dimanche 31 mai 2009

Le Zoulou blanc

On a beaucoup parlé de ce pays dernièrement en raison des élections qui viennent d'y avoir lieu.
On a rendu hommage à Nelson Mandela, Oliver Tambo et tous les autres qui ont luttés contre l'apartheid et c'est bien normal.
On ne félicitera jamais assez ces hommes, Mandela, Thabo Mbeki et tous les autres d'avoir su construire une société multiraciale, certes imparfaite, mais effective et d'avoir évité la catastrophe économique annoncée, du style du Zimbabwe voisin ou la guerre civile redoutée, voir l'Angola ou le Mozambique.

Mais aujourd'hui on oublie, dans nos pays, un peu trop à mon goût, les héros - le mot n'est pas trop fort- blancs qui se sont élevés contre l'injustice et un système politique et social abject pendants les années du règne sans partage des afrikaaners.

Deux noms me viennent à l'esprit :

Helen Suzman (1917-2009)Femme politique, députée de Houghton, unique représentante du Progressive Party de 1959 à 1972, elle sera LA voix qui pourfendra la politique ségrégationiste au Parlement blanc de Pretoria jusqu'à la chute du régime et sera même réelue après.


Johnny Clegg (né en 1953)

Britanique d'origine, il s'interesse à la culture zoulou et plus particulièrement à sa musique.
Il s'en fait le représentant et le défenseur à travers le monde ainsi qu'en Afrique du Sud même, où cet activisme pacifique lui vaudra neanmoins d'être arrété à plusieurs reprises.
Si l'occident manifeste aujourd'hui autant de respect à l'histoire et aux créations zoulous c'est aussi grâce à Johnny Clegg.

samedi 30 mai 2009

Kenzo Tange

Architecte japonais (1913-2005).

On dit parfois que le béton, ça ne vaut pas la pierre...
Par l'élégance des formes et l'originalité de ses bâtiments, je crois que Tange a démontré que c'est une idée fausse.
Aujourd'hui, il est de bon ton, dans notre vieille Europe, de créer des oeuvres architecturales qui "s'intègrent" dans le bâti existant. Résultat, un urbanisme qui reflète bien son époque : frustrée et opprimée par la pensée unique. Le règne de la médiocrité ! A période de déclin, symboles mesquins...
Heureusement, des créateurs, ailleurs, sont à l'ouvrage pour les générations futures...

Immeuble Place d'Italie à Paris

Gymnase Yoyogui

Cathédrale Sainte Marie de Tokyo


Mairie de Tokyo

vendredi 29 mai 2009

Pecheurs de Perles

Un autre extrait de l'"Opéra Imaginaire", géniale série animée initiée par France 5 quand elle était encore la Cinquième.

"Les pêcheurs de perles" de Georges Bizet.
interprété par Nicolaï Gedda et Ernest Blanc.

jeudi 28 mai 2009

Querelle...

...de Brest" pour Jean Genet, "Querelle" tout court pour Rainer Werner Fassbinder en 1982.

Pas fanatique de Genet : je reste à distance des criminels mêmes repentis que l'on dit transfigurés par la littérature...

Mais j'aimais bien le cinéma de Fassbinder : surtout celui-ci, avec son décor artificiel et ses acteurs qui jouent faux... Quand le cinéma est une vrai création, et non une pâle imitation de la réalité...

mercredi 27 mai 2009

Combien pour ces gars dans la vitrine ?

Je ne sais pas où on peut trouver de si beaux magasins, si joliment approvisionnés...

Il semble que la marchandise soit d'origine américaine, si on en croit l'enseigne !


En tout cas, ils acceptent les cartes de crédit !

mardi 26 mai 2009

Sylvie Joly

"J'ai toujours été votre idole", proclamait un de ses spectacles...
En tout cas elle est l'une des miennes depuis longtemps !

Précurseur de l'humour au féminin, nombre d'humoristes en jupon d'aujourd'hui reconnaissent volontiers l'apport qui fut le sien et l'inspiration qu'elle a été pour elles.

Avec des auteurs comme Jean Loup Dabadie ou Yasmina Reza, mais surtout co-signés de sa soeur Fanny et de son frère Thierry, ses sketchs sont de véritables vignettes finement ciselées de nos contemporains et de leurs travers.

Allez, un exemple, pour le plaisir :

le cultissime "Après dîner" !

lundi 25 mai 2009

Jane Eyre

Roman anglais de Charlotte Brontë, publié en 1847.

Il raconte, sous forme d'une autobiographie de l'héroïne, la vie d'une jeune fille, orpheline, élevée par sa tante et confiée à une institution de Lowood.
Les conditions de vie sont si mauvaises que Helen, une amie de Jane, décède de la tuberculose.
La jeune fille continue ses études malgré tout et devenue professeur, elle décroche un poste de précepteur pour les enfants d' Edward Rochester, riche propriétaire de Thornfield Hall.
Jane est fasciné par son patron et en tombe finalement amoureuse.
Ce dernier, bien que fiancé à Miss Ingram, seulement interessée par sa fortune, lui avoue partager ses sentiments. Il rompt ses fiançailles et demande Jane en mariage.
Hélas, Rochester est déjà marié : sa femme, qu'il a épousé sous la contrainte de son père, est devenue folle et vit recluse dans les greniers du château.
Jane, effondrée, s'enfuit. Elle trouve refuge chez la famille Rivers. Elle se lie d'amitié avec John, l'un des fils de la famille qui finit par la demander en mariage. Alors qu'elle est sur le point d'accepter, elle apprend que son oncle - qui est aussi celui des Rivers - lui a légué son importante fortune.
Découvrant sa richesse en même temps que sa famille, elle décide de partager avec eux.
Avant de suivre John Rivers, elle se rend à Thornfield Hall pour avoir des nouvelles de Rochester.
Le manoir a été détruit dans un incendie provoqué par la femme démente d'Edward. Ce dernier, en sauvant les employés, a perdu la vue et l'usage d'une main.
Jane, nullement effrayée par l'aspect physique de Rochester, le demande en mariage.
Il retrouvera finalement partiellement la vue et le couple vivra enfin heureux.

