano debout" / "Justo en el momento" par Sasha Sokol

Paroles et musique de Michel Berger, adaptation mexicaine de Karen Guidi.


"Les yeux revolver" / "Ogen van lood" par Bart Herman

Paroles et musique de Marc Lavoine et Fabrice Aboulker, adapté en néerlandais par l'interprète.

La plus surprenante à présent :


"Nuit de folie" /  "숑크숑크숑 " par Jo Hye Ryun

Paroles de William Picard
Musique de Claude Mainguy et Sauveur Pichot.
Non, elle ne chante pas en français, mais un montage habile de mots coréens qui sonnent comme la langue de Molière. Donc cette version n'a pas de sens, mais c'est plutôt rigolo, non ?

mercredi 11 mars 2020

Raoul Ponchon


Raoul Ponchon est un poète français.
Il a vu le jour à La Roche-sur-Yon (Napoléon-Vendée à l'époque) le 30 décembre 1848 dans une famille de militaire.

Après avoir passé son enfance à suivre les garnisons de son père, il vint chercher fortune à Paris où il est employé dans diverses banques et compagnies d'assurances.
Conscient de n'être pas doué pour les métiers de la finance, il tente sa chance comme peintre.
Paradoxalement, c'est en rédigeant le catalogue du Salon Poil et Plume où il expose, qu'il se fait remarquer pour ses talents d'écriture.

Raoul fréquente les salons littéraires et le milieu journalistique : il publie dans le "Courrier français" (1887-1907) puis dans le " Journal", une "gazette rimée" hebdomadaire (au total plus de cent cinquante mille vers), dans laquelle il commentait les événements contemporains.

Il côtoie de nombreuses personnalités artistiques, littéraires et politiques du temps.


Il devient membre de plusieurs cercles plus ou moins informels d'écrivains et se lie très intimement avec son confrère Jean Richepin et considère celui-ci et sa femme comme sa famille.

De toutes ses chroniques, il tire un modeste florilège d'histoires piquantes, qu'il réunit dans le volume "La Muse au cabaret" (1920), suivi par " La Muse gaillarde" en 1937.


Pochon par Gustave Soury
Aimant le bon vin et les femmes, capable de s'attendrir à la vue d'une fleur et de sourire des malaises de l'âme Raoul Ponchon avait le talent de transformer les sujets du jour en une causerie intelligente et substantielle.

Il fut élu en 1924 à l'Académie Goncourt, alors qu'il ne publie quasiment plus.

Il meurt des suites d'une chute domestique (en se levant de son lit !) le 3 décembre 1937.
Il est enterré aux côtés de son ami Jean Richepin, au cimetière de Pléneuf-Val-André dans les Côtes-d'-Armor


Raoul Ponchon est l'immortel auteur de ces aphorismes qui circulent encore de nos jours et dont on ignore la paternité :

« Quand mon verre est vide
Je le plains
Quand mon verre est plein
Je le vide. »

« Le veau réchauffé est meilleur froid. »

« Si les muets pouvaient parler, ils gueuleraient comme des sourds. »

Mais aussi l'auteurs de poèmes plus élaborés et souvent plus profonds qu'ils n'y paraissent :


Madrigal

Comme il faudrait, reine de mes amours,
   Un rythme aux précieux contours
Pour célébrer l’originalité
      De ta fière beauté,

Je ne saurais, vois-tu, trouver des mots
   Qui soient d’assez parfaits émaux
Pour enchâsser dans leurs flancs précieux
      La grâce de tes yeux.

La neige auprès de toi semble du lait,
   Le lys royal est ton valet,
Le cygne est blanc, mais il faut pour cela
      Que tu ne sois pas là.

Il me vient plus de chaleur et d’éclat
   De ton visage délicat
Que du soleil qui fait fleurir les fleurs
      Aux cent mille couleurs.

Je ne sais pas de son plus étonnant
   Que ton parler si doux sonnant
Et les oiseaux qui ravissent les bois
      Sont jaloux de ta voix.

Auprès de toi, fleur de ma passion
   Toute grâce est illusion
Et le regard d’un Dieu te fanerait
      Et te profanerait.

La muse au cabaret

Chanson de Printemps
       Carpe diem.

Alerte ! alerte !
Les bois, les champs
Sont pleins de chants
Et d’herbe verte.

