jeudi 17 mars 2016

1500ème article : Jean Yanne

Roger-Jean Gouyé naquit le 18 juillet 1933 aux Lilas (Yvelines).

Elève médiocre, il se fait apprenti ébéniste avant de s'inscrire au Centre de Formation des Journalistes en 1950.

Pigiste pour plusieurs quotidiens, il s'éloigne progressivement de la profession pour se consacrer à l'écriture de sketches humoristiques qu'il interprète au cabaret sous le nom de Jean Yanne.

Joueur émérite d'orgue et de piano, il compose et écrit les paroles de chansons parodiques, dont certaines en collaboration avec un certain Jacques Martin.

Devenu animateur tous les dimanches sur Radio Luxembourg en 1967, il est l'auteur du fameux "il est interdit d'interdire". Le slogan de son émission : "Quand j'entends le mot culture, je sors mon transistor" !

Scénariste et dialoguiste de bande dessinée avec son ami Tito Topin, il mène pendant une trentaine d'année une carrière d'acteur (Que la bête meure; Le Boucher) couronnée en 1972 par un Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes pour son rôle dans "Nous ne vieillirons pas ensemble" de Maurice Pialat.

Cette même année, il passe à la réalisation : il écrira, dialoguera et mettra en scène 7 films en 12 ans.

Il retrouve régulièrement la radio pour animer, souvent avec Jacques Martin, Les Grosses Têtes de Philippe Bouvard.

Le 23 mai 2003, dans sa propriété de Morsains, il décède, victime d'une crise cardiaque.

Auteurs d'aphorismes et de textes divers, Jean Yanne, longtemps considéré comme un  simple amuseur, fait aujourd'hui figure de critique désabusé et cultivé de la société et de ses travers.

Retrouvons cet humoriste fin et subtil dans une sélection de ses oeuvres :

Avec son complice de la radio Laurence Riesner, le cultissime "Permis de Conduire"


Un extrait du film de Claude Chabrol, Le Boucher, avec Stephan Audran


1972 : Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil - Générique composé par Michel Magne




Une prestation d'anthologie aux Grosses Têtes : Le ministre de l'Intérieur


Enfin, Jean Yanne chanteur : "Si tu t'en irais"


lundi 14 mars 2016

Divas divines : 5 - Guesch Patti

Si vous aviez l'âge en 1987 de vous intéresser au hit parade et aux chansons à la mode, vous ne pouvez pas avoir oublier la divine Guesch Patti et sa voix sauvage et sensuelle.

Souvenez vous quand elle nous parla d'Etienne :

"Etienne"



La carrière de Patricia Porasse, dite Guesch Patti (16 mars 1946; Paris) ne se limite pas à ce titre.

Danseuse à l'origine, Guesch produisit 5 albums, s'orientant de plus en plus vers un répertoire pointu et anti-commercial.

J'avoue préférer ses deux disques des années 1990, Nomades et Gobe, dont je vous propose les extraits ci-dessous :

"Faits divers"



"Nomade"



"Mélomane"


vendredi 11 mars 2016

Attraction, the shadow theatre group

Crée en 2004, la compagnie de danse Attraction est une troupe hongroise.

Composée de Katalin Torda, Alexandra Toth, Norbert Fehér, Andréa Lakatos, Zoltàn Szücs, Csaba Szentinek, Flora Szabados et Janka Kantor, elle se fait connaitre en 2012, lors de sa participation à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres.

L'année suivante, Attraction remporte aisément la 7ème édition de Britain's Got Talent et commence une carrière internationale.

Voici la meilleur de leurs prestations pendant cette émission :


mardi 8 mars 2016

Cékilédam : 17 - Les Chevalières de La Valette


L'archipel de Malte, après avoir abrité les Chevaliers de l'Ordre de Saint Jean, est aujourd'hui une république.

Et ce petit état, membre de l'Union Européenne, confit dans un catholicisme rigoriste, s'enorgueillit d'avoir eu deux femmes comme Président de la République.

