lundi 30 novembre 2009

Koji Murofushi

Si vous êtes un passionné d'athlétisme, vous vous souvenez peut être de ce lanceur de marteau japonais, né le 8 octobre 1974.
Véritable icône dans son pays où il jouit d'une popularité de rock-star, il a connu lors des Jeux Olympique d'Athènes de 2004, une aventure... surnaturelle !

Auteur du deuxième plus long lancer lors de la finale, il voit son vainqueur, le hongrois Adrian Annus convaincu de dopage et disqualifié.
Voilà Koji propulsé sur la plus haute marche du podium et son nom inscrit au glorieux palmarès des Jeux !

Et alors, direz vous, ce n'est pas le seul ni même le premier dans ce cas !
Certes, mais dernièrement je l'ai entendu raconter une anecdote étrange que voici.

On le sait, la compétition olympique se déroule au cours de l'été.
Or, au mois de mars précédent, Koji Murofushi a fait un rêve : il se voit passer en triomphateur la ligne d'arrivée...du marathon ! Discipline fort éloignée de celle qu'il pratique depuis son jeune âge.
Rêve si présent qu'il se réveille en nage, avec un curieux sentiment au fond de lui.

Quelques mois plus tard, quand il monte sur le podium pour la seconde fois, lors de la cérémonie définitive du lancer du marteau, après le déclassement du hongrois, au moment précis où le président de la Fédération Internationale d'Athlétisme lui passe la médaille d'or au cou, le leader du marathon passe la ligne d'arrivée !

Qu'en disent les esprits rationnels, je n'en sais rien, mais qu'importe.
Le champion, lui, a la certitude que sa victoire était écrite...

dimanche 29 novembre 2009

Addams Family

Au commencement était la bande dessinée...
Imaginée par Charles Addams (1912-1988), cartooniste américain et ami du romancier Ray Bradbury.

C'est l'histoire d'une famille très particulière : le père Gomez, à l'éternel cigare; Mortitia, la mère et sa robe fourreau dont les franges du bas s'étale comme des racines; les enfants, Wednesday et Pugsley qui se livrent à des jeux tous plus morbides et dangereux les uns que les autres; l'oncle Fester, frère de Gomez, chauve et timide; Grandmama Addams, Lurch, le domestique aussi avenant que la créature de Frankenstein, le cousin Itt, boule de poils dont on ne distingue jamais le visage (ni le corps d'ailleurs!) et enfin, la Chose ("Thing"), une main animée qui la prête forte pour les tâches domestiques et autres...

L'ambiance de la maison fait penser à un Halloween permanent : sortilèges, plantes vénéneuses ou carnivores, instruments de tortures, momies, chauve-souris, corbeaux et serpents sont au rendez-vous de ces personnages déjantés mais pas bien méchants ! Juste un peu bizarres et affichant des goûts étranges dans une petite banlieue américaine bien tranquille...
Détail savoureux, ils habitent un manoir situé au 0001 Cemetery Lane....

L'humour grinçant est généré par le comportement décalé de la famille et des réactions politiquement très incorrectes, même pour l'époque (les années soixante).

Les films qui s'en sont inspirés ont mis l'accent sur les effets spéciaux mais ont affadi l'esprit caustique des Addams pour le transformer en simple regard anticonformiste bourgeois sur le monde.
Rien de tel que la bonne vieille série originale, supervisée par le créateur lui même :

samedi 28 novembre 2009

Le Passage


Le réalisateur René Manzor a mis en scène cette histoire dramatique en 1986. 
L'histoire : Jean, dessinateur de bande dessinée, est victime d'un très grave accident de voiture alors qu'il roule en compagnie de son petit garçon. La mort lui propose un marché : son fils sortira indemne du coma dans lequel il est plongé s'il réalise un dessin animé glorifiant la violence. Jean va trouver le moyen de sauver son enfant sans renier son éthique. 

Le traitement de ce scénario est un peu mélodramatique et bien naïf. Mais Alain Delon est un père révolté contre la mort imminente de son enfant très convainquant. Et René Manzor sait composer des images fortes et réalise un montage très efficace. 
Les séquences d'animations sont particulièrement réussies et la musique, signée du frère du metteur en scène, Jean-Félix Lalanne, a contribué à la renommé du film. Et c'est l'autre frère, Francis Lalanne, qui interprète la chanson du générique.

