lundi 29 septembre 2008

Wonderful Life

Gainsbourg a dit un jour que la chanson était un art mineur.
N'en déplaise à ses fans, il avait tort !

Il est des oeuvres musicales qui vous enveloppent, vous emportent dans leur univers. Pendant que vous êtes là, captifs, le monde quotidien s'estompe, disparait!
Quand le silence revient, que vous revenez au réel, vous ne le percevez plus de la même manière, pour un moment au moins...parfois pour plus longtemps!

Il y a vingt ans, le compositeur Black a écrit "Wonderful Life".

De la mélancolie mais sans nostalgie, de la tendresse sans mièvrerie, comme une nonchalance qui espère, ou une espérance en souffrance...Un puzzle de petits riens quotidiens, un recueil de pensées habituelles, de petits espoirs, de grandes attentes qui peignent un genre de fresque en noir et blanc, qui danse au ralenti dans une ville balnéaire anglaise...
Un clip vidéo magique, des paroles simples qui emplissent la mémoire et une musique...



"Wonderful life", parce qu'il y des chansons qui sont des oeuvres d'art, tout simplement !

mercredi 24 septembre 2008

Rip Goldorak !

Goldorak, c'est ce robot géant, piloté par Actarus, prince d'Euphor, une lointaine planète dévastée par les forces maléfiques de Véga !
Ayant fuit sa planète en ruines, Actarus se réfugie sur Terre, dans une ferme japonaise, située près du Centre de recherche spatiales du Pr Alcyon.
Les troupes spatiales de Véga, les golgoths, s'intéressant à la Terre, Actarus et son Goldorak reprennent du service pour sauver la planète bleue.

Voilà donc que, furetant innocemment sur Dailymotion, je tombe sur l'affreuse nouvelle : Goldorak est mort !
Un horrible accident de la route : la mécanique ne veut pas repartir ! Il est fichu !

Bon, deliez la corde que vous venez d'installer, ranger les médicaments et le whisky, remettez la lame de rasoir dans la salle de bains : il ne s'agit que d'une chanson !

Les Fatals Picards, le fameux groupe qui a représenté la France à l'Eurovision 2007, a encore frappé !

Et c'est génial !
La preuve en images :

mardi 23 septembre 2008

Ruthie Henshall

Si j'aime la comédie musicale telle que l'entendent les anglo-saxons, c'est que j'aime écouter des chanteurs et des chanteuses !

Bon, des chanteurs et des chanteuses, on en a chez nous, en France !
Du moins, certains le croient !
Je dirai même, certains se croient chanteurs !
Parce qu'ils hurlent en mesure au son d'instruments barbares malmenés par des analphabètes de la partition ou annonent des paroles plus ou moins intelligibles, avec une voix cadavérique, noyée dans des orchestrations plus riches qu'un décor rococo...

Non, chanter, c'est autre chose !
Pas nécessairement de l'Opéra, avec la majuscule qui va bien, mais simplement articuler, interpréter avec conviction un texte qui signifie quelque chose, savoir respirer quand la phrase musicale s'étire un peu, monter et descendre les octaves avec un minimum d'habileté !

Chanter comme on respire, dit-on...
Il existe Outre Manche, à mes yeux de modeste amateur, quelqu'un qui incarne cela :
Ruthie Henshall !
Une dame qui sait, en plus, varier ses sources et jouer sur des registres très différents...

"Les Misérables" de Boublil et Schoenberg : "I dreamed a dream" ou la complainte de Fantine évoquant ses rêves de jeunesse, son amour d'un été dont elle enfanta Cosette et qui l' abandonna...



"Annie get your gun" d' Irving Berlin : "Anything you can do" en duo avec John Barrowman, un air ou les deux personnages rivalisent sur les choses de la vie et qui saura mieux les accomplir, elle ou lui...



