dimanche 28 avril 2013

Mistral Gagnant


En 1985, Renaud enregistre un nouvel album.
Il hésite à y faire figurer cette délicate ballade dont il est l'auteur compositeur et qu'il juge trop personnelle pour interesser le public.
Il ne le fait finalement que sur l'insistance de son épouse.

L'album prendra le titre de cette chanson et le morceau demeure à ce jour une des plus émouvantes de son répertoire et une des ces réussites dont un artiste peut se glorifier tant elles justifient à elles seules l'existence même de leur auteur.

"Mistral gagnant" :


jeudi 25 avril 2013

Das Triadisches Ballett


Découvrons maintenant une reprise d'un ballet qui date de 1922 et a été créé par Oskar Schlemmer et Hannes Winkler sur une musique de Paul Hindemith.

Cette oeuvre se compose de trois mouvements portant des noms de couleurs - Jaune, Rose et Noir - et est considéré comme un manifeste du Bauhaus dans le domaine chorégraphique.

On trouve une intéressante analyse sur ce site.


lundi 22 avril 2013

Paul Cadmus



Paul Cadmus (1904-1999) était un peintre, pastelliste et dessinateur américain.

Son style est souvent qualifié de réalisme magique, mêlant critique sociale et homo érotisme.
Il commence sa carrière dans les années 1930 après une équipée à travers l'Europe avec son compagnon le peintre Jared French.
Ses oeuvres suscitent des réactions diverses à cause des représentations érotisantes du corps masculin qu'il propose.
Ce n'est qu'au début des années 70 qu'il connait enfin la consécration et la reconnaissance du public.

Quelques exemples de son talent :

Fantasia

Horseplay

Bathroom

Finisterre

The shower

Gilding the acrobats

The Boys
Ruins

Bar Italia

What I believe

vendredi 19 avril 2013

Habib Koité

On a parlé beaucoup du Mali ces derniers temps et pour des raisons pas très sympathiques.
Regardons plutôt vers la culture de ce pays et plus particulièrement sa musique.


Bien que né à Thiès, au Sénégal, Habib Koité est un des plus importants représentants de la musique malienne.

Elevé parmi les griots, il étudie la musique à l'Institut national des Arts de Bamako puis y devient professeur.
Il fonde le groupe Bamada avec lequel il connait une gloire nationale puis élargie à l'Afrique de l'Ouest et même aujourd'hui, à la France.

Je vous laisse découvrir cette musique qui allie avec bonheur la tradition à la technique occidentale.

"N'teri!"



"Takamba"



"Sambara"



mardi 16 avril 2013

Odette Toulemonde


Réalisé et dialogué par Eric-Emmanuel Schmitt en 2007, qui a adapté son roman éponyme,

"Odette Toulemonde" est une comédie pétillante et magique sur le sens de la vie et le rôle de l'art en général et de la littérature en particuliers dans la vie des gens ordinaires.

Odette Toulemonde est vendeuse au rayon cosmétique d'un grand magasin de Charleroi en Belgique. Jeune veuve quadragénaire au salaire misérable, sans perspective d'un avenir meilleur, mère de deux adolescents fantasques, sa vie n'est guère réjouissante. Son seul grand bonheur, c'est la lecture de la série de romans de son auteur à succès préféré, Balthazar Balsan, qu'elle idolâtre, et Joséphine Baker.
De son côté, marié et père d'un enfant, Balthazar Balsan possède tout ce que la société matérielle peut offrir de mieux, succès commercial, argent, mais il n'est pas heureux, peu sûr de lui et de son talent, ce qui le rend très vulnérable à la critique. Après que son dernier ouvrage eût été éreinté par la presse, il reçoit une lettre de son admiratrice Odette qui lui raconte sa vie médiocre, tout le bonheur que ses romans lui procurent et l'amour sans limites qu'elle éprouve pour lui. Il décide de la rencontrer pour entamer auprès d'elle une thérapie du bonheur.

Catherine Frot transfigure le personnage d'Odette et emporte littéralement Balthazar Balsan, incarné magistralement par un Albert Dupontel plus désabusé que nature, dans son univers de petits moments heureux, quotidiens et ordinaires.
Mais ces instants ponctuels de félicité ne sont ils pas précisément la composante essentielle du Bonheur ?

Film léger et tendre, avec des échappées oniriques, mais qui invite à la réflexion, comme dans tous les ouvrages d'Eric Emmanuel Schmitt, "Odette Toulemonde" mérite assurément le détour !





dimanche 14 avril 2013

Les Gens de Misar


Ce roman a été publié en 1973 aux éditions Albin Michel.
Il s'agit du premier roman de son auteur, Nicole Avril, comédienne et mannequin, née le 15 août 1939 à Rambouillet.
Elle est par ailleurs l'épouse du journaliste Jean-Pierre Elkabbach.