Sans doute pas un chef d'oeuvre du 7ème art, mais un opus très honorable qui mérite, à mes yeux en tout cas une réhabilitation.

 .

vendredi 27 novembre 2009

Chocolat

Après le sable et la glace, une dernière série de créations éphémères : les sculptures en chocolat...Miam !

jeudi 26 novembre 2009

Pascal Brutal

Pascal Brutal est un personnage de bd crée par Riad Sattouf en 2006 dans la revue Fluide Glacial.

Dans un futur proche mal défini, sous la présidence d'Alain Madelin, né dans une Bretagne indépendante mais officiellement français, Pascal vit dans une banlieue indéterminée.
C'est un motard passionné, adepte de la musculation, et qui affiche une virilité "classique" avec les femmes mais se laisse aller de temps à autre à des rapports avec des hommes par plaisir et non par besoin de domination.
Pascal Brutal est le premier héros dessiné bisexuel, bien qu'il s'en défende, mais sans excès...
Il sait aussi faire preuve de sensibilité et de délicatesse, mais son comportement général le range toutefois dans la catégorie des "vrais mecs".
L'anticipation temporelle sert de prétexte à une ironie affutée sur la situation sociale et culturelle en exagérant les travers de notre époque.

mercredi 25 novembre 2009

Rebecca

Michael Kuntze et Sylvester Levay sont des créateurs de musicals autrichiens qui apportent toujours un regard particulier sur les sujets qu'ils choisissent de mettre en scène.
De "Elisabeth" à "Marie Antoinette" en passant par "Mozart !" ils ont privilégié les sujets historiques.

Aussi, c'est avec surprise que les fans ont appris, en 2006, qu' ils avaient entrepris d' adapter le roman de Daphné du Maurier, "Rebecca".
Pour cette fois, Kuntze et Levay ont simplement théâtralisé une histoire au lieu de l' Histoire !

Surprise car la trame du livre est respectée à la lettre et aucune "fantaisie" ne vient en troubler le déroulement. On est face à un décalque du scénario du film d' Alfred Hitchcock !
Curieuse distribution pour ce show : Witske van Tongeren, le plus insipide des divas néerlandaises, avec sa tête ronde de poupée russe pour "incarner" I (Ich en allemand), l'héroïne; Uwe Krüger, l'increvable vedette de la scène germanophone qui s'époumone de plus en plus et joue de moins en moins, dans le rôle de Maxime de Winter !
Heureusement, à l'enregistrement, ils donnent le change et la musique - avec ses passages dansants et enlevés et ses romances suaves et harmoniques - bien que dépourvue de génie, est magnifiée par leur voix.
Des second-rôles exceptionnels épaulent ces deux vedettes : Kerstin Ibald, Beatrice de Winter; Andre Bauer (l'excellent Franz Josef de "Elisabeth") Franck Crawley et surtout Susan Rigvava-Dumas qui personnifie magnifiquement Mrs Danvers !
Sa voix profonde et puissante fait merveille dans les morceaux sombres et lancinants que lui a concocté Sylvester Levay.
En dépit de ces quelques faiblesses, et c'est là la magie de ces deux auteurs...ça marche !
Pour le prouver voici deux "medleys" proposés, le premier par la ZDF allemande, le second par l'ORF autrichienne :



mardi 24 novembre 2009

Pierre Dac

Pierre Dac, de son véritable nom André Isaac, était né à Chalons-sur-Marne en 1893.

Médaillé pour sa bravoure pendant la Première Guerre Mondiale, il gagne Paris au début des années 30.
Comédien, il fonde le journal humoristique "L'Os à Moëlle", organe officiel des loufoques, puis collaborant à la radio débutante, il invente la "Chasse au trésor" et le "Schmilblick", objet qui "ne sert absolument à rien et peut donc servir à tout, surtout dans sa version intégrale".

En 1940, il rejoint De Gaulle à Londres et devient un des animateurs des émissions de la BBC "Les Français parlent aux Français".
A nouveau décoré à la Libération, il reprend ses activités radiophoniques aux côtés d'un débutant génial, Francis Blanche.
Les feuilletons déjantés et absurdes qu'ils concoctent alors (notament "Signé Furax") font les beaux jours d' Europe 1 puis de France Inter ("Bons baisers de partout").

Profondément marqué par la disparition brutale de son complice en 1974, il s'éteint discrètement, dans son appartement parisien, en 1975.

