mercredi 30 septembre 2009

Les 33 travaux d'Hercule

Hercule Poirot est un ancien policier à la retraite, ex chef de la Sureté de Belgique, son pays natal.
Il s'est installé en Grande Bretagne où il démêle avec l'aide de son ami Arthur Hastings, des affaires criminelles.
Homme d'ordre et de méthode, il n'utilise les indices matériels que pour étayer son raisonnement basé sur une logique implacable et une approche psychologique des faits et des criminels.
Confiant à l'excès dans ses facultés intellectuelles, il a une haute opinion de lui même.
De petite taille, impeccablement vêtu, sa moustache en croc parfaitement cirée, il est très attaché à son confort et à ses habitudes.
Héros imaginé par Agatha Christie dans "La mystérieuse affaire de Styles",

il s'illustra dans 32 autres romans et autant de nouvelles.

Fait rarissime, sa mort dans le dernier volume publié par la romancière anglaise, "Curtain : Hercule Poirot's last case", en 1975, donna lieu à une rubrique nécrologique dans le New-York Times.

Incarné au cinéma par des acteurs de renom comme Albert Finney ou Peter Ustinov,

il apparut à la télévision à partir de 1989 sous les traits de David Suchet.
De nombreux amateurs estiment qu'il s'agit là de la meilleure personnalisation du célèbre détective.

Cette série illustre avec beaucoup de soin l'époque d'écriture des romans d'Agatha Christie : des années 20 aux années 60-70. Les décors et les costumes sont raffinés et ne laissent place à aucun anachronisme. De même, la psychologie des personnages est respectée : les a priori et la morale de cette période nous sont restitués avec beaucoup de finesse et de vraisemblance.

Le générique, enfin, est un petit bijou d'esthétique telle qu'on pouvait la concevoir au début du XXème siècle, jugez plutôt :

mardi 29 septembre 2009

Compiègne

En ce quatrième dimanche de septembre, Jean-Marc et moi avons passé une journée ensoleillée à Compiègne.
Au programme, visite du parc du château, du château lui même, halte devant l'Hôtel de Ville et déjeuner dans une brasserie toute proche...
Si ça n'avait pas été mon xième anniversaire, c'aurait été une belle journée...

lundi 28 septembre 2009

George et Marie

Non, pas de faute d'orthographe dans mon titre !
George, c'est Aurore Dupin, baronne Dudevant, plus connue sous le pseudonyme de George Sand, romancière.
Marie, c'est la comédienne Marie Dorval qui fut, un temps, sa maîtresse.

En 1991, Catherine Lara, compositrice et chanteuse qui ne fait pas mystère de son penchant pour ses semblables, consacre une oeuvre musicale, sous la forme d'un concept-album, à George Sand, sa vie, son oeuvre et ses amours.
On y retrouve Musset, bien sûr, et Chopin, mais aussi cette liaison avec Marie Dorval dans ce joli titre qui fit le succès du disque à l'époque : "Entre elle et moi".
Il faut dire que Marie y est incarnée par Véronique Sanson, alors à l'apogée de sa célébrité et de son art; George, bien évidement, c'est Catherine Lara...

dimanche 27 septembre 2009

L'étranger


Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?

Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.

Tes amis ?

Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.

Ta patrie ?

J’ignore sous quelle latitude elle est située.

La beauté ?

Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.

L’or ?

Je le hais comme vous haïssez Dieu.

Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?

J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… les merveilleux nuages !

Charles Baudelaire, "Petits Poèmes en Prose" (1869)

samedi 26 septembre 2009

Le Soleil du Cirque

Deux petites vidéos extraites de spectacles exceptionnels donnés par le Cirque du Soleil :

la première, à Moscou, en mai dernier, pour l'ouverture de la finale du Concours Eurovision de la Chanson...



la seconde, à Montréal, en 2006, pour la cérémonie d'ouverture des premiers Outgames...

vendredi 25 septembre 2009

Sur le sable...

Exemple type de l'éphémère, de l'inutile et en même temps refuge de l'imaginaire et de la créativité, la construction en sable a quelque chose de fascinant.
La loi physique qui permet ce genre d'oeuvre, la dynamique des fluides typique de ce matériaux, a un côté presque magique.
Matière première solide, le sable obéit néanmoins à des critères observables chez les liquides !
Et certaines caractéristiques lui sont propres...