Oeuvre romanesque typique du XIXème siècle anglais, Jane Eyre est un classique de la littérature d'Outre-Manche.
Objet de plusieurs adaptations cinématographiques, le roman est devenu aussi le sujet d'une comédie musicale.
C'est à Toronto, en 2000, que Paul Gordon et son complice John Cairn ont adapté et composé ce spectacle qui obtint un succès d'estime et est devenu avec le temps, une oeuvre culte.

La sublime Marla Schaffel incarne Jane et le magnifique James Barbour est Edward Rochester.



dimanche 24 mai 2009

Un coup de ballet...

Je ne suis pas un expert de cet art complexe qu'est la Danse.
Terpsichore n'est pas ma Muse favorite....
Pourtant, j'aime bien découvrir des spectacles originaux, qui ne soient pas pour autant expérimentaux voire barbants.

Internet - et ses sites d'échanges de vidéos - est à cet égard, une mine pour moi.

En voici un exemple:

La troupe de Matthew Bourne, dans une adaptation de "Dorian Gray".



La même troupe livre sa version de la nouvelle de Mérimée, rebaptisée "Car Men" et se déroulant dans un garage...

samedi 23 mai 2009

Concours Eurovision (15) : Amina ou la victoire volée

1991 : France



"C'est le dernier qui a parlé qui a raison" par Amina.
Paroles d' Amina et musique de Wasis Diop.

Ce style de compétition porte immanquablement son lot d'injustice et de loupés plus ou moins avérés, c'est hélas, la loi du genre.
Quand elle implique un vote du public le risque de passer à côté de quelque chose qui deviendra culte est encore plus grand.
Avec la chanson serbe de 2004, on a ici le plus flagrant exemple de la surdité populaire à l'échelle européenne.
Quatre mois après le déclanchement de la Première Guerre d'Irak, la chanson d'Amina dépassait sans en avoir l'air le cadre de la variété bon enfant qui est de mise dans le Concours Eurovision.
Une des trois meilleurs concurrentes de tous les temps, était privée de la victoire au bénéfice d'une niaiserie scandinave que tout le monde a oublié aujourd'hui, sauf la famille de l'interprète et encore...
Il nous reste, à nous français, la consolation et la fierté d'avoir osé présenter une oeuvre d'une telle qualité, qui représente cette France que nous voudrions voir exister tous les jours, ouverte, tolérante et intégrante !

vendredi 22 mai 2009

Un gars en or, ce Julien !

Nan, je ne suis pas un téléspectateur assidu des télé crochets de TF1 ou M6 !
Mais, de même que je me suis laissé charmer par Grégory Lemarchal, je voudrais défendre Julien Doré, à qui de sombres crétins reprochent d'avoir pour fan une certaine Carla B. et son mari !

J'aime bien ce garçon depuis la fin de son aventure "nouvelle-starienne". Pour 3 raisons :

D'abord, sa culture : sur les plateaux des talk-shows il démontre que pour une fois, un jeune chanteur ne considère pas que la chanson française est née le même jour que lui !
Mieux, au cours de l'emission de Jean François Zyegel, l'été dernier sur France 2, il a prouvé qu'il connaissait aussi la musique classique ! Là, on entre carrement dans la science fiction ou la twilight zone quand on considère cette génération !

Ensuite, son humour : non seulement Julien Doré sait très à propos émailler ses interventions télévisées de bons mots et d'anecdotes pertinentes mais il m'a sidéré au tout début de sa carrière.
Avec son physique pas du tout androgyne et pas équivoque pour un sou, il s'est payé le luxe de commencer dans le métier en chantant "Moi Lolita" ! Et à faire de cette mièvrerie, si sucrée qu'on pourrait avoir du diabète rien qu'en l'écoutant d'une seule oreille, un refrain rock quasi culte !
Si ce n'est pas avoir du recul vis à vis de soi même et faire preuve d'autodérision, je ne sais pas ce que c'est !

Enfin, autodérision et culture alliées impliquent intelligence.
Ce garçon est un malin, qui sait utiliser les médias, voire s'en moquer - Mr Voici, si tu nous lis... -
mais qui ne se laisse pas manipuler. Il entend maîtriser ce qui se dit sur lui aussi bien que le moment où cela sera diffusé.
Il veut profiter du système sans que le système ne profite (trop) de lui.
Ce n'est peut être pas le rebelle qu'on nous avait vendu sur M6, mais c'est à coup sûr, une personnalité affirmée, et - chose rare aujourd'hui - sympathique car il ne se prend pas pour la 8ème merveille de la création !