Agatha Barbara, (Zabbar, 1923-2002), professeur de collège et combattante pendant la guerre, elle fut la première femme élue au parlement maltais en 1947.
Elle occupa plusieurs poste ministériels dans les gouvernements travaillistes de Dom Mintoff et après 10 élections victorieuses comme députée, elle est élue en 1982 à la Présidence pour un mandat de 5 ans à la suite duquel elle se retire de la vie publique.


La seconde femme a avoir accédé à la magistrature suprême est actuellement en fonction :

Marie-Louise Coleiro Preca (Qormi, 1958) est aussi élue du Parti Travailliste depuis 1998 et a été ministre de la Famille et des Affaires Sociales (2013-2014).
Le 4 avril 2014, elle est portée à la tête de l'Etat.


A ce jour, Malte compte donc deux Présidentes sur neuf titulaires depuis 1972.
Pas mal pour un pays où le divorce et l'avortement sont encore interdits...

samedi 5 mars 2016

Klaus Nomi, l'extraterrestre

Klaus Nomi est né Klaus Sperber, à Immenstadt en Bavière, le 24 janvier 1944.

Il passe son enfance à Berlin-Ouest où il se passionne pour l'opéra tout en découvrant en parallèle la musique rock.
Il étudie la musique au Deutsche Oper de Berlin et se produit dans un répertoire classique.

En 1972 il part s'installer à New-York où il s'illustre sur la scène underground d' East Village.
Sa musique marie l'opéra, la musique électronique et le new-wave.

Il se fait faire un costume extravagant inspiré par celui de David Bowie - qui l'a découvert et engagé comme choriste - et qui deviendra sa marque de fabrique.

Ses spectacles séduisent tous les publics grâce à sa tessiture vocale extraordinaire et son répertoire inclassable.

Homosexuel, il voit sa santé se dégrader au début des années 80.
Très affaibli, il est l'une des premières célébrités à décéder des suites du sida le 6 août 1983 à New-York.

"Simple Man"


"After the Fall"


"Total Eclipse"


Et bien sûr, le célébrissime "Cold Song", extrait de l'opéra de Henry Purcell, "King Arthur" :



mercredi 2 mars 2016

Johnny got his gun


Johnny got his gun est d'abord un roman, publié en 1939 par Dalton Trumbo (1905-1976).


Scénariste pour Hollywood, Trumbo s'illustre au travers de plusieurs films notables dont certains lui vaudront des récompenses internationales : A Guy Named Joe, Roman Hollydays, Exodus, Startacus, L'Homme de Kiev, Papillon.

En 1971 il décide de mettre en scène lui même son roman.
sélectionné au Festival de Cannes, il remporte le Grand Prix du Jury.


Joe Bonham est un jeune américain plein d'enthousiasme qui s'engage pour aller combattre en Europe pendant la Première Guerre Mondiale.
Grièvement blessé pendant une opération de reconnaissance, il se réveille à l'hôpital, privé de la vue, de l'ouïe, de la parole et de l'odorat. Il a du en outre être amputé des quatre membres.
Il ne lui reste que les souvenirs de sa jeune existence qu'il revoit en rêve.
Il va tenter de faire comprendre aux médecins qu'il est conscient et essaye de deviner le monde autour de lui à travers le seul médium qui lui reste : la sensibilité de sa peau. 
Une infirmière particulièrement dévouée va l'y aider.
Mais quelle décision doivent prendre les médecins, bardés des certitudes morales de l'époque ? 


Un autre montage, en français :


L'émouvante scène du soir de Noël :



La scène finale :


Véritable voyage au bout de l'horreur, de l'absurde et de la tragédie de la condition humaine, Johnny Got His Gun est un long cri de souffrance, une plongée dans l'angoisse, la révolte et un questionnement sur le sens de la vie, et comment on la perd en voulant croire à des idéaux frelatés.
A voir. Au moins une fois, pour le plaisir malsain de se faire retourner les tripes et essorer l'esprit.