lundi 31 août 2009

Les Renés

Canal Plus a proposé il y a quelques années, une série animée hors normes, "Les Renés".
Conçue et dessinée par le peintre Hervé Di Rosa (né à Sète en 1959), elle reprend les principales caractéristiques de l'oeuvre de l'artiste, qui puise son inspiration dans la bédé, le rock et le graffiti.

L'histoire est inspirée de loin de la trilogie de Pagnol et se déroule dans un village au bord de la mer qui fait penser à Saint Tropez... Les personnages sont imaginaires et s'apparentent plus à des chimères voire des extra-terrestres qu'à des marseillais bon teint !
Les scénarii suivent l'actualité mais sur un ton décalé et gentiment "progressiste" pour donner une petite leçon de civisme ou de tolérance :

dimanche 30 août 2009

Gregory Crewdson

Sensibilisé à la photographie par le talent de mon ami Jean-Marc, je furète sur la toile à la recherche d'artistes méconnus voire inconnus - de moi en tout cas ! -.

Né en 1962 à Brooklyn (New york), Gregory Crewdson réalise des clichés de " l'envers du rêve américain",

mettant en scène, dans un décor onirique, limite cauchemardesque car désert, la solitude, la différence, l'angoisse voire la peur...

invitant le spectateur à entrer dans une séquence de film noir !

On trouvera une certaine parenté avec les oeuvres de Edward Hopper :

on se pose plus de questions qu'on ne trouve de réponse dans ces photographies composées comme des tableaux.

samedi 29 août 2009

"Et tous ces regards..."

Ce qui est beau avec internet, c'est qu'en cherchant quelque chose on en trouve une autre qu'on croyait introuvable...

En furetant en quête d'un titre de Dalida sur lequel je reviendrai une autre fois, je suis tombé sur celui ci, qu'elle n'a sans doute interprété qu'une seule fois à la télévision.

Sur une musique de Jean-Paul Stora, un extraordinaire texte-poème de Navarro, euh, Roger Hanin :

vendredi 28 août 2009

Les Enfants du Paradis

Classé meilleur film français de tous les temps en 1995 à l'occasion du centenaire du cinéma, ce film de Marcel Carné a été réalisé entre 1943 et 1944 à Nice et est sorti en salle en 1945.
Ce classique réunit tout ce que le 7ème art de l'époque comptait de grands noms : outre Carné, le scénario et les dialogues sont signés Jacques Prévert, les décors Alexandre Trauner, la musique Maurice Thiriet et Joseph Kosma.
La distribution n'est pas en reste : Arletty, Pierre Brasseur, Jean-Louis Barrault, Maria Casarès et Marcel Herrant incarnent les rôles principaux.
Tourné en noir et blanc, le film est diffusé en deux parties : "Le Boulevard du Crime" et "L'homme Blanc".

Paris, 1828. Dans la foule présente sur le boulevard du Crime, le mime Baptiste Deburau, par son témoignage muet, sauve Garance d'une erreur judiciaire. Celle-ci, femme libre et audacieuse, intimide Deburau qui n'ose pas lui déclarer franchement son amour. Il épouse Nathalie, la fille du directeur du théâtre des Funambules, qu'il estime sans l'aimer. Garance entame une liaison avec un jeune acteur prometteur, Frédérick Lemaître, mais aime en secret Baptiste qui les invite à venir travailler au Théâtre. Garance se trouve alors injustement accusée d'un vol commis par son trouble ami Lacenaire et, pour se sauver, doit accepter la protection du comte de Montray. Quelques années plus tard, Baptiste, marié à Nathalie, obtient un grand succès sur les boulevards où il a fait de la pantomime un art reconnu et populaire. Frédérick a accédé lui aussi à la célébrité, et rêve de pouvoir monter Shakespeare. Garance, devenue depuis la compagne du comte, est revenue à Paris et assiste incognito à toutes les représentations de Baptiste. Un jour alors qu'il se présente à la demeure du comte de Montray, Lacenaire en est chassé avec mépris. Il jure de se venger de cette humiliation, ce qu'il fait en découvrant aux yeux de tous Baptiste et Garance en train de s'embrasser - il tire le rideau qui cachait les amoureux isolés sur un balcon. Mais cela ne lui suffit pas : il assassine quelques jours après le comte de Montray. Après leur première et unique nuit d'amour, Garance, qui ne veut pas détruire le bonheur du petit garçon que Baptiste a eu avec Nathalie, s'en va, au désespoir du mime.