"Les Limites" : un autre exemple d'humour dans ce clip génial.

jeudi 21 mai 2009

Dante's Cove

Crée par Michael Costanza pour la chaine cablée Here! en 2005, cette série fantastico-gay est sans doute une des plus médiocres jamais réalisés aux States !

Destiné à un public gay et lesbien, les épisodes nous narrent l'histoire improbable d'une résidence de luxe, sur un îlot californien, peuplée quasi exclusivement d' homos mâles et femelles et de sorciers vaudous accompagnés des sucubes et incubes de rigueur (je me perds un peu dans ces subtilités sataniques).

L' intention pourait donner lieu à quelquechose de regardable : hélas ! Le réalisateur a moins de talent que celui de Plus Belle la Vie et les acteurs jouent encore plus mal ! Si, c'est possible !

L'unique intéret de cette affaire, c'est la plastique irréprochable des garçons qui batifolent à tour de...bras, du lit à la plage et réciproquement ! Et ce dans le plus simple appareil 95% du temps !

Et puis, jugez vous même et n'hésitez pas à poster vos réactions !





mercredi 20 mai 2009

Christian Géromet

Né à Châlon sur Saône le 20 mai 1955, décédé à Meaux le 21 mai 1991.

Employé de la Poste et poète.

Et mon compagnon pendant 6 ans !

Je me souviens encore de ce 8 mai 1985, dans le Jardin des Trinitaires, le long de la Marne, à quelques dizaines de mètres de la gare...Il faisait gris et nous nous y sommes rencontrés entre deux averses. Il m'a invité à venir prendre un thé chez lui...
Suivirent 6 années passionnantes par les rencontres que je fis grâce à lui, enrichissantes par la découverte de la poésie, de la foi aussi, même si je n'ai jamais pratiqué avec sa ferveur, tumultueuses dans la vie de couple que j'ai découvert avec lui...

Amoureux possessif et jaloux, la vie avec lui ne fût pas un long fleuve tranquille ni un chemin pavé de roses...
Heureusement, ma famille l'a accueilli comme un autre fils.

Et les années de galère liées à la maladie...
A partir de 1990, les séjours à l'hôpital furent plus nombreux que les journées à la maison jusqu'à cette nuit du 21 mai 1991, à 3 heures 17 du matin...

Persuadé depuis toujours qu'il n'aurait jamais 40 ans, son plus cher désir était de laisser une trace de son passage sur Terre.
Il a publié deux recueils de poèmes, un à compte d'auteur "Naissance" et l'autre, chez Jean Grassin, "Découverte".
Lauréat de nombreux prix et distinctions dans des concours littéraires régionaux, de Saintonge à la Côte d'Azur, en voici quelques extraits :


Renaissance

Mourir par le feu de ma sagesse
Et oublier l'infâme tristesse,
Se consumer, oh oui, sans douleur
Est, alors, d'une extrême saveur.
Mon savoir me brule lentement,
Et, en fumée, je pars doucement.
Sur mon corps, mille lueurs bleutées
Courent. L'infini n'est que beauté.
Je meurs sans peur, car ailleurs, je renais.

Repos à Saint Gengoux Le National

à Maman

Toussaint. le jour, enfin, se lève sur Jouvence.
Le brouillard s'effiloche sur le Mont Pelé.
Le soleil éclabousse d'or les maisonnées.
Au poulailler, le coq, au matin, son cri lance.

Beau temps en ce premier novembre, quelle chance !
Marthe s'active. Le chien aboie dans l'allée.
Au séchoir, les chèvres finissent de sécher.
Calme et repos, dans ce village d'espérance.

Le cimetière, blotti sur le vert coteau
De Saint Martin, respire toujours le bonheur.
Ici, la mort, bien que triste, est un honneur.

Mourir après des années de labeur, c'est beau.
Saint Gengoux, à l'automne, avec sa chaleur,
Est un havre de paix. Partir, oui, sans peur.

(note: c'est là qu'il repose, auprès de sa mère, décédée quand il avait 7 ans)

Fête

Un village blotti au creux d'une colline,
Un ruisseau fougueux au fond d'un vallon,
Une noble fontaine au milieu d'une place,
Un air de fête dans l'air calme et si serein.

Sur une épaule, une tête fort câline,
Accrochés aux chevaux de bois, de beaux ballons,
Sur un gilet mauve, une tache de glace,
Sur une joue enfantine, un gros chagrin.

La musique coule, glisse, vole, s'amuse.
Les odeurs sucrées, graisseuses, flottent, s'accrochent.
Une robe vaporeuse cache, dévoile.
Un clown danse, pleure, court, chante, gémit.

Les amoureux enlacés taquinent la Muse,
Le soir arrive lentement, le bal approche.
La jeune fille, sur ses cheveux, pose un voile.
Le manège tourne; un enfant heureux rit.

Soleil

Je bois au soleil qui de sa douce clarté
M'éclabousse, m'enveloppe de sérénité.
Il m'habille de ses mille rayons dorés.
De lumières léchantes, je suis paré.
Ses longs traits, en mon corps refroidi, pénètrent,
Et piquent de sa douce chaleur, mon être.
C'est la force vive qui m'emplit, ce matin.
L'astre de la vie luit dans le bleu de satin.
Boule de feu, éblouissante et sacrée,
De chaque jour, tu fais un royaume doré,
Resplendissant de bonheur, de joie et douceur.
Soleil, nos jours ne deviennent que langueur.