"Dick Tracy" de Stephen Sondheim : "More"; extraite de la BO du film, je ne connais pas son positionnement exact mais ici, elle est incluse dans "Putting it together" spectacle regroupant les grands airs du compositeur dans une suite de tableaux sur l'amour et ses aléas...



Cette aisance exceptionnelle dans la performance vocale, cette précision dans le phrasé, dans la nuance !
Et l'émotion à fleur de peau qui perfore l'âme de l'auditeur - et du spectateur - et s'y installe pour y peindre la fresque des sentiments ciselés par des compositeurs pourtant si dissemblables dans l'inspiration et le propos !

Oui, chanter c'est ça, tout simplement...d'un souffle provoquer l' émerveillement...

samedi 20 septembre 2008

Brighton

La fontaine de la Grand Place
La promenade en bord de mer : des boutiques de souvenirs et des restaurants nichent dans ces anciennes remises à bateaux...
La cathédrale de Brighton.
C'est dans ce grand hôtel que Margareth Thatcher a failli périr dans un attentat à la bombe de l'IRA lors du congrès du Parti Conservateur en 1980.
Les ruelles de la vieille ville, où sont concentrés les commerces de luxe : joaillers, vêtements haut de gamme, galeries de peintures...
Le Pavillion : une fantaisie baroque, inspirée d'un orient imaginaire, dû à la douce folie du Régent, le futur George IV dans les années 1830...
Les façades colorées, bien anglaises, à l'image des bonbons...
Une des entrées latérales du parc du Pavillion.
The Brighton Pier : un centre de jeux et de restauration familial ! l'attraction touristique de la ville !

Je n'aurai sans doute jamais mis les pieds à Brighton si je n'avais rencontré, au hasard de vacances aux Canaries, un sujet de sa Gracieuse Majesté, un saltimbanque versé dans la musique, les "musicals" comme on dit à West End !

Des visites à cet ami m'ont permis de découvrir cette station balnéaire, un rien huppée et très "gay friendly'"...

Une jolie ville, même si ces photos ont un goût un peu amer, aujourd'hui... mais, bon, c'est la vie !

mardi 16 septembre 2008

Le Festin de Babette

Je me souviendrai longtemps de la tête de mon collègue qui me demandait quel était mon film favori quand je lui ai répondu "Ex aequo, "Un Dimanche à la Campagne" et "Le Festin de Babette" ! ". Je crois qu'il n'en est pas encore revenu...


Le Festin de Babette... est un film danois, réalisé en 1987 par Gabriel Axel d'après une nouvelle de Karen Blixen.
Il a reçu l'Oscar du meilleur film étranger en 1988.


L'histoire ? Oh, elle est plutôt simple : une française, dont le fils et le mari ont été tué pendant la Commune, débarque dans une petite île danoise, dans les années 1875 et quelque.

Là, une communauté luthérienne des plus austères survit dans des conditions difficiles autour des deux filles de leur défunt pasteur. Les vieilles filles accueillent Babette, recommandée par le ténor Achille Papin, jadis amoureux déçu de l'une des deux soeurs, qui devient leur domestique moyennant simplement le gite et le couvert.

Notre étrangère, par son savoir-faire, sait améliorer sensiblement la vie quotidienne des villageois par des petits riens qui la rendent sympathique aux yeux de tous.
Son seul bien est un billet de loterie acheté à Paris, juste avant son départ précipité et quelle fait renouveler chaque année.

Un jour, on lui apprend par courrier que son billet est sorti gagnant et qu'il lui revient la somme fabuleuse de 10000 francs de l'époque.

Pour remercier ses hôtes, Babette souhaite donner un fabuleux repas à toute la communauté pour le centenaire du pasteur. Les deux soeurs acceptent.

C'est au cours de ce diner hors normes que l'on apprend qui est exactement Babette :
un général, amoureux éconduit de la seconde soeur, convié au festin, reconnait les mets qui sont servis comme étant ceux qu'inventa, il y a 15 ans, une célèbre restauratrice parisienne, Babette Harsant et qui enchantaient le Tout Paris sous le Second Empire...