Une intrigue romanesque, inspirée de loin par la réalité historique (Deburau, Lemaître et Lacenaire ont réellement existé), émaillée de dialogues pleins d'esprit et de poésie, illuminée par des comédiens attachants évoluants dans une reconstitution historique soignée font des Enfants du Paradis une oeuvre à part du cinéma français.
Marcel Carné abandonne ici le réalisme poétique qui a fait sa gloire avant guerre, avec "Le Jour se lève", "Quai des brumes", "Drôle de drame" ou "Hôtel du Nord".
C'est pour mieux nous plonger dans un Paris à la fois véridique et rêvé et nous faire nous interroger sur l'amour, ses affres, ses tourments et ses conséquences parfois imprévisibles...





jeudi 27 août 2009

Quoi de neuf ? Feydeau !

Le théâtre de Georges Feydeau (1862-1921) est un cas à part :

Typiquement situé dans son époque avec ses domestiques, ses demi mondaines, ses bourgeois volages, il s'articule autour de principes universels et intemporels.

La femme et sa place dans la société; les rapports entre des personnes de classes sociales différentes; le regard des autres dans les situations hors normes; les normes justement, ce qu'elles dissimulent ou ce qu'elles provoquent; les relations amoureuses, évidement.

Chacune de ces pièces est une mécanique de précision qu'il est toujours difficile de mettre en scène et d'interpréter avec justesse.
Une distribution inadaptée ou maladroite, comme une mise en scène trop cérébrale ou "moderne", peut ruiner complètement le spectacle.

Les meilleures représentations que j'ai jamais vu étaient données par la troupe de la Comédie Française, avec Jacques Charon, Louis Seigner, Micheline Boudet, Jean-Paul Roussillon...
Impossible de les touver sur le net sur des sites gratuits.
J'ai toutefois trouvé cet extrait de "Mais ne te promène donc pas toute nue" suivi de "Feue la mère de Madame" qui me semble excellente :

mercredi 26 août 2009

L'incroyable Christopher

Hier soir le rideau est tombé sur l'émission de TF1 "Mon incroyable fiancé 2".
Cette saison, les producteurs avaient décidé de mettre en scène un faux mariage gay !

Revenons sur la genèse du programme :

Christopher, un jeune breton de 24 ans, croit avoir été sélectionné pour participer à un "dating-game" à l'issu duquel il espère rencontrer la femme de sa vie.

Alors qu'il reste seul en course avec un autre candidat, Emeric, l'animatrice leur propose un défi plus "amusant" : pour 100 000 €, il va leur falloir faire croire à leur famille et à leurs amis qu'ils sont tombés amoureux l'un de l'autre et qu'ils vont se marier (l'action se passe dans une maison de rêve à Marbella et en Espagne, c'est possible !).

Sans hésiter notre breton accepte le défi, imaginant qu'il suffira d'affirmer le fait qu'il est devenu gay, en l'appuyant d'un bon gros clin d'oeil, pour que tout roule sans encombre...

Notre gaillard - 1m80, 85 kg de muscles - a une attitude tres tolérante envers les homosexuels : "C'est pas une maladie (...); Y a pas de problème : on est comme on est point barre; Voilà, j'aime un homme, c'est comme ça et puis c'est tout..."
Ce qu'il ignore c'est que son partenaire est en fait un comédien et que tous les amis et parents qu'il va lui présenter le sont aussi. Et tous ont pour mission de lui compliquer la tâche et de déstabiliser notre héros !
Et ne s'en priveront pas : Emeric finira même, à J-3, par avouer qu'il est troublé par Christopher et qu'il ne maitrise plus ses sentiments...

