samedi 16 août 2014

1300 ème - Jonathan Livingston, le goéland

Les livres les plus marquants de l'humanité ne sont pas toujours les plus volumineux.


En 1973, Richard Bach (né le 23 juin 19836 à Oak Park) ancien aviateur devenu écrivain, publie un opuscule de 87 pages qui décrit la vie extra-ordinaire d'un goéland.


Conte initiatique et philosophique, l'histoire de Jonathan Livingston va conquérir le monde et devenir un classique.

L'ouvrage est considéré comme un écrit majeur promouvant le développement personnel à travers un anticonformisme positif, visant à la recherche de la perfection qui est le véritable moteur de la réalisation individuelle.

La passion du vol entraîne le jeune Jonathan à transgresser tous les interdits, et surtout les lois du Clan. Cela va le conduire à mener une existence littéralement extraordinaire où les périodes sombres alternent avec les matins où « l’or d'un soleil tout neuf tremblait sur les rides d'une mer paisible »

Illustré par des photographies de Russell Munson, il fut traduit en français par un autre aviateur, Pierre Clostermann.

La même année, il fait l'objet d'une adaptation cinématographique par Hall Bartlett.
Neil Diamond et Lee Holdridge le magnifient par une composition symphonique devenue légendaire.


Il parla de choses fort simples, disant qu’il appartenait à un goéland de voler, que la liberté est dans la nature même de son être, que tout ce qui entrave cette liberté doit être rejeté, qu’il s’agisse d’un rite, d’une superstition ou d’un quelconque interdit.

C'était le matin et l'or d'un soleil tout neuf tremblait sur les rides d'une mer paisible. A un encablure du rivage, le bateau de pêche relevant ses filets, invitait au petit déjeuner, et son appel transmis dans les airs attira mille goélands virevoltant et se disputant les débris de poisson. Une nouvelle journée de labeur commençait ainsi.
Mais seul, loin du bateau et du rivage, Jonathan Livinsgton le Goéland s'exerçait.

Votre corps, d’une extrémité d’aile à l’autre, disait parfois Jonathan, n’existe que dans votre pensée, qui lui donne une forme palpable. Brisez les chaînes de vos pensées et vous briserez aussi les chaînes qui retiennent votre corps prisonnier...

un jour, Jonathan Livingstone le Goéland, tu apprendras que l'irresponsabilité ne paie pas. La vie, c'est peut-être pour toi l'inconnu et l'insondable, mais nous, nous sommes mis au monde pour manger et demeurer vivants aussi longtemps que possible !
Un goéland jamais ne réplique au Grand Conseil ; pourtant la voix de Jonathan s'éleva :
- Irresponsabilité ? Mes frères ! s'écria-t-il, qui donc est plus responsable que le goéland qui découvre un sens plus noble à la vie et poursuit un plus haut dessein que ceux qui l'ont précédé ? Mille années durant, nous avons joué des ailes et du bec pour ramasser des têtes de poisson, mais désormais nous avons une raison de vivre : apprendre, découvrir, être libres !




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