Aujourd'hui considéré comme un maître du loufoque et et de l'absurde quotidien, Pierre Dac a reçu une reconnaissance posthume un peu partout en France : endroits publics, places, statues... autant d'hommages qu'il aurait considéré excessifs et qu'il aurait pris avec le recul et la dérision qui le caractérisait.

Retrouvons le dans son exposé sur le fameux "Biglotron" :

lundi 23 novembre 2009

Knock! Knock !

Cette pièce de Jules Romains ( de son nom de baptême Louis Farigoule, 1885-1972 , poète, romancier et dramaturge, membre de l'Académie Française ) lui a assuré la gloire, peut être d'avantage que son oeuvre romanesque fleuve "Les Hommes de Bonne Volonté", illustrant l'unanimisme, doctrine littéraire qu'il fonda et qui voulait qu'un écrivain ne peignit les groupes humains que dans leur expression de l'âme du collectif et l'individu qu'en ce qu'il est représentatif des rapports sociaux.

Créée en 1923 par Louis Jouvet (qui en signa les décors et la mise en scène), cette comédie grinçante fût portée au cinéma en 1933 par Roger Goupillières et Louis Jouvet et fit l'objet d'un "remake" en 1951 par Guy Lefranc et Louis Jouvet.

Je crois que les extraits qui suivent datent d'avant la Seconde Guerre Mondiale :



dimanche 22 novembre 2009

Bon anniversaire Charles

Ce 22 novembre 1890, à Lille, naquit au foyer de Henri de Gaulle et de Jeanne Maillot, le petit Charles.

D'accord, désigné "plus grand français de tous les temps" par un sondage en 2006 et reconnu "plus grand président de la république" en 2009, il n'a pas besoin de ce blogue pour assurer sa notoriété.

Mais, depuis plusieurs années, on a tendance à oublier cet anniversaire d'un homme qu'on prétend révérer, dans une époque pourtant si friande de commémorations...

Aussi, résumant parfaitement le sentiment mitigé que De Gaulle inspira aux français pendant sa vie et annonçant de façon prémonitoire le revirement actuel, Gilbert Bécaud rendit hommage au Général en 1961 en mettant en musique ce texte fort de Pierre Delanoë :

"Tu le regretteras"

samedi 21 novembre 2009

Chasseurs de Mondes

Ce roman de l'américaine Carolyn Cherryh (née en 1942) constitue un épisode de sa grande saga Hanan qui dépeint la Galaxie dans un futur très lointain et les interactions entre les races intelligentes qui la peuplent.

Le quatrième de couverture nous dit :

Sans trêve, Ashanomé sillonne l'espace cosmique. Ashanomé, un vaisseau spatial aussi vaste qu'une planète : c'est le royaume des Orithains, qu'on appelle aussi les chasseurs de mondes. Une race forte, fermée à toute émotion. Elle ne veut que l'ordre et la puissance, et pour elle les autres peuples ne sont que des esclaves. Ashanomé, cependant, vient de prendre à son bord un "humain" rescapé d'une Terre ravagée : Daniel. Etre de chair et de passion, il va nouer des liens étroits avec une stellaire d'une rare beauté et un kallia jusque-là soumis.
Etrange trio, qui bientôt va connaître la pitié, l'amour, la révolte... Des sentiments dangereux pour l'ordre d'airain qui règne sur
Ashanomé !

Mais l'essentiel n'est pas dit :
La façon de penser et la logique des Orithains est complètement étrangère à celles des terriens et des autres races interstellaires.
Comment mener à bien une mission au coeur du vaisseau amiral d'un peuple dont on ne comprend ni les motivations ni les axes de base de la pensée.
Et Carolyn Cherryh ne nous expliquera rien ! Le mystère restera entier et le vaisseau repartira vers les infinis de l'espace sans qu'on ait compris les mobiles et les finalités de l'action Orithaine.
C'est tout l'art de l'auteur de nous faire croire en une logique étrangère mais réelle, incompréhensible mais palpable et quelque part cohérente selon des critères qui nous échappent néanmoins.

vendredi 20 novembre 2009

La belle Marie Paule

Marie-Paule Belle est une compositrice et chanteuse française, née en 1946 à Pont-Sainte-Maxence (Oise).

Elle commence à chanter dès 1969 mais c'est en 1976 que sa chanson "La parisienne" la fait connaitre au grand public.
Elle interprète des textes de son ami d'enfance, Michel Grisolia et de l'académicienne Goncourt et romancière, Françoise Mallet-Joris.