La rencontre avec les deux coaches en "gaytude", Benjamin et Xavier, va lui faire prendre conscience de la difficulté de faire son comming out. Et quand ils vont lui dire qu'il y a encore aujourd'hui des gays qui préfèrent se suicider plutôt que d'affronter leurs proches, Christopher bascule et c'est en larmes qu'il termine sa répétition de confession devant les comédiens, médusés.Jusque là uniquement préoccupé de relever le défi pour l'argent - certes, c'est pour pouvoir rendre à ses parents tout ce qu'ils ont fait pour lui jusque là - il va comprendre qu'il a un rôle social à jouer : promouvoir la tolerance et le droit à la différence.
Et un nouveau sentiment ne va plus le quitter : la peur que les siens n'acceptent pas la situation et l'abandonnent !

Après s'être frotté à la vie "gay", un peu caricaturale mais pas tant que ça, va venir le temps des aveux.Il va gérer avec panache la sortie du placard d'Emeric qui s'éternise face à ses amis puis faire la morale au faux père de son compagnon qui s'emporte face à la révélation : "S'il vous a demandé de venir c'est qu'il vous aime et qu'il est fier de vous, il veux être honnête avec vous ! Le courage dont il a fait preuve ce soir doit vous inspirer quelque chose de plus grand que la colère ! Un père doit toujours se tenir auprès de son fils !".

Ce sera plus difficile pour lui face à ses amis, Cyril et Aymeric. Ils savent que le mensonge ne fait pas partie de ses valeurs, comme il aime à le répéter, et ils vont marcher à fond, passé le premier moment de surprise.

C'est torturé d'angoisse que Christopher va accueillir ses parents : comment vont-ils prendre l'aveu qui doit leur faire ?
Si son père va quitter la maison pour ne plus jamais reparaitre dans l'émission, sa mère va lui apporter un soutient sans faille.

Le jour de la cérémonie arrive enfin, au grand soulagement de notre garçon.
Conscient que l'absence de son père risque de lui couter la victoire, il souhaite que ses efforts servent à d'autres (sous entendu, aux gays qui doivent "avouer" leur vraie nature).

Tout est bien qui finit bien : la production ne tiendra pas compte de l'absence du père et accordera la victoire au jeune homme.
Emeric lui confesse alors la vérité : il croyait abuser ses proches et c'est lui qui était la cible de cette gigantesque caméra cachée !

Même s'il laisse écapper alors à l'adresse du comédien un "Enculé!" que certains lui reprocherons, Christopher a endossé pendant cette quinzaine de jour un combat qui n'était pas le sien ("Coucher dans le même pieu, ok, mais si tu me sautes dessus je te pète les bras!").
Il s'est fait le champion de la cause gay, pour de l'argent oui, mais aussi parce que comme il le reconnait, il "a grandi pendant l'émission".
Parce qu'il avait des disposition naturelles pour ça et des inclinations profondes pour des valeurs humaines qu'on aimerait voir partagées plus largement.
"Les mecs qui doivent avouer à leurs parents qu'ils sont homos, ils n'ont pas 100 000 € derrière ! Ca c'est des mecs courageux ! Je dis recpect !"

TF1 faisait précéder la diffusion de chaque épisode d'un avertissement : Ce programme est d'avantage qu'un divertissement; il souhaite faire réfléchir et faire progresser la tolérance.
Grâce à un casting irréprochable, le pari est réussi.

Oh, on peut toujours voir les choses par le petit bout de la lorgnette : le candidat était obsédé par le chèque qui l'attendait et il a tout fait pour l'obtenir !

Moi, j'ai vu autre chose au fil de ces épisodes : Christopher est un garçon bien.
Un bon fils, un ami sincère qui répugne à mentir à ses copains, un homme généreux qui s'est dépassé pour servir une cause dont la gravité l'a bouleversé et peut être changé pour le meilleur.
Car il est passé d'indifférent aux gays - cela ne le concernait pas - à compréhensif et même compatissant à leurs difficultés et à leurs soufrances pour les avoir expérimentées, quand bien même c'était "pour de rire"...

Oui, une fois n'est pas coutume, merci à TF1 pour ce show !
Et une grosse grosse bise à Christopher...sur la joue , je tiens à mes bras !

Rugby ! Rugby ! Rugby !

Bien avant que les joueurs du Stade Français ne posent en tenue d'Adam sur des calendriers - en sachant parfaitement que les acheteurs ne sont pas uniquement des femmes mais beaucoup de gays - ce sport a toujours été un fantasme de la communauté. Les vestiaires, le gabarit des athlètes...