Apaiser ma peur

L'espoir de jour meilleur
N'est plus qu'un rêve fou.
La vie ne m'a donné
Que des désillusions.
Pourtant, j'espère encore.
Je ne veux pas de l'Or
De ce monde Passion,
Si meurtri, torturé.
Je désire un vent doux
Pour apaiser ma peur.

Pantoum à l'automne

Des centaines de feuilles tournoient dans le ciel.
Les chênes se déplument sous le vent sauvage.
Les cieux, contre la terre, libèrent leur fiel.
Maintenant, l'orage automnal, violent, fait rage.

Les chênes se déplument sous le vent sauvage.
Les nuages gris déversent leurs gouttes d'eau.
Maintenant, l'orage automnal, violent, fait rage.
En ce mois de novembre, l'éclair sonne faux.

Les nuages gris déversent leurs gouttes d'eau.
Les pins, leurs bras émeraude, plient sous le souffle.
En ce mois de novembre, l'éclair sonne faux.
L'hiver arrive. Il faut remettre ses moufles.

Les pins, leurs bras émeraude, plient sous le souffle.
Des centaines de feuilles tournoient dans le ciel.
L'hiver arrive. Il faut remettre ses moufles.
Les cieux, contre la terre, libèrent leur fiel.

(note : forme littéraire ancienne, le pantoum est un vrai exercice formel)

Rafraichir nos faces

Mes yeux viennent de s'ouvrir sur l'Univers.
J'ai aperçu la vie folle et décadente
De ces hommes pressés, de ces femmes démentes.
Pourtant, les fleurs embaument dans le gazon vert.

Un enfant délicat, frêle, court au travers
D'un pré aux herbes hautes. L'envie chancelante
D'un amant meurt en restant malgré tout charmante.
Les gens se font mener par leurs méchants travers.

L'espérance sera le fruit de chaque jour.
L'existence sera illuminée d'espoir,
N'oublions pas que nous sommes acteurs d'un soir.

Ne cessez point, ô démons, de crier toujours.
De la déchéance, vous sauverez la race.
D'un linge humide, nous rafraichirons nos faces.

mardi 19 mai 2009

Cirque du Soleil

Cette troupe fondée en 1984 au Québec par Guy Laliberté et Daniel Gauthier, dans le but de renouveler le cirque et le moderniser.

Des spectacles gigantesques, sans animaux, donnés sous chapiteaux géants ou dans des théâtres de Las Vegas, ont révolutionné cet art ancestral.

A fin 2008, 15 spectacles différents étaient donnés de par le monde, chaque troupe comptant environ une soixantaine d'artistes.

Un extrait de "Zumanity" :

lundi 18 mai 2009

Forbidden City

Fille d’un porte-enseigne impérial, Cixi (1835-1908) est élevée par son oncle à la mort de ses parents.

En 1852, l’empereur Xianfeng la prend pour concubine. Trois ans plus tard elle donne la vie à un fils du nom de Zaichun, qui devient l’héritier du trône.

A la mort de l’empereur en 1861, elle devient impératrice douairière. Son fils Zaichun est intronisé empereur sous le nom de Tongzhi à l’âge de sept ans. Mais il meurt à dix-neuf ans à peine, en 1875. Ses ennemis l'accusent de l'avoir empoisonner pour s' accaparer du pouvoir.

Zaitian, le deuxième fils de son beau-frère, le premier prince Chun, prend sa succession à seulement quatre ans, sous le nom de Guangxu.

À sa majorité, en 1898, l’empereur se charge personnellement des affaires du gouvernement. Sous l’influence de Kang Youwei, il entreprend une réforme du système d’État et de l’administration, et transforme l'Empire en monarchie constitutionnelle. Cixi y met un terme l’année même avec le concours du commandeur Yuan Shikai et l'empereur est reconnu incapable de gouverner. Elle prend en charge la régence.

L’impératrice douairière apporte la caution impériale à la révolte des Boxers qui entend, entre 1898 et 1901, expluser les étrangers de l'Empire et restaurer les valeurs traditionnelles. Mais les huit nations qui possèdent des comptoirs en Chine matent la révolte et Cixi est forcée de fuir à Xi'an. Elle se retourne alors contre les Boxers à qui elle fait porter la responsabilité de la défaite impériale. Devant ce revirement, en 1902, elle est autorisée à retourner à la Cité interdite à Pékin.

L’empereur Guangxu meurt le 14 novembre 1908. Il aurait été empoisonné sur ordre de Cixi par un yaourt contenant de l'arsenic. Le lendemain du décès, Cixi désigne Puyi, fils du prince Chun, pour être le nouvel empereur. Le jour suivant, elle décède à son tour.

Cette version officielle de la vie de Cixi n'est pas partagée par tous les chinois. Certains estiment qu'il s'agit là de la version des puissances occidentales, des vainqueurs, qui ont humilié la Chine.

Aussi, en 2003, le Gouvernement de Singapour a demandé à la rock star Dick Lee de composer un musical sur Cixi. Sur un livret de Dick Lee et Stephen Clark - qui assura également les paroles des chansons - le spectacle fut créé au Singapore Repertory Theatre en présence des plus hautes autorités de l'Etat.