"Les Gens de Misar" reçoit en 1973  le Prix des Quatre Jurys.

Cité du désert, Misar s'est retirée du monde depuis trente ans. Plus personne n'y entre, plus personne n'en sort. Seul, un professeur français est invité officiellement dans son université. Jérôme Ligner se porte volontaire.
Misar ? Une ville austère et baroque, misérable et opulente, pétrifiée dans la chaleur et dans l'angoisse — une ville en forme de piège...
Les gens de Misar ? Depuis le temps, ils ont désappris la révolte ; ils vivent par habitude. Mais pour Jérôme Ligner, chaque visage est une étape dans la connaissance de cette ville.


Roman d'aventures ? Fable politique ? Quête amoureuse ? En tout cas, Misar, ce rêve de pureté figé dans la pierre du désert, n'est pas peuplée de monstres, et le malaise qu'elle provoque naît d'une réalité qui est peut-être la nôtre.


jeudi 11 avril 2013

Carmen Maria Vega


Chanteuse et comédienne d'origine d'Amérique Centrale, Carmen Maria Vega est née en 1984 au Guatemala.
Baignant très tôt dans un contexte familial artistique, Carmen prend des cours de théâtre puis, initiée au jazz par ses oncles, elle débute dans la chanson.

Elle se produit dans divers salles en interprétant ses créations musicales et sceniques, écrites en collaboration avec Max Lavegie.

Son premier album éponyme sort en 2009 et contient le titre "La Menteuse" qui lui vaut un succès d'estime et le Prix Barbara en 2010.


Ses compositions peuvent également évoluer dans un registre très différent, comme le prouve ce très subtil "Le Soldat" extrait de son second album paru en 2012, "Du chaos naissent les étoiles" :


Le répertoire de Carmen Maria Vega allie humour et romantisme et, représentative du savoir faire français, propose une vraie possibilité d'exportation musicale de par cette french touch précisément.

lundi 8 avril 2013

Thomas Sankara, le Capitaine Intègre


Une fois n'est pas coutume, je vous invite à la lecture d'un discours politique.

Celui que prononça Thomas Sankara à la tribune de l'OUA à Addis Abbeba, le 29 juillet 1987, c'est à dire deux mois et demi avant sa mort.


Né le 21 décembre 1949 à Yako (alors Haute-Volta), il se dirige, après ses études, vers la carrière militaire.
Comme souvent dans les pays africains, les militaires se mêlent volontiers de politique. Il devient ministre après le putch du Colonel Saye Zerbo qui renverse en 1980 le Président Sangoulé Lamizana, grand ami de la France.

Devenu Premier Ministre à la suite d'un coup d'Etat du médecin-commandant Jean-Baptiste Ouedraogo, le 7 novembre 1982, il le dépose à son tour le 4 août 1983, après avoir été limogé le 17 mai de la même année suite à la visite du conseiller de François Mitterrand, Guy Penne à Ouagadougou.

Déjà considéré donc, comme un ennemi des intérêts français et occidentaux en général en tant que chef du gouvernement, Sankara aggravera son cas comme Président du Conseil Révolutionnaire, puis comme Président de la République du Burkina-Faso ("pays des hommes intègres", nouveau nom qu'il donne à la Haute-Volta).

Ses réformes agraires, sociales, sanitaires et éducatives (en particuliers pour les femmes) lui vaudront une popularité record pour un putchiste.

Mais aussi des jalousies et des rancunes tenaces.

Le discours qui suit est un plaidoyer pour l'annulation de la dette des pays africains.

Prenez la peine de le lire entièrement et réfléchissez.



Extrait du discours de Thomas Sankara à la vingt-cinquième Conférence au sommet des pays membres de l'OUA à Addis-Abeba, le 29 juillet 1987.

[...]
Nous estimons que la dette s'analyse d'abord de par ses origines. Les origines de la dette remontent aux origines du colonialisme. Ceux qui nous ont prêté de l'argent, ce sont ceux-là qui nous ont colonisés, ce sont les mêmes qui géraient nos États et nos économies, ce sont les colonisateurs qui endettaient l'Afrique auprès des bailleurs de fonds, leurs frères et cousins.

Nous étions étrangers à cette dette, nous ne pouvons donc pas la payer.

La dette, c'est encore le Néo-Colonialisme où les colonisateurs se sont transformés en assistants techniques ; en fait, nous devrions dire qu'ils se sont transformés en assassins techniques ; et ce sont eux qui nous ont proposé des sources de financement.

Des bailleurs de fond, un terme que l'on emploie chaque jour comme s'il y avait des hommes dont le bâillement suffisait à créer le développement chez les autres. Ces bailleurs de fond nous ont été conseillés, recommandés ; On nous a présenté des montages financiers alléchants, des dossiers ; nous nous sommes endettés pour cinquante ans, soixante ans ,même plus c’est-à-dire que l'on nous a amenés à compromettre nos peuples pendant cinquante ans et plus.