La Grande Cuisine et les vins de légende dispensés ce soir là, constituent la vraie communion de la petite communauté que feu le pasteur a toujours tenté de créer.

Tout concourt à faire de ce film un authentique chef d'oeuvre : la mise en scène, tout en rigueur et en retenue, à l'image de la congrégation; l'éclairage, la froide lumière du Nord et la douceur des intérieurs; les costumes, sobres et stricts; la musique (Per Nörgaard), discrète mais omniprésente et les interprètes, enfin ! C'est à la perfection que ces acteurs scandinaves, méconnus en France, nous traduisent les affres puis les plaisirs de ce groupe de fidèles, confits dans une foi rigide, que la fête transfigure...Et notre Stephane Audran, assurément dans une de ses plus admirables compositions !

La vraie foi ne s'exprime pas dans les versets psalmodiés à mi-voix, mais dans le don de sa personne et l'abandon de ses biens matériels. Car Babette a tout dépensé dans son festin : il ne lui reste rien et elle va devoir rester au service des deux vieilles filles...par amour des autres et de son art !

Pour qui le cinéma s'écrit avec une majuscule et ne se confond pas avec les effets spéciaux, "Le Festin de Babette" est un monument du 7ème art : il perdure dans l'oeil et dans l'âme du spectateur pour toujours...


23 novembre 2016 : j'ai enfin trouvé la bande annonce de ce chef d'oeuvre ! La voici :


samedi 13 septembre 2008

Peine de mort

Je m'étais promis de ne pas aborder de sujet d'actualité sur ce blogue, mais cette affaire me hante depuis que j'en ai eu connaissance; il faut que j'exprime ma colère !

Jeudi soir, à Rouen, en France, pays auto-proclamé "Patrie des droits de l'Homme", un homme est mort pour avoir conduit en ayant bu un verre de trop !

Assassiné ! Par l'arrogance et l'incurie d'un système juridico-pénitentiaire fossilisé !

Assassiné par un psychiatre incompétent : vous savez, un psychiatre, un adepte décérébré d'un gourou viennois de la fin du XIXème siècle, qui explique tout comportement humain par une déviance sexuelle !
Un de ces fanatiques illuminés qui font la loi dans les prétoires et rendent, de fait, la justice en notre nom !

Assassiné par un magistrat, vous savez un de ces déguisés en robe noire qui officie pour protéger le criminel et lui permettre de perpétrer de nouveaux forfaits le plus rapidement possible !
Et qui flanque en prison, pour l'exemple et la sécurité des citoyens le pauvre gars qui a trop arrosé un repas entre amis...

Assassiné par un directeur de prison, garde chiourme, qui s'acharne volontiers sur l'innocent et le prévenu et réserve tous ses égards aux meurtriers endurcis, logés dans des espaces avec confort et commodités, en vue de leur réinsertion !

Ces trois malfaisants ont délibérement mis en danger la vie d'un jeune homme en lui demandant de partager la cellule d'un garçon a priori peu dangereux : pensez donc, il est juste accusé d'avoir trucidé un de ses copains de 54 coups de couteau ! Un regrétable accident en somme !
Que pensez vous qu'il advint, ce jeudi soir ? Le gars qui avait trop bu au volant a été égorgé par son co-détenu !

Et pourquoi donner une compagnie à ce meurtrier ? Le malheureux avait des penchants suicidaires et ne devait pas rester seul !


Ah, la belle raison ! pour sauver la vie d'une ordure, l'Institution, dans toute son horreur, a fourni une victime à un bourreau patenté !
Et le procureur local, solidaire de la vermine agissante, prétend qu'aucune faute n'a été commise !
Comme les kapos à Auschwitz et Buchenwald, de simples exécutants !

Quelque puisse être le degré d'indignation dans le pays, ne nous y trompons pas, il n'y aura aucune sanction !

