Jésus de Montréal est un film québécois réalisé en 1989 par le metteur en scène Denys Arcand.
Présenté au Festival de Cannes la même année, il reçoit le Prix du jury Oecuménique ainsi que le Prix du Jury du Festival.
Le jeune comédien Daniel, nouvellement de retour à Montréal, est engagé par le curé d'un lieu de pélerinage de la métropole, afin de monter une version actualisée de la Passion du Christ dans les jardins de ce lieu de culte. Il réunira une petite troupe de comédiens et en fera une interprétation libre, grandiose et sensible. Lors d'une représentation, les forces de l'ordre interviennent et la lourde Croix tombe sur le comédien. Daniel est transporté en ambulance à « l'Hôpital St.-Marc », bondé, mais n'y reçoit aucun soin. Il quitte l'hôpital en état de choc et descend dans le métro. Inquiets, deux "disciples" l'accompagnent... Daniel, en train de mourir, tient un dernier discours sur l'amour humain qui reste si inaccessible aux gens et qui finit par les tuer : "C'est le manque d'amour qui tue les gens" dit-il. Daniel perd encore connaissance dans le métro. Il est reçu avec humanité et professionnalisme à l'hôpital juif, mais il est trop tard. Ses condisciples donnent son corps aux fins de transplantation : un homme reçoit son cœur et une femme ses yeux.
Le film établit un parallèle frappant entre la vie de Daniel, le jeune metteur en scène, et la vie de Jésus.
Les principales scènes de l'Évangile sont ainsi reproduites, transposées, dans le Montréal de la fin du xxe siècle : le Baptême, la Tentation du Christ, la critique des pharisiens, les miracles ou la résurrection.
Le film est une réflexion sur la souffrance humaine qui résulte d'un manque d'amour.
Lothaire Bluteau, démontre une sincérité touchante dans les relations humaines de Daniel avec les autres. Ce qu'il est et ce qu'il interprète se mêlent en cette parabole actuelle d'un Jésus moderne.
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