La volonté des auteurs a été de réhabiliter la mémoire de Cixi, qui apparait d'avantage comme une héroïne d'un mélodrame qui la dépasse que comme le monstre froid assoifé de pouvoir qu'on a toujours dépeint. Cixi fait ce qu'elle peut pour assurer la continuité du régime en privilegiant ses enfants ou ceux de son beau-frère contre une autre branche conservatrice de la famille royale qui anima la révolte des Boxers.

Le livret montre une jeune artiste peintre américaine, Kate Carl, qui doit faire le portrait de l'impératrice et qui est trahie par un journaliste, George Morrison, qui prétend étudier la vie de Cixi pour rétablir la vérité mais qui cédera à la facilité et au sensationnalisme pour assurer les ventes de son livre.

Au bout du compte, Cixi demeurera dépeinte comme un être cruel qui a assassiné son fils et son neveu pour satisfaire ses ambitions.

La musique de Lee est d'inspiration chinoise avec des orchestrations riches à l'occidentale.

Kit Chan est une superbe Cixi et Leigh McDonald et Andrew Halliday complètent une distribution de grande classe.

"My Only Chance"



"Stories"

dimanche 17 mai 2009

AIDS

On sait bien qu'il faut se protéger quand l'été arrive et qu'on veut folâtrer ici et là !

Cette affiche est un remarquable hommage à tous les dragueurs prudents.
Et à ce garçon si bien équipé !

samedi 16 mai 2009

Quand le Québec chantait...

...pour le Monde entier.

Oh, ils sont gentils les artistes d'aujourd'hui, ne me faites pas dire ce que je ne pense pas !
Mais ceux des années soixante/soixante-dix, ils parlaient à l'humain dans sa globalité et ne se regardaient pas le nombril.
Ils chantaient l'universel et partant, racontaient leur pays !

Ils s'appelaient Jean Pierre Ferland, et nous disaient comme c'est bien d'aller plus haut et comme c'est difficile d'y rester, d'y emmener les autres et de revenir vers eux...
Ginette Reno reprend ici magnifiquement le flambeau du poète :



Ou encore Gilles Vignault : le poète de Natashquan en composant ce que certains considèrent (ou espèrent) comme le futur hymne national du Québec libéré, interpelle tous les peuples de la planète. Quel groupe humain n'a pas envie de se faire parler d'amour ?



Et que dire du célèbre "Quand les Hommes Vivront d'Amour" de Raymond Lévesque ?
Rien, c'est quasiment un cantique !

vendredi 15 mai 2009

Le Bouillant Achille

Achille Talon est né en 1955 sous le crayon de Michel Greg et a connu son essor dans le journal "Pilote" à partir de 1959.Personnage suffisant, volontiers verbeux et donneur de leçons, il vit avec son papa et sa maman, a un voisin qu'il trouve souvent encombrant, Hilarion Lefuneste, et une petite amie, Virgule de Guillemet.
Outre les importuns du quotidien, il a souvent maille à partir avec un commerçant peu scrupuleux, Vincent Pourcent.

Achille Talon n'a pas son pareil pour se ridiculiser ou faire montre de sa faiblesse de caractère, trait dont il se défend en permanence...
Un quidam ordinaire, que nous avons tous rencontré un jour ou l'autre...
Mais celui ci, il nous fait crouler de rire !

jeudi 14 mai 2009

Ondine

J'ai depuis toujours une profonde admiration pour Jean Giraudoux, cet auteur dramatique injustement oublié aujourd'hui.

J'ai toujours été sensible à son style imagé, sur des sujets contemporains et très ancrés dans la réalité et le concret !
Son astuce : situer son propos dans un contexte fantastique ou historique non pour l'atténuer mais au contraire démontrer l'a-temporalité des questions soulevées.
Le réalisme poétique, ou comment exposer des idées qui ne s'enlisent pas dans le "prêt à penser" et le "politiquement correct" sans assommer son auditoire, le distraire avec finesse, le faire réfléchir sans être moralisateur ni donneur de leçon.

Giraudoux est un précurseur : du féminisme, de la libération des peuples, de la lutte contre les traditions injustifiées et sclérosantes, de l'écologie, de la démocratie, du bien fondé de la révolte...
Son défaut, qui l'a envoyé au purgatoire, c'est sa germanophilie entre les deux guerres : les abrutis ont confondus "aimer la culture allemande" et être pro-nazi...

Des interprètes prestigieux, Louis Jouvet, Madeleine Ozeray, Edwige Feuillère... ont contribué à sa gloire de son vivant.
Et plus récemment Jean Luc Bouté et Isabelle Adjani.

Un extrait des débuts de la belle Isabelle A.

mercredi 13 mai 2009

Retour

Quand l’âme sortit de son corps dont quelques fibres mal éteintes vibraient encore autour d’elle, elle vagua sans pieds ni pas dans un espace sans lieu où, soudain, dans un éclair, elle rencontra l’Ame des âmes que son oreille d’hier avait entendu nommer Dieu.

Et elle s'attendit à être jugée.

L’Ame des âmes l’ allait peser avec les mêmes justes poids dont elle, humaine, s’était servie hier pour peser ses frères.Mais au lieu d’instruire sur le champs son procès, l’Ame des âmes l’interrogea comme on fait, quand il débarque, celui qui a longtemps vogué au péril de la mer.