Pourquoi ? Ben voyons, ce sont des fonctionnaires ! Des êtres au dessus des lois et de la morale du vulgaire !
Comme le prouve la remise en liberté du motard de la police qui a tué, en excès de vitesse et en état d'ébriété avéré une malheureuse passante qui traversait dans les clous !

S'il s'agissait d'êtres humains, avec une conscience, ils auraient tous les trois remis leur démission et demandé pardon à la famille du jeune homme sacrifié à la perpétuation du vice !

Mais rien de tel ne se produira et le pouvoir ne se prononcera pas non plus : il n'y a pas d'ami riche et célèbre du Président en cause !

La Justice française n'est qu'un mot : mépris et dégoût me semblent trop faibles pour caractériser ce qu'elle m'inspire.
Elle n'est plus qu'un bâteau ivre qui fait la promotion permanente du meurtre, à coup de remise de peines et de politique de ré-insertion, comme un moyen acceptable socialement de régler ses problèmes...

Takarazuka

Le Japon est un pays avec des traditions qu'on ne retrouve nulle part ailleurs...

Une d'elle, sans doute une des plus connues, est le théâtre Nô !
Tous les rôles sont, depuis des temps immémoriaux, tenus exclusivement par des hommes, même les personnages féminins !

En 1913, pour faire pendant à cette tradition, une troupe exclusivement féminine est crée par un magnat des chemins de fer nippons : les actrices-chanteuses-danseuses interprèteront donc aussi les caractères mâles des pièces - pour la plupart musicales - de son répertoire.

Aujourd'hui pas moins de 5 troupes différentes se produisent au Japon, mais aussi dans toute l'Asie et même aux Etats-Unis! Certaines ont également poussé jusqu'en Europe!

Les spectacles sont souvent des adaptations de shows internationaux mais aussi des créations originales.
Une constante : la fin doit toujours être heureuse et la représentation se termine par un genre de revue, avec ballet et paillettes et ce quelle que soit la conclusion du synopsis original !

Certaines des interprètes sont littéralement bluffantes et parviennent à créer l'illusion...

A vous de juger :


"Rose de Versailles"


"El Halcon"


"Elisabeth"

vendredi 12 septembre 2008

L'été à Montréal...








Sexy Québécois...

jeudi 11 septembre 2008

Cléopâtre

Dernière reine d'Egypte, mais hélas, pas la première bonne comédie musicale depuis "Roméo et Juliette" !

Ben oui, je me suis encore fait avoir !

J' ai acheté le cd qui présente 12 titres du nouveau spectacle musical de Kamel Ouali...et j'ai balancé 20 euros par la fenêtre : je ne pense pas, en effet, que j'écouterai cet album une seconde fois !

Je suis décidément un incorrigible optimiste !
J'espère toujours que ce sera "la" bonne surprise à chaque fois qu'on annonce un nouveau show de ce genre!

Après le ratage de "Cindy" de Plamondon et Musumara, l'insipidité d'"Autant en emporte le vent", copié-collé de "Roméo et Juliette" par son auteur lui même, la prétention lugubre de "Spartacus", la lourdeur de "Don Juan", à la scénographie inéxistante, et l'esbrouffe tonitruante du "Roi Soleil", il va falloir encore attendre pour entendre (et voir) un spectacle musical digne de ce nom en France!

Le théâtre musical, c'est d'abord un scénario : or"Cléopâtre"n'en présente aucun de déchiffrable à l'écoute des chansons...
Ces chansons, justement, sont sensées faire progresser l'action, au même titre que les dialogues parlés : las, les textes sont aussi insipides que ceux de n'importe quel titre du Top 50 ! On y parle d'amour, de la vie avec un conformisime confondant et en tout cas, sans lien entre les morceaux et sans aucune vision d'ensemble discernable du propos, si tant est qu'il y en ait un...

