Où les foyers de révolutions, les théâtres de guerres ou les contrées réputées sauvages sont plus sures que les métropoles des pays prétendument civilisés....
Notre héros s'appelait Bilal Berreni.
Né entre le 1er juillet 1989 et le 31 du même mois 1990, d'une mère périgourdine (fille de résistant) et d'un père algérien, metteur en scène et directeur du théâtre de l'Echo dans le XXème arrondissement de Paris, Bilal commence dès l'âge de 15 ans à peindre sur les murs de son quartier.
Il passe un bac d'arts appliqués à l'Ecole Boulle puis un BTS de communication graphique à l'Ecole Duperré.
Il couvre les murs de Paris de grandes fresques en noir et blanc, signées Zoo Project, qu'il voulait collectif mais dont il demeurera le seul membre.
En 2011, il se fait remarquer par son travail en Tunisie, pendant la Révolution de Jasmin.
En 2012 avec le réalisateur Antoine Page, il entreprend un périple en Europe de l'Est, puis à travers l'ex-URSS.
De ce voyage sort un film documentaire "C'est assez bien d'être fou"
Bilal réalise cette installation à Odessa, qui fera l'objet d'un reportage de la télévision ukrainienne.
D'autres oeuvres parsèment la France :
Marseille
Dieppe
Certaines ont donné lieu à des "accrochages" :
Le 29 juillet 2013 le corps d'un jeune homme est retrouvé dans un immeuble désaffecté de Détroit.
Il a été assassiné par balle.
Ce n'est qu'en mars 2014 qu'il sera identifié comme étant celui de Bilal.
Il a été abattu par un groupe de jeunes gens (de 17 à 20 ans) qui l'ont tué pour le voler.
Arrêtés, ils purgent actuellement de lourdes peines de prison.
Parti pour y exercer ses talents et son art, Bilal aura trouvé la mort dans ce grand pays qui fait tant rêver les artistes.
Et pour ne pas oublier cet artiste parti bien trop jeune, la Mairie de Paris a donné son nom à une place dans le quartier Saint Blaise dans le 20° arrondissement où il a vécu sa jeunesse.
Elle a été inaugurée le 6 juillet 2019.
Vous pouvez en apprendre plus sur ce site : https://www.zoo-project.com/hommage/
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