Affiche originale de Henri Meyer |
Le célèbre compositeur Jacques Offenbach s'allie au librettiste et dramaturge Victorien Sardou pour adapter un conte fantastique de l'allemand Ernst Hoffmann, paru en 1819.
D'abord proposée sous forme d'un opéra-bouffe, l'adaptation connut une modification en quatre actes mais le point commun restait une multiplication de tableaux différents, ce qui rendait la production particulièrement onéreuse.
Malgré tout, son succès dépassa les frontières et la pièce fut jouée à Londres, New-York et Vienne après Paris en 1872.
Mais le coût exorbitant du spectacle provoquant sa mise au placard dès 1877.
L'argument est très spécial :
Qu’arriverait-il si un légume accédait à la tête de l'Etat ? Un légume, certes vitaminé, mais aussi brutal, stupide et belliqueux ? Tout ensemble carotte et bâton, ce roi est autant une délirante fantaisie qu’un pied de nez à tous les potentats.
En résumé :
Fridolin, prince héritier frivole et criblé de dettes, s’apprête à épouser Cunégonde pour sa dot. Il se trouve alors chassé du pouvoir par un potager transformé en cour royale par la grâce de la sorcière Coloquinte. Celle-ci fait d’une carotte un roi, le Roi Carotte, que tous voient comme un prince charmant alors qu'il n'est qu'un imbécile. De péripéties en catastrophes, le Roi Carotte redevient légume tandis que Fridolin fait son grand retour, acclamé par le peuple, avant de s'unir à la la douce Rosée du Soir.
L'Opéra de Lyon a eu la brillante idée de sortir cette oeuvre de l'oubli, en la recréant, pour la première fois depuis 1877 pour les fêtes de Noël 2015.
Une mise en scène modernisée et inspirée par le burlesque cinématographique en a assuré le succès.
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