Et la musique alors ? Element essentiel d'une telle production, c'est une enfilade de bouillie à la mode, des suites de notes qu'on croirait issues des refusées du premier album d'un candidat de la dernière Star'Ac, éliminé en 1/4 de finale mais qu'on a fait signé tout de même parce que c'est un cousin (une nièce) d'un animateur de radio(télé) connu !

Le seul point positif en comparaison du "Roi Soleil", c'est que sur ce disque studio, les chanteurs restituent une performance vocale convenable ! Reste à vérifier cette qualité lors du "live" à venir...

En bref, il est clair que cette "oeuvre" n'a d'autre but que de promouvoir les début de carrière de la...comment dire sans être désagréable ou passible de poursuites...protégée de Kamel Ouali, la dénommée Sofia Essaïdi !
Accessoirement, elle assurera la réputation naissante de "fils" et "filles de" : Véronique, pose ta bouteille et surveille ton fils !

Allez, attendons la prochaine sortie de "Mozart" produit par Dove Attia et dont j'ai déjà parlé ici.

Je ne demande qu'une chose, Monsieur Attia : faire mon mea culpa pour mon billet plein de prévention et d'a priori et enfin célébrer un vrai bon spectacle musical français, digne de West End et de Broadway, comme on n'en a pas vu depuis 10 ans !

vendredi 5 septembre 2008

Gregory for ever...

Dans le monde superficiel du show business, il y a peu de choses qui m'énervent comme les attaques de certains, qui confondent esprit et ignominie, contre Grégory Lemarchal !

Que les choses soient claires, je ne suis pas un fan et je n'ai jamais regardé Star Academy; je n'ai appris l'existence de Grégory que le jour de sa mort ou à peu près.

Non, il n'avait pas la voix d'un ange !
Il chantait juste, avec puissance et conviction dans l'interprétation, mais rien d'éthéré la dedans !
Au contraire, il était l'incarnation d'une passion : celle de la musique et de l'expression vocale !

Quoi, chanter quand on est atteint de mucoviscidose, une maladie qui vous obstrue les poumons à petit feu et dont l'issue est toujours fatale faute de traitement, si ce n'est pas un tour de force, je ne sais pas ce qui peut en être un !

Chanter, rire, vivre comme un jeune de son âge, au Château de la Star Ac' comme dans la vie, aimer en sachant qu'on va mourir jeune, alors que les post-adolescents, justement, se croient éternels !
Et ça sans se plaindre, sans gémir, sans récriminer sans cesse contre un sort injuste !

Sa battre pour faire vivre un rêve et le voir se réaliser avec son nom qui s'allume sur la façade de l'Olympia !

Se bouger le cul, se donner les moyens de ses désirs au lieu de mendier, de réclamer un soit disant dû, comme c'est la mode aujourd'hui !

Si on n'est pas ému en l'écoutant chanter sa brève existence en trois minutes sur le titre "De Temps en Temps" ou sur "A Corps Perdu", c'est qu'on a moins d'âme qu'une grande chaîne de télévision !
Car même si la sélection 2004 de l'émission a été taillée sur mesure pour lui permettre de gagner - ce qui n'est pas prouvé -, c'est tout à l'honneur de TF1 d'avoir aider ce gamin à concrétiser ce désir fou !







C'est pour tout ça qu'on ne doit pas oublier Grégory Lemarchal ! Pour la leçon qu'il a donné à toute une jeunesse : une leçon de dignité, la leçon d'un jeune homme debout face à l'adversité !
Qui sait que sa vie sera courte et qui fait en sorte qu'elle ressemble à ses rêves...

Pas un ange, non ! plutôt comme un retour du Petit Prince ou une version masculine et tragique d'Emilie Jolie...

C'est comme ça que je l'ai perçu, en tout cas et c'est pour ça que, pour moi, on ne rendra jamais assez hommage à Grégory...

jeudi 4 septembre 2008

Cuba si !