L'âme arrivait là, défaite, transpercée de part en part par un long cri de douleur. Elle avait souffert pis que la mort sans en mourir, sans en guérir et le poignard tremblait encore dans sa plus secrète profondeur.
Tant de flèches l'avaient percée, tant de coups sourds ou brutaux l'avaient meurtrie, tant de ronces déchirée, tant d'épines harcelée et mise à sang qu'il n'y avait plus en elle place autre que de blessures. Silencieusement, goutte à goutte, devant l'Ame des âmes, elle saignait.

"Qui t'as fait tout ce mal ?" demanda l'Ame des âmes.L'âme regarda derrière elle tous ceux qu'elle avait aimés...chercha...les aima encore...les aima...ne trouva rien d'autre :
"Je ne me souviens pas", dit-elle.


Et tout à coup, elle trembla : l'Ame des âmes allait la juger.


Alors, toutes las fautes de sa vie accoururent pour l'accuser, celles que tout le monde avait vues, celles que personne ne savait...celles revomies à pleine bouche des paroles jetées et perdues au vent...celles des plus muettes pensées tapies dans un coin du coeur comme un ver dans le fruit...celles hardies, assurées qui n'avaient pas eu l'air de fautes tant elles s'étaient faites belles à voir...celles qui s'étaient traînées comme des limaces jusque sur le bord des bonnes actions...et celles-là même, les plus méchantes - jalousies, colères, révoltes - qui avaient refusé le passage à leur méchanceté...les lâches qui n'avaient pas osé faire le mal qu'elles étaient...


Toutes surgissaient de tous côtés de tous les lieux abolis, de toutes les heures oubliées et si grand était leur nombre que l'âme ne se distinguait plus sous cet amas épouvanté de crasse obscure.

Mais l'Ame des âmes resplendit et les couvrant de sa lumière :
"Je ne les vois pas", dit-elle.

Et, par sa lumière aspirée comme une goutte d'eau par le soleil, l'âme, toutes ses ombres terrestres tombées au néant derrière elle, s'abîma dans l'Ame des âmes dont la gloire alors s'accrut d'une nuance nouvelle née.


Subie, l'épreuve de la vie, offert par la chair et le sang le sacrifice humain d'aimer, l'âme remontait à sa Source, rendue au Père des pères :
l'Amour.



Marie NOEL (1883-1967)


Ce poème en prose, écrit quelques mois avant la mort de son auteur, je l'ai découvert par hasard, dans une maison en ruines, au grenier, dans un magazine catholique plein de poussière et promis aux vers...J'étais encore adolescent et pas très croyant, mais ce texte court m'a fait une très forte impression. Au point que je l'ai conservé jusqu'à ce jour et que je voudrais qu'on le lise lors de mon enterrement.

mardi 12 mai 2009

Et dans 150 ans...

Raphaël est pour moi, le fils naturel de Léo Ferré et de Barbara !

Mélodiste raffiné et poète subtile, s'il n'y a eu qu'une seule vraie révélation dans la chanson française depuis 20 ans, c'est lui...

lundi 11 mai 2009

Le 11ème Commandement

Non, pas le film avec Michael Youn, le génial roman de SF signé Lester Del Rey !

La Terre au XXème siècle vit sous une seule règle, un seul dogme, celui de l'Eglise éclectique catholique romaine : Croissez et multipliez !
Sur cette Terre, l'Eglise a établi une théocratie absolue. Elle contrôle la recherche scientifique et toutes les découvertes. Elle a déployé autour du monde un véritable réseau de défense, une infranchissable enceinte, s'isolant des étrangers, c'est-à-dire des colons des jeunes colonies de Mars et des autres planètes, renégats qui suivent la voie du progrès.

C'est sur cette planète dont l'histoire est figée, sur ce monde appauvri, tant intellectuellement que matériellement que débarque Boyd Jensen, déporté politique, banni de Mars pour ses idées, renvoyé sur la Terre de ses ancêtres.

Boyd Jensen, pur en pays impur, qui va heurter de front la corruption de l'Eglise…

On comprend aisément que le Boyd en question va tenter, au terme d'une aventure initiatique, de changer l'ordre social qui régente la planète Terre moribonde.
Mais les choses sont elles bien ce qu'il semble ?
Ce monde a-t-il réellement le choix de son destin ?

Le coup de théâtre du dernier chapitre ouvre plus de portes qu'il n'en referme et apprend au lecteur à se méfier des idées pré-mâchées et des faux semblant politiquement corrects...

Une quête d'absolu haletante et virtuose dans le maniement du suspens qui se clôt en interrogation métaphysique et existentielle, ce n'est pas banal !
Une réussite un peu méconnue d'un auteur qui ne figure pas en haut de la liste des "génies" du genre mais qui a tout de même eu le mérite(?) d'inventer la bombe atomique quelques temps avant Oppenheimer dans un roman où le projet portait précisément le nom de Manhattan...

dimanche 10 mai 2009

Mar i Cel

Ce spectacle a été conçu par la troupe catalane Dagoll Dagom en 1988 et a fait l'objet d'une reprise en 2002.

Xavier Bru de Sala a écrit les paroles des chansons de cette histoire à la fois romantique et terriblement actuelle.