De véritables artistes officient ça et là à travers le Monde :

En Allemagne, création cubiste-surréaliste,

En Allemagne encore, plus concrète : "Plumbing nightmare"

Au Québec, le concours annuel des Iles de la Madeleine : Châteaux et castels...

Normal de trouver au Québec, cette reproduction ensablée du Château Frontenac...

Mais on ne compte pas que des châteaux... cette scène intime par exemple,

Cette Smart,

Ou encore Homer Simpson se livrant à son occupation favorite...

jeudi 24 septembre 2009

Le Rap du 2-5

Laurence Sémonin, l'inénarrable Madeleine Proust, paysane du Haut Doubs à la langue bien pendue, a eu l'idée de consacrer à sa région une sorte d'hymne façon banlieue avec un groupe local :


mercredi 23 septembre 2009

Jennifer et Guillermo

Jennifer Allora (née en 1974 à Philadelphie) et Guillermo Calzadilla (né en 1971 à La Havane) forment un cas unique, je crois dans le domaine de la photographie d'art.
Ces deux créateurs travaillent en couple et signent leurs réalisations en duo depuis 1995.

Du témoignage direct à la composition savante, de l'insolite pur au "signifiant" dense, leur palette est large.
Jugez-en par ces exemples :

mardi 22 septembre 2009

Carmen

Je sais, vous connaissez l'opéra de Georges Bizet !
Je vous ai aussi déjà parlé de la comédie musicale de Frank Wildhorn, créée ce printemps à Prague.

John Ewbank est un auteur compositeur, né sujet britannique en 1968, mais qui immigra en Australie à l'âge de 15 ans.
Les épisodes les plus marquants de sa carrière ont pourtant eu lieu aux Pays-Bas où il composa l'essentiel du répertoire de Marco Borsato, une vedette populaire dans ce pays.

C'est là aussi qu'il a écrit, avec Ann Marie Milazzo, et dans une mise en scène de Franco Dragone - le maître des shows à grand spectacle de Las Vegas - une version de "Carmen" très intéressante.
Quelques grands interprètes bataves du genre en donnent une version concert à la télévision :



lundi 21 septembre 2009

Little Mo

Maureen Catherine Connolly Brinker, sportive étatsunienne.

Sa vie commença le 17 septembre 1934, à San Diego, Californie.

Fascinée par les chevaux, elle était issue d'une famille qui n'avait pas les moyens de lui permettre d'assouvir cette passion de l'équitation.
Elle se tourna vers le tennis.

Gauchère contrariée, sa force physique et la précision de ses coups, la rendent vite redoutable sur les courts.

En 1949, à 14 ans et demi, elle devient championne junior des Etats-Unis et récidive l'année suivante.

En 1951, elle est à 16 ans, la plus jeune vainqueur des Internationaux des Etats-Unis, en battant Shirley Fry en finale. Elle remporte également le double dames.
Par allusion au cuirassé "Missouri", dit "Big Mo", la presse la surnomme "Little Mo".

1952 : elle ajoute Wimbledon à son palmarès et conserve son titre américain.

L'année d'après, elle entre définitivement dans l'histoire du sport en remportant le premier Grand Chelem féminin (Internationnaux d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon, Internationaux US). Elle gagne 12 tournois, soit 61 victoires sur 63 matches disputés.

En 1954, elle conserve son titre à Paris et à Wimbledon.
Le 20 juillet, elle est renversée par un camion alors qu'elle fait du cheval en compagnie de son fiancé.
Ses jambes brisées, on la croit vouée à la chaise roulante.
C'est mal la connaître : non seulement elle remarchera mais rejouera au tennis, hélas uniquement pour le plaisir ! La compétion, c'est fini !

Elle épouse en 1955, Norman Brinker, membre de l'équipe américaine d'équitation aux Jeux Olympiques de 1952, avec qui elle a deux enfants.
En 1966 on lui diagnostique un cancer des os.
La maladie l'emporte le 21 juin 1969, à Dallas (Texas), où elle s'était retirée.

Si je vous parle de Maureen Connolly, c'est que son histoire m'a ému lorsque je l'ai découverte, il y a une vingtaine d'années, en feuilletant "Tennis Magazine"...
Cette petite fille exceptionnelle a marqué son sport avant d'avoir 20 ans !
Elle a un des plus beaux palmarès qui soient et se flattait de s'être toujours bien amusé sur les courts, avec ses amies, Shirley (Fry, sa meilleure amie-dversaire), Doris (Hart, avec qui elle a cartonné en double) ou Darlène (Hard, une autre adversaire de choc).
Notamment à l'issue de la finale des Internationaux d'Italie, à Rome en 1953, où, associée à Doris Hart, elle fut laminée 6-1, 6-0 face à la paire Shirley Fry-Darlène Hard : elles quittèrent le court en riant toutes les quatre comme des collégiennes...