Son répertoire est un peu passé de mode aujourd'hui, hélas, alors que chacune de ses chansons sont des vignettes acidulées, humoristiques ou mélancoliques qui devraient traverser le temps...

Une de mes favorites : "La petite écriture grise"

jeudi 19 novembre 2009

James Joyce

James Joyce n'était pas uniquement l'auteur de gros romans stylistiquement novateurs et puissants comme des courants marins...

Il a aussi produit des poèmes dont voici quelques extraits :

Chamber Music

VII

Mon Amour est légèrement vêtue
Sous les pommiers,
Où les vents joyeux ont le plus grand désir
De courir en compagnie

Là, où se tiennent les vents joyeux pour faire de l'oeil
Aux jeunes feuilles qui passent.
Mon amour va lentement, penchée sur
Son ombre dans l'herbage;

Et où le ciel est une coupe bleu pale
Sur la lande riante,
Mon amour va légère, relevant
Sa robe de ses mains mignonnes

XIV

Ma colombe, ma belle,
Prend ton envol!
La rosée de la nuit repose
Sur mes lèvres et mes yeux.

Brodent les vents parfumés
Une musique de soupirs:
Prend ton envol,
Ma colombe, ma belle!

J’attends auprès du cèdre,
Ma soeur, mon amour.
Coeur blanc de la colombe,
Ma poitrine sera ton lit.

La rosée pale repose
Comme un voile sur ma tête.
Ma belle, ma jolie colombe,
Prend ton envol!

XV

A partir de rêves emperlés de rosée, mon âme, prend ton envol,
Du profond sommeil de l'amour; comme de la mort,
Vois! les arbres sont remplis de soupirs
Dont le matin réprimande les feuilles.

Vers l'est graduelle gagne l'aurore
Où paraissent des feux se consumant doucement,
Faisant frémir tous ces voiles
De tulle grise et d'or.

Tandis que doucement, gentiment, secrètement,
Sautillent les cloches fleuries de la matinée
Et les choeurs avisés des fées
Commencent (innombrables!) à se faire entendre...

Version française de Gilles de Sèze

mercredi 18 novembre 2009

Nos amis les champignons...

Dimanche dernier, Jean-Marc et moi sommes allés nous promener dans les Bois de Monceaux-les-Meaux, sur la RN4, à la sortie de la ville de Trilport.

Très endommagée lors de la tempête de 1999, la forêt est en cours de régénération et la balade était très agréable, avec le soleil rasant de cette fin d'automne et les parfums si caractéristiques des sous bois.
Nous étions loin de nous douter que nous allions rencontrer une telle variété de cryptogames !
Et ils se laisseraient si gentiment tirer le portrait...

mardi 17 novembre 2009

Ryuichi Sakamoto

Né à Tokyo en 1952, Sakamoto Ryuichi (à la mode de son pays) est un musicien et compositeur japonais.
Il a également été acteur, notamment en 1983 dans le film "Furyo" de Nagisa Oshima.

C'est la musique qu'il a composé pour ce film qui lui a assuré une renommée mondiale :
"Merry Christmas, Mister Lawrence" (en VO) .



Il enchaîne avec la bande originale du "Dernier Empereur" de Bernardo Bertollucci.



Ryuichi Sakamoto marie admirablement l'influence occidentale, y compris dans ses accents rock'n roll et les caractères de la musique niponne.
Pour preuves, "Ballet mécanique" à la tonalité electro-pop-rock et "Bibo no aozora" de facture très "classique occidentale" :



lundi 16 novembre 2009

Spencer et les sans Tunick

Spencer Tunick est un photographe américain né en 1967 à Middletown (Etat de New York).

Il s'est fait une spécialité de compositions réunissant des foules d'hommes et de femmes posant nus pour des campagnes visant à "éveiller la conscience du monde capitaliste et bourgeois", comme il l'a dit sur le plateau de "Ce Soir (ou jamais)" sur France 3, devant un Frédéric Taddeï que j'ai déjà vu plus réceptif aux élucubrations d'un artiste auto proclamé.

Comme si la nudité était encore un objet de scandale !
Ce type est une de ces pseudo valeurs culturelles qui polluent la scène artistique mondiale.

Mais ses tableaux de nus me plaisent bien pour satisfaire mon voyeurisme de base !
En voici quelques exemples pour vous faire une idée...