Au XVIIIème siècle, une jeune chrétienne et un beau pirate maure tombent amoureux l'un de l'autre au cours de la prise du navire à bord duquel la jeune femme voyage.
L'étroitesse d'esprit et le fanatisme des deux communautés conduit au drame et à la mort tragique des deux amants.

Albert Guinovart a composé la musique de l'oeuvre qui éveille bien des images contemporaines et des interrogations sur les relations entre les êtres et celles, tout aussi complexes, entre les groupes humains de confession et de culture différentes .

Je ne connais ce show que par les extraits vidéo piochés ici et là : j'aimerai bien me procurer le DVD lors d'un prochain séjour en Espagne...



samedi 9 mai 2009

The Pathfinder

"Le Passeur" dans les salles françaises, "Veiviseren"en norvégien - en sami, la langue d'origine : "Ofelas".

Film de Nils Gaup, réalisé en 1987, il reçut l'oscar du meilleur film étranger en 1988.

Mais c'est quoi l'histoire, direz-vous ?

Il y a environ 1000 ans, dans un village du Grand Nord, un jeune homme, Aigin, part à la chasse. Pendant ce temps son village est attaqué par des barbares, les Tschudes et sa famille massacrée.
Blessé, le garçon trouve refuge dans un campement de chasseurs voisin.
Les Tschudes le suivent et les chasseurs doivent fuir à l'abri dans leur village, au fond d'un fjord proche.
Les villageois reprochent au jeune fugitif son imprudence : Aigin décide alors de revenir à son campement, au grand dam de la fille du chef, tombée sous son charme.
Les Tschudes, ignorants de la topologie locale, le capturent et exigent qu'il les conduise au village protégé.
Il accepte : les villageois qui l'observent de loin, sont inquiets et furieux de cette trahison.
Mais le jeune homme a une idée derrière la tête et les choses ne seront pas telles qu'elles apparaissent...



Une mise en scène sobre et "moderne", des décors naturels superbes, des comédiens, inconnus chez nous, font de ce suspens bien mené, avec une histoire d'amour en filigrane, un vrai conte poétique et sauvage.
Un enchantement dépaysant et pourtant universel...

vendredi 8 mai 2009

Toffoli

Ses toiles sont célèbres et ses reproductions se trouvent un peu partout, victimes de piratages ou d'imitations plus ou moins talentueuses...
C'est peut être la rançon du succès !

Louis TOFFOLI est né à Trieste, en Italie, en 1907.
Il est mort à Paris en 1999.Il a passé la majorité de sa vie à Charenton le Pont, cité à laquelle il a légué de nombreuses toiles et qui lui consacra un musée, hélas fermé aujourd'hui.

J'ai toujours eu un faible pour ses compositions si lumineuses et ses lithographies, véritables reportages de voyages dont on ne sait si ils furent inventés ou réels...

Cette sérénité qui s'en dégage vient peut être du fait que les personnages n'ont pas de visage et que les lieux sont baignés d'une lumière étrange et irréelle mais pourtant presque palpable.

Il faut redécouvrir ce grand peintre figuratif et lui rendre hommage dans un lieu digne de son art.

jeudi 7 mai 2009

Flor de Barcelona

Flor de Nit est un spectacle musical, imaginé par Manuel Vasquez Montalban sur une musique d' Albert Guinovart pour la troupe catalane Dagoll Dagom.

C'est l'histoire d'un cabaret de Barcelone entre 1929 et 1936, avec toutes les luttes et les tourments socio-politiques de l'époque et bien sûr l'amour...!

La chanson qui donne son titre au spectacle est une balade lancinante et émouvante qui magnifie la cité : la voici, interprètée par la sublime Carme Cuesta, sur des images réalisées en 2001 par mon ami Jean Marc, en visite à Barcelone...

mercredi 6 mai 2009

Nobel de Poésie

Salvatore QUASIMODO (1901-1968)
CHEVAUX DE LA LUNE ET DES VOLCANS
à ma fille

Îles que j'ai habitées
vertes sur des mers immobiles.

D'algues sèches et de fossiles marins
les plages où galopent fous d'amour
les chevaux de la lune et des volcans.

Au moment des secousses,
les feuilles, les grues assaillent l'air :
dans la lumière des alluvions
brillent des ciels chargés ouverts aux astres ;

les colombes s'envolent
des épaules nues des enfants.

Ici finit la terre :
avec de la sueur et du sang
je me construis une prison.

Pour toi je devrais me jeter
aux pieds des puissants,
adoucir mon cœur de brigand.

Mais traqué par les hommes
je suis encore en plein dans l'éclair,
enfant aux mains ouvertes,
aux rives des arbres et des fleuves :

ici la latomie féconde
l'oranger grec pour les noces des dieux.

William Butler YEATS (1865-1939)
AVANT QUE LE MONDE NE FUT

Si j’assombris mes cils
Et illumine mes yeux
Et fais mes lèvres plus écarlates,
Ou demande si tout cela est juste
De miroir en miroir,
Sans montrer de vanité :
Je cherche le visage que j’avais
Avant que le monde ne fût.

Et si je regarde un homme
Comme on regarde son aimé,
Comme si mon sang un instant se glace
Dans mon coeur immobile ?
Pourquoi penserait-il que je suis cruel
Ou qu’il soit trahi ?
J'aurais aimé le voir aimer ce qui était
Avant que le monde ne fût.