Mais la dette, c'est sa forme actuelle, contrôlée, dominée par l'impérialisme, une reconquête savamment organisée pour que l'Afrique, sa croissance, son développement obéisse à des paliers, à des normes qui nous sont totalement étrangères, faisant en sorte que chacun de nous devienne l'esclave financier c’est-à-dire l'esclave tout court de ceux qui ont eu l'opportunité, la ruse, la fourberie de placer les fonds chez nous avec l'obligation de rembourser.

On nous dit de rembourser la dette, ce n'est pas une question morale, ce n'est point une question de ce prétendu honneur de rembourser ou de ne pas rembourser ; Monsieur le président, nous avons écouté et applaudi le premier ministre de Norvège lorsqu'elle est intervenue ici même, elle a dit, elle qui est Européenne, que toute la dette ne peut pas être remboursée. La dette ne peut pas être remboursée parce que d'abord si nous ne payons pas, nos bailleurs de fond ne mourront pas. Soyons-en sûrs. Par contre, si nous payons, c'est nous qui allons mourir. Soyons en sûrs également. Ceux qui nous ont conduits à l'endettement ont joué comme dans un casino ; quand ils gagnaient, il n'y avait point de débat, maintenant qu'ils ont perdu au jeu, ils nous exigent le remboursement ; et l'on parle de crise. Non ! Monsieur le Président, ils ont joué, ils ont perdu, c'est la règle du jeu, la vie continue !

Nous ne pouvons pas rembourser la dette parce que nous n'avons pas de quoi payer ; nous ne pouvons pas rembourser la dette parce que nous ne sommes pas responsables de la dette ; nous ne pouvons pas payer la dette parce que, au contraire, les autres nous doivent ce que les plus grandes richesses ne pourront jamais payer c’est-à-dire la dette de sang. C'est notre sang qui a été versé ; on parle du plan Marshall qui a refait l' Europe Économique mais ne parle jamais du plan Africain qui a permis à l'Europe de faire face aux hordes hitlériennes lorsque leur économie était menacée, leur stabilité était menacée. Qui a sauvé l'Europe ? C'est l'Afrique ! On en parle très peu, on en parle si peu que nous ne pouvons pas nous être complices de ce silence ingrat. Si les autres ne peuvent pas Chanter nos louanges, nous avons au moins le devoir de dire que nos pères furent courageux et que nos anciens combattants ont sauvé l'Europe et finalement ont permis au monde de se débarrasser du Nazisme.

La dette, c'est aussi la conséquence des affrontements et lorsque l'on nous parle aujourd'hui de crise économique, on oublie de nous dire que la crise n'est pas venue de façon subite, la crise existe de tout temps et elle ira en s'aggravant chaque fois que les masses populaires seront de plus en plus conscientes de leur droit face aux exploiteurs. Il y a crise aujourd'hui parce que les masses refusent que les richesses soient concentrées entre les mains de quelques individus ; Il y a crise parce que quelques individus déposent dans des banques à l'étranger des sommes colossales qui suffiraient à développer l' Afrique ; Il y a crise parce que face à richesses individuelles que l'on peut nommer, les masses populaires refusent de vivre dans les ghettos, dans les bas quartiers ; Il y a crise parce que les peuples partout refusent d'être dans Soweto face à Johannesburg. Il y a donc lutte et l'exacerbation de cette lutte amène les tenants du pouvoir financier à s'inquiéter. On nous demande aujourd'hui d'être complices de la recherche d'un équilibre, équilibre en faveur des tenants du pouvoir financier, équilibre au détriment de nos masses populaires. Non, nous ne pouvons pas être complices, non, nous ne pouvons pas accompagner ceux qui sucent le sang de nos peuples et qui vivent de la sueur de nos peuples, nous ne pouvons pas les accompagner dans leur démarche assassine.

Monsieur le président, nous entendons parler de club, club de Rome, club de Paris, club de partout. Nous entendons parler du groupe des cinq, du groupe des sept, du groupe des dix peut être du groupe des cent et que sais-je encore. Il est normal que nous créions notre club et notre groupe faisant en sorte que dès aujourd'hui Addis Abeba devienne également le siège, le centre d'où partira le souffle nouveau : le club d'Addis Abeba.

Nous avons le devoir aujourd'hui de créer le front uni d'Addis Abeba contre la dette. Ce n'est que de cette façon que nous pouvons dire aux autres qu'en refusant de payer la dette nous ne venons pas dans une démarche belliqueuse, au contraire, c'est dans une démarche fraternelle pour dire ce qui est. Du reste, les masses populaires en Europe ne sont pas opposées aux masses populaires en Afrique mais ceux qui veulent exploiter l'Afrique, ce sont les mêmes qui exploitent l'Europe ; Nous avons un ennemi commun. Donc notre club parti d'Addis Abeba devra également dire aux uns et aux autres que la dette ne saurait être payée.