Et ces mêmes Stadistes qui arborent un magnifique maillot...rose !

Et Fabien Galtier qui avoua à Têtu que "le temps des gros cons homophobes était révolu dans (son) sport"...!

Voici une bien jolie photo qui résume cette attraction du rugby sur les gays :

mardi 25 août 2009

Mikado

D'accord, le Mikado, c'est l'Empereur du Japon.
C'est aussi un jeu d'adresse.

Mais également un duo pop français créé en 1984 par Grégori Czerkinsky et Pascale Borel.

Leur titre phare c'est celui ci, "La Fille du Soleil", dans un clip historique concocté par Pierre et Gilles, célèbres photographes kitch de cette fin de XXème siècle :


Le couple s'est dissout au début des années 90.
Pascale Borel continue une estimable carrière, comme le prouve ce petit bijou, "12 ans" :


lundi 24 août 2009

Parade

Les USA sont le pays de la liberté, dit-on.
De la liberté d'entreprise et de croyance principalement.
Mais aussi le pays de la haine, de l'intolérance et de la violence aveugle.
Les racistes du Ku Klux Klan, les homophobes de tout poil, les prote-flingues à tout va et les anti-latinos en portent témoignage.
Un aspect difficile à imaginer aujourd'hui vu le nombre d'élus, de stars ou de hauts responsables de confession juive, c'est l'antisémitisme qui a ravagé certains états de l'union au début du XXème siècle !

Georgie 1913. A Atlanta, Mary Phagan, une jeune fille de 13 ans est violée et assassinée. Son corps est retrouvé dans une usine dirigée par Leo Frank, un juif qui ne sent pas totalement accepté par la communauté. Malgré ses dénégations, il fait vite figure de suspect et la presse, avide de sensationnel, l'accable. Au terme d'un procès tendu, truffé de faux témoignages et de partis pris, il est condamné à la peine capitale. Le Gouverneur de l'Etat, convaincu par Lucille, l'épouse de Leo, certaine de l'innocence de son mari, commue la sentence en peine de prison. Mais, la populace, chauffée à blanc par les vrais coupables qui ont partie liée avec les juges et la presse, enlèvent Leo lors de son transfert à la prison centrale. Il est conduit à Marietta, ville natale de la jeune victime et pendu.

Suite à cette horreur judiciaire, fut fondée l'ADL, Anti-defamation League, première organisation de défense des droits civiques aux Etats-Unis.

Le grand producteur de Broadway, Harold Prince, décida de faire revivre à ses compatriotes cette pages peu glorieuse de leur histoire.
En 1998, il demande au jeune compositeur Jason Robert Brown de réaliser cette adaptation, après que Stephen Sondheim ait abandonné l'idée.
Il obtiendra le Tony Award du meilleur livret et de la meilleur musique. Ces récompenses ne suffiront pas à sauver le show qui ferme après seulement 123 représentations, malgré une brillante distribution - Brent Carver dans le rôle de Leo et Carolee Carmello, Lucille.
Le public n'a vraisemblablement pas été enchanté de cette introspection par trop désagréable...

Aujourd'hui, ce musical est devenu un classique et de nombreuses grandes écoles le jouent pour les spectacles de fin d'années et des reprises sont données régulièrement un peu partout dans le pays. Une création à Londres a eu lieu l'an dernier avec succès.



Ouverture : Préparation de la Parade traditionnelle d'Atlanta.



You don't know this man : Lucille pliade la cause de son mari.



All this wasted time : Le couple Frank, dans l'attente du procès en appel, garde espoir.

On peut saluer les excellentes performances de ces étudiants amateurs américains... et ils n'ont fait ni la Star'Ac ni la Nouvelle Star !

dimanche 23 août 2009

Bugatti

Ettore Bugatti, inventeur et designer italien (1881-1947).

Je ne suis pas un fan d'automobile mais je dois reconnaitre l'incroyable talent pour dire le moins de cet ingénieur transalpin.
Il a réalisé des voitures sans doute parmi les plus belles de l'Histoire !

55 Coupé

Royale

Type 41

Type 57 Atlantic
Veyron

EB110

Stratos