CES IMAGES

Qu’ai-je à te prier de quitter
La caverne de ta pensée ?
Il y a mieux à faire
Dans le soleil et le vent.

Jamais je ne t’enverrai
A Moscou ou à Rome.
Mets fin à ce labeur,
Rappelle à toi les Muses.

Cherche ces images
Qui forment le fauve,
Le lion et la vierge,
La courtisane et l’enfant.

Trouve en plein ciel
Le vol de l’aigle.
Reconnais les cinq éléments
Qui font chanter les Muses.

Gabriela MISTRAL (1889-1957)

Ne chante pas; sur la lèvre
toujours reste un chant,
celui qui aurait dû être livré,

N'embrasse pas; par une étrange
malédiction, toujours reste
le baiser qui ne vient pas droit du coeur.

Prie; prier est doux, mais sache bien
que ta langue avare ne parvient pas
à dire le seul Notre Père qui te sauverait.

N'invoque pas la mort comme clémente;
dans la grande pâleur des chairs,
il restera un lambeau vivant pour sentir
la dalle qui t'étouffe
et le ver rongeur qui te térébre.

Rabindranath TAGORE (1861-1941)
Mes chants
Ce sont les mousses flottantes :
Elles ne sont pas fixées
Sur leur lieu de naissance ;
Elles n'ont point de racines -- seulement des feuilles -- seulement des fleurs.
Elles boivent la lumière joyeuse
Et dansent, dansent sur les vagues.
Elles ne connaissent pas de port,
N'ont point de moisson,
Hôtes inconnues étranges ! incertaines en tous leurs mouvements.
Et quand soudain les pluies tumultueuses de Crâvana
Descendent en nuages sans fin,
Noyant les rivages de leur flottant déluge,
Mes mousses-chansons
Soudainement sans repos, inspirées d'une vie sauvage,
Recouvrent tous les chemins de l'inondation,
Plongent dans la poursuite qui n'a plus de chemins,
Flottent de terre en terre,
De régions en régions,
Mes chansons !



J'ai chéri ce monde
Et l'ai entouré comme une vrille végétale avec chaque fibre de mon être !
La lumière et la ténèbre de la lune mêlée au soir
Ont flotté parmi ma conscience, en elle se sont fondues,
Tant qu'à la fin ma vie et l'univers
Sont un !
J'aime la lumière du monde, j'aime la vie en elle-même.

Pourtant ce n'est pas une moindre vérité que je dois mourir.
Mes mots, ils cesseront un jour de fleurir parmi l'espace ;
Mes yeux, jamais ils ne pourront plus se livrer à la lumière ;
Mes oreilles s'entendront plus les messages mystérieux de la nuit,
Et mon coeur
Il ne viendra plus en hâte au fougueux appel du soleil levant !
Il faudra que je prenne fin
Avec mon dernier regard,
Avec ma dernière parole !

Ainsi le désir de vivre est une grande vérité,
Et l'adieu absolu, une autre grande vérité.
Pourtant doit se produire entre eux une harmonie !
Sinon la création
N'aurait pu supporter si longtemps souriante
L'énormité de la fraude !
Sinon la lumière aurait déjà noirci, comme la fleur dévorée par le ver !

mardi 5 mai 2009

Will and Grace

Incroyable, il y a encore des gays qui ne connaissent pas "Will and Grace" !

Cette série américaine est née en 1998 dans l'esprit, un rien pervers, de David Kohan et Max Mutchnick pour la chaîne NBC.

Pervers disais-je, car on suit les aventures d'un avocat gay, Will Truman, et de son amie de faculté, Grace Adler, amoureuse de Will pendant leurs études et incapable depuis son coming out de trouver un partenaire. Pour palier leur handicap sentimental, tous deux vivent ensemble ou du moins sur le même palier.
Will a un ami, Jack McFarland, une caricature de l'homosexuel type, extraverti et volage.
Grace emploie en guise de secrétaire dans son cabinet de décoratrice, l'épouse alcoolique d'un richissime homme d'affaires en mal d'occupation, Karen Walker.

Les relations et le quotidien de ce quatuor improbable provoquent quiproquos et embrouilles en tous genres.
Les difficultés à trouver l'âme soeur et les aléas de la vie qui passe émaillent ce tableau new-yorkais d'un milieu aisé dont les problèmes ne se limitent pas à la survie...

Dans l'ordre, Eric McCormack, Debra Messing, Sean Hayes et Megan Mullaly campent les protagonistes de cette série culte qui a connu 8 saisons soit 193 épisodes de 22 minutes.

Florilège :

Dans un épisode flash-back, Will, invité chez les parents de Grace est sensé "concrétiser" sa relation avec son amie. effrayé à cette idée, il téléphone à Jack qui a deviné, lors d'une soirée, sa vraie nature...



Jack rend visite à Will à son bureau : il cherche du travail et doit rédiger un CV...



Invitée au vernissage d'un artiste, ancien copain d'école, Grace, pour le séduire, porte un soutient-gorge qui avantage sa silhouette avec ses coussinets pleins d'eau...



Pour Karen, les médicaments sont destinés exclusivement à faire voir la vie en rose ! Aussi quand elle doit suivre un réel traitement médical, on ne peut pas dire qu'elle y mette de la bonne volonté...

lundi 4 mai 2009

Naked champions

Je ne sais pas vous, mais moi j'aime bien le sport ! Surtout les tenues des sportifs...