Et quand nous disons que la dette ne saurait être payée ce n'est point que nous sommes contre la morale, la dignité, le respect de la parole. Parce que nous estimons que nous n'avons pas la même morale que les autres. Entre le riche et le pauvre, il n'y a pas la même morale. La bible, le coran, ne peuvent pas servir de la même manière celui qui exploite le peuple et celui qui est exploité ; Il faudrait alors qu'il y ait deux éditions de la bible et deux éditions du coran.

Nous ne pouvons pas accepter qu'on nous parle de dignité, nous ne pouvons pas accepter que l'on nous parle de mérite de ceux qui payent et de perte de confiance vis à vis de ceux qui ne payeraient pas. Nous devons au contraire dire que c'est normal aujourd'hui, nous devons au contraire reconnaître que les plus grands voleurs sont les plus riches. Un pauvre, quand il vole, il ne commet qu'un larcin ou une peccadille tout juste pour survivre par nécessité. Les riches ce sont eux qui volent le fisc, les douanes et qui exploitent les peuples.Monsieur le président, ma proposition ne vise pas simplement à provoquer ou à faire du spectacle, je voudrais dire ce que chacun de nous pense et souhaite. Qui ici ne souhaite pas que la dette soit purement et simplement effacée ? Celui qui ne le souhaite pas, il peut sortir, prendre son avion et aller tout de suite à la banque mondiale payer ! Tous nous le souhaitons !

Je ne voudrais pas que l'on prenne la proposition du Burkina Faso comme celle qui viendrait de la part de jeunes sans maturité et sans expérience. Je ne voudrais pas non plus que l'on pense qu'il n'y a que les révolutionnaires à parler de cette façon. Je voudrais que l'on admette que c'est simplement l'objectivité et l'obligation et je peux citer dans les exemples de ceux qui ont dit de ne pas payer la dette des révolutionnaires comme des non révolutionnaires, des jeunes comme des vieux. Je citerai par exemple Fidel Castro, il n'a pas mon âge même s'il est révolutionnaire mais je pourrais citer également François Mitterrand qui a dit que les pays africains ne peuvent pas payer, que les pays pauvres ne peuvent pas ; Je pourrais citer Madame le premier ministre de Norvège, je ne connais pas son âge et je m'en voudrais de le lui demander. Je voudrais citer également le président Félix Houphouët-Boigny.

Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine conférence.


Dernière phrase prophétique et particulièrement lucide, puisqu'un peu plus de deux mois plus tard, le 15 octobre 1987, Thomas Sankara est assassiné lors du coup d'Etat qui porte à la magistrature suprême, son Premier Ministre, Blaise Compaoré, toujours aux manettes à ce jour.
Celui-ci a été mis en cause très directement dans l'élimination de son prédécesseur mais on attend toujours des sanctions pénales ou autres contre les meurtriers de celui que les foules africaines considèrent aujourd'hui comme un Messie.
On notera que Blaise Compaoré a été reçu parmi les tous premiers visiteurs par François Hollande nouvellement élu, tout comme il l'avait été par ses deux prédécesseurs...
Y a-t-il vraiment des hasards en politique ?


vendredi 5 avril 2013

Dewar & Gicquel


Daniel Dewar est né en Angleterre en 1976, et Grégory Gicquel à Saint-Brieuc en 1975.

Ils travaillent ensemble depuis quelques années à Paris.

Leurs oeuvres teintées d'humour ont reçu la consécration du Prix Marcel Duchamp 2012.












mardi 2 avril 2013

Asaf Avidan


Fils de diplomates israéliens, Asaf Avidan est né le 23 mars 1980 à Jerusalem.
Il passe avec ses parents sa petite enfance en Jamaïque.
Pour cause de maladie, son service militaire est écourté et il entreprends des études de cinéma d'animation à Jerusalem.
Après avoir remporté un prix au festival d'Haïfa, il change de vie tant au privé que professionnellement.
Il se consacre à plein temps à son autre passion, la musique.

La voix très particulière d'Asaf lui vaut une reconnaissance internationale assez rapide en Israël puis aux Etats-Unis où il se produit avec son groupe, The Mojos.

Des extraits de leur premier album illustrent le film "L'Arbre" de Julie Bertuccelli, présenté à Cannes en 2010.

Il participe aussi bien avec son groupe qu'en solo à plusieurs évènements internationaux.
Après la sortie de leur troisième album, début 2013, le groupe annonce faire un "pause créative indéfinie".
La carrière purement solo d'Asaf Avidan commence.

"Reckoning song" :


"Different pulses" :


"Left behind" :