N'en déplaise à Danièle Mitterrand, Cuba est une dictature !

Pas de liberté d'expression, d'opinion, à peine de conscience ou de préférence sexuelle !
Mais tout de même, il ne faut pas être amnésique : Castro n'a pas renversé un régime démocratique en 1959 ! Mais un dictateur, un général camouflé en civil pour permettre à ses amis de la Mafia étasunienne de mettre le pays en coupe réglée...
Un pays de misère qui exportait ses pauvres au moins autant que l'actuel régime exporte ses opposants !Fidel a été assez habile pour éviter le culte de la personnalité : mieux il a favorisé celui d'un mort ! Le Che, omniprésent, et si peu encombrant politiquement...


Il y a toutefois deux choses qu'on ne peut honêtement pas retirer au régime communiste, c'est le taux d'alphabétisation de la jeunesse - environ 96% - et le niveau remarquable de la santé, quasi gratuite comme l'est l'enseignement d'ailleurs.
Ce sont, bien évidement les deux piliers qui seront sapés par les revanchards le jour où ils reposeront leurs pieds sales sur l'île : l'ignorance et la souffrance physique favorisent la soumission aux corrompus !


Le charme désuet de Cuba s'explique bien sûr par l'embargo américain : peu de moyens pour restaurer ou simplement maintenir l'héritage architectural ou pour moderniser complètement les campagnes...Mais la douceur de vivre et la nonchalance caraïbe n'y sont sans doute pas totalement étrangers non plus...
Car c'est un bien joli pays pour le touriste : accueillant avec des citoyens plutôt sympathiques et bon-enfants, un rien fatalistes et en tout cas fiers ! Fiers d'eux même et de leur pays !
Car c'est une autre réussite des frères Castro : avoir rendu à un peuple colonisé et asservi une certaine idée de lui même et une fierté, non pas arrogante, comme en France, mais fondée sur la dignité et la volonté de vivre debout, malgré tout, malgré le grand voisin hostile !

Une île à découvrir en urgence, avant que l'après-communisme n'en face un nouveau bourbier...

mercredi 3 septembre 2008

ALF

Alf, pour Alien Life Form !

C'est une série américaine qui a été diffusée aux USA entre 1986 et 1990.
Elle raconte l'histoire de Gordon Shumway, un extra terrestre de la planète Melmac, dont le vaisseau s'écrase sur le toit du garage d'une famille ordinaire de la région de San Diego, les Tanner.
Elle est composée du père, Willy, un travailleur social, de Kate, sa femme, agent immobilier en congés pour élever ses enfants, Lynn, une grande adolescente de 17 ans et Brian, un jeune garçon de 8 ans. Leurs voisins, les Hoschmoneck, sont des gens curieux de la vie des Tanner et particulièrement envahissants...

Gordon, surnommé Alf par Willy le soir du crash, va petit à petit s'habituer à la vie sur Terre en sacrifiant à ses trois passions, la nourriture, la télévision et les achats compulsifs !
Autre point notable, sur Melmac, la friandise de prédilection c'est...un chat bien dodu! Au grand dam de la famille et de leur felin domestique, Lucky !

Notre pauvre Alf ne peut rentrer sur sa planète car son vaisseau est hors d'usage mais même s'il parvenait à le réparer cela ne lui servirait à rien : sa planète a explosé dans une apocalypse nucléaire et il se pourrait bien qu'il soit le dernier des melmaciens !

Les Tanner décident de cacher Alf à la Force Anti-Extra-terrestre et en fait progressivement un vrai membre de la famille.
Son intégration ne se passe pas sans mal ni sans provoquer moultes catastrophes...

Très iconoclaste sur la vie des américains moyens dans la première saison, les sénaristes mettrons un peu de sucre dans leur propos par la suite et la dernière saison est un peu "bien comme il faut"...mais l'humour est toujours là, passant dans un registre d'avantage absurde ou loufoque que grinçant.
Alf reste un gaffeur incorrigible et même dans les synopsis les plus moralisants, ses approximations de vocabulaire ou sa méconnaissance plus ou moins affectée des us terriens font merveilles.