Le gai Printemps
Arrive. Il pose
Son pied de rose
Sur les autans.

Un doux mystère
Va s’accomplir,
Et tôt remplir
Toute la terre.

Muse, debout !
Allons, Lolotte,
Voyons, ma crotte,
Debout, debout !

De ta fenêtre
Oy le babil
Du jeune Avril
Qui vient de naître.

Quoi ! ce beau temps
Ne te redonne-
T-il pas, mignonne,
Tes chers vingt ans ?

Moi ? vois ma veine,
Je crois avoir
Comme Séquoir
Dix ans à peine…

En quoi j’ai tort,
Vu que ce sage
Malgré cet âge
Est plutôt mort.

Avril est vite,
Fuitif combien !
Puisque aussi bien
Il nous invite,

Mets ton chapeau
Le plus modeste,
Fous-moi ma veste,
Allons, hop ! oh !

À la campagne
Fuyons ce veau
D’Esprit Nouveau…
Qu’il ne nous gagne.

Mais quoi ! déjà
D’ergot à crête
Te voilà prête !
C’est gentil, ça.

Vois-tu, ma reine,
Il faut aller
Nous trimballer
En des Suresne,

En des Chatou,
En des Joinville,
Des Chatnoirville
Ou, n’importe où

Propre aux bitures
— Es bord de l’eau —
De picolo
Et de fritures…

Tu m’aimeras
À la desserte,
En tout cas, certe,
Me le diras ;

C’est ton affaire.
Pour quant à moi
Sans plus d’émoi
Je ne puis faire

En ce beau jour
D’effort pour croire
À d’autre histoire
Qu’à ton amour.

Cette romance
Est folle — on sait —
Et d’ailleurs, c’est
Sans importance ;

Car — dieu merci !
Lorsque moi-même
Je dis : « Je t’aime… »,
Je mens aussi.


La muse gaillarde
Chanson de rien

Je ne suis rien et je suis tout ;
Et tant que le monde sera monde
Il en sera toujours ainsi.

Tout ce qui n’est pas c’est bibi,
Et ne sera jamais, aussi ;
Ce qui n’est plus, bibi toujours.

Le nul est un de mes rêves,
Le zéro une idée que j’ai eue
Quand je tétais encore le futur.

Je suis habillé de peut-être,
L’illusion me sert de peau
Et l’impossible est mon chapeau.

Je suis le vide qui fait : miam, miam ;
Je mâche tout le jour le vent
Et je me grise avec du flan.

Quand vous entendez le silence,
C’est moi qui hurle dans les bois
Comme si j’avais de la voix.

Je ne suis rien et je suis tout.
En vérité je ne sais si
Je me fais comprendre partout.

Suis-je fatigué de repos,
Je m’assois au bord du néant
Les pieds pendant sur l’incréé.

Je suis là, et je n’y suis pas
Tout à la fois, et cependant
On ne me trouve nulle part.

Bref, dans le vide frénétique,
Je suis l’effort que font les choses
Pour tâcher de ne pas être.

Chanson de rien

dimanche 8 mars 2020

Mikalojus Konstantinas Čiurlionis

On s'attend toujours à ce que des artistes très doués dans des domaines différents aient vu le jour dans un grand pays, réputé pour sa culture.
Réflexe conditionné.

Pour preuve, Mikalojus Konstantinas Čiurlionis.


Né le 22 septembre 1875 à Senoji Varéna, ville du sud de la Lituanie, Čiurlionis étudie le piano et la composition au Conservatoire de Varsovie de 1894 à 1899, puis dès 1901 à celui de Leipzig.

Très éclectique dans sa curiosité, il s'intéresse à l'astrologie, la chimie, l'histoire et la philosophie.
Il parfait également sa formation à la peinture en intégrant l'Ecole des Beaux-Arts de Varsovie en 1904.

Il va poursuivre toute sa vie cette double carrière de peintre et compositeur, réalisant environ 300 oeuvres dans chacun de ces arts.

En peinture, il s'inscrit dans le mouvement symboliste et Art Nouveau.
Le poème symphonique est sa forme de composition favorite.

La Création du Monde




Jurà (La Mer)


Oeuvres diverses







Miške (Dans la Forêt)


Čiurlionis a aussi laissé des photographies non dépourvues d'intérêt :