S'amuser : on est bien loin des préoccupations des championnes d'aujourd'hui...

dimanche 20 septembre 2009

Art

est une pièce de théâtre que l'on doit à la plume de Yasmina Reza.

Cette femme de lettres, née en 1959 à Paris, est une des dramaturges de langue française les plus jouées de par le monde.

C'est précisément grâce à cette oeuvre, "Art", qu'elle a acquis la célébrité planétaire qui est la sienne aujourd'hui.

Ecrite et créée en 1994, elle bénéficie d'une distribution remarquable :
Pierre Vaneck, Pierre Arditi et Fabrice Luchini !

Le sujet de la pièce :

Marc est invité par son ami Serge à venir voir sa nouvelle acquisition : une toile d'environ un mètre soixante sur un mètre vingt peinte en blanc avec de fins liserés blancs transversaux que Serge vient d'acheter 200 000 francs.
Atterré par cet achat, Marc s'interroge et va trouver Yvan, leur ami commun, pour lui faire part de son incompréhension à propos de ce geste.
Entre les trois amis s'engage alors une discussion qui ira bien au-delà de la seule question de l'art contemporain...


La question centrale de cette pièce, c'est de savoir si l'amitié entre deux personnes est compatible avec des goûts esthétiques (ou sentimentaux) que les deux protagonistes ne partagent pas entièrement...
La discussion entre les trois amis à propos du tableau va au delà d'un différent sur l'art : c'est la nature et l'existence même de leur relation qui est en jeu...

Outre le fond, traité avec beaucoup d'intelligence, c'est la forme qui emporte l'adhésion : les dialogues pleins de drôlerie et de finesse émaillent cette joute à trois où le rire domine en dépit d'une situation qui vire finalement à l'aigre.

Voici le début :

samedi 19 septembre 2009

Nés quelque part

Georges Brassens a moqué en son temps ces "imbéciles heureux qui sont nés quelque part"...
Maxime Leforestier, lui, a relativisé dans une jolie chanson, l'importance de naître quelque part...

Toutefois, il y a deux titres qui constituent, pour moi, la parfaite illustration qu'on peut aimer son terroir et en peindre les détails avec un tel talent que cette image dépasse de loin tout régionalisme ou nationalisme étroit.
Ces poèmes m'émeuvent, n'ayons pas peur des mots, moi qui ne suis pas chauvin pour un sou...

Claude Nougaro, (9 septembre 1929- 4 mars 2004), nous chante sa Toulouse natale :
paroles de Claude Nougaro, musique de Claude Nougaro et Christian Chevallier.



Robert Charlebois, (25 juin 1944-), nous parle de son Montréal :
paroles de Daniel Thibon, musique de Robert Charlebois.

vendredi 18 septembre 2009

Frank Gehry

J'ai déjà exprimé ici mon admiration pour les architectes contemporains qui osent dessiner et réaliser les constructions pour les générations à venir, sans se soucier outre mesure de les intégrer dans le décor...
Mais quand j'ai ouvert la page de Franck Owen Gehry, architecte américano-canadien, né en 1929 à Toronto, je suis resté sur le cul !
J'ai rêvé devant les photos des réalisations de Jean Nouvel, Kenzo Tange, Oscar Niemeyer mais là...

Fish Danse à Kobe

MIT Stata Center

Walt Disney Concert Hall

Weisman Art Museum

Musée Guggenheim de Bilbao

Ces agglomérats de bouts de truc ajustés avec des machins et des bidules pour former un ensemble des plus harmonieux, même si assez bizarre...

IAC building de New York

Gehry Tower à Hanovre

Il a tordu les immeubles de Le Corbusier ! Il est ouf ce mec !

Experience Music Project à Seattle

Ce dernier concept m'a ébahi : comment peut on imaginer un tel batiment ?
Semblables à des voiles géantes soulevées par un vent venu du dedans, les murs d'entrée font pénétrer les visiteurs comme en douce... et laissent s'échapper la musique vers le Monde !