Un petit extrait musical des talents d' Alf :


mardi 2 septembre 2008

A million tomorrows

Connaissez vous Raoul Wallenberg ?

Héritier d'une grande famille de banquiers suédois, il décide, un peu par ennui, de suivre la carrière diplomatique plutôt que la filière de la finance !

Après des études d'architecture à l'Université du Michigan, il devient assistant du 1er secrétaire au Consulat de Suède à Budapest, en Hongrie, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, en juillet 1944.
Révolté par le sort réservé aux juifs par les gouvernements collaborationistes, notamment celui de Ferenc Szalazi, il diffuse à large échelle une sorte de sauf-conduit, un "Schutz-Pass", -inventé par le secrétaire du Consulat, Per Anger- à la demande du gouvernement suédois - qui établit que la personne qui le détient est un sujet suédois et est en attente de rapatriement en Scandinavie. Avec ses collègues du consulat, il en distribue par milliers à des juifs menacés d'être arrêtés ou qui viennent de l'être.
Il réussit à convaincre Adolf Eichmann lui même, qu'il serait préférable d'annuler le dernier convoi de déportés, les Alliés étant tout proches, la Guerre perdue par le Reich, celui qui en porterait la responsabilité devrait répondre de crime de guerre face à l'Armée Rouge ! Eichmann, incroyablement, accepta ! 7000 personnes furent sauvées !
On estime que les Schutz-Pass de Wallenberg ont permis d'épargner entre 20 000 et 100 000 juifs hongrois de la barbarie Nazie. On est loin des 700 sauf-conduits initialement prévus par Stockholm !
Lorsque les Russes pénètrent dans Budapest, ils arrêtent Wallenberg, indument dénoncé comme espion américain.
L' Union Soviétique n'admettra jamais détenir ou avoir détenu le diplomate, et ce n'est qu'avec la Glasnost qu'il sera enfin admis qu'il est mort en prison en 1947. Cette version est contestée, certains prisonniers du Goulag prétendent l'avoir vu jusque dans les années 60 dans différents camps.
Reconnu comme un Juste parmi les Hommes par l' Etat d'Israel en 1996, Raoul Wallenberg fut complètement abandonné par sa famille qui ne tenta jamais rien et ne soutint jamais aucun effort ne serait-ce que pour obtenir des informations sur son sort...
Des monuments à sa mémoire ont été érigés à Budapest et à Londres.

Un film, une pièce de théâtre et un opéra lui ont été consacrés.
Ainsi qu'une comédie musicale, sous le titre "A Million Tomorrows" pour signifier l'impact qu' a eu l'action de Wallenberg, spectacle plus facile d'accès dont voici quelques extraits :

Livret et paroles de Laurence Holtzman et Felicia Neetherman; musique de Benjamin Rosenbluth.

" Do I have a choice ?" - Raoul fait ses adieux à sa mère et dit pourquoi il part à Budapest.



"Schutzpass" - Raoul et ses collègues du consulat inventent le sauf-conduit



"The lilacs will bloom again" - La comtesse Szalazy et Raoul chantent leur espoir d'un retour de la paix



un sujet un peu surprenant pour un "musical" mais, après-tout, pourquoi pas ? On en a bien produit sur des sujets moins glorieux pour l'humanité...

lundi 1 septembre 2008

Au tour de Nolhan !


Ma nièce a donné naissance à un petit garçon de 51 cm et de 3.9 kg dans la nuit du 31 août au 1er septembre...


Nolhan est donc parmi nous quelques jours après sa tante Pauline...


Gros bisous à Jennifer, la maman, Jeremy, le papa...et une pensée pour Frédéric, le grand père qu'il ne connaîtra pas...