mardi 31 mai 2011

Le Coeur A Ses Raisons

Si vous êtes fans des soap operas américains ou des telenovelas brésiliennes vous allez être...euh, désarçonnés par cette série québecoise !

Diffusé sur la chaîne TVA au Québec à partir du 3 février 2005 au 3 décembre 2007, ce feuilleton loufoque a été créé par Marc Brunet.

Le cœur a ses raisons est une parodie des soap operas américains comme Les Feux de l'amour. Tous les archétypes de ce genre d'émissions sont présents, notamment les histoires aux nombreux rebondissements pas toujours crédibles, les personnages riches et beaux, et les génériques où les personnages ont les cheveux agités par le vent (pourtant ici, les personnages se trouvent en intérieur).

De nombreux prix tant au Québec que dans le Canada ont récompensé cette série.

En voici un extrait pour se faire une idée.

lundi 30 mai 2011

Cékiladam : 5 - La Veuve du Canal

Il existe deux catégories de femmes d'Etat dans le monde moderne : celles qui ne doivent leur position qu'à elles mêmes et les héritières.


Mireya Elisa Moscoso Rodriguez de Arias est un cas à part car elle appartient aux deux espèces !

Elle épouse à 18 ans, en 1964, le Président Arnulfo Arias Madrid, élu déjà à deux reprises Président du Panama (1940 et1949) et déposé chaque fois par les militaires (1941 et 1951).
Elle connait les ors des Palais officiels quand il est porté une troisième fois à la tête de l'Etat en octobre 1968. Las, ce sera pour une quinzaine de jours seulement : les militaires le chassent à nouveau.


Quand il s'éteint en 1988, elle prend la direction de son mouvement, le Parti Arnulfiste.
Battue aux élections de 1994, elle l'emporte facilement, contre toute attente, en 1999 face à Martin Torrijos, fils du général qui avait déposé son mari en 1968.


Ce dernier prend sa revanche 5 ans plus tard face au candidat arnulfiste qu'il écrase au premier tour.

Je justifierai la première phrase de cet article en faisant remarquer que si Mireya Moscoso est bien l'héritière d'Arnulfo Arias, 31 ans séparent la fin de la carrière politique de ce dernier et la victoire électorale de celle qui fut sa femme. Donc, on peut légitimement dire qu' elle ne dût sa position qu'à son seul talent...

samedi 28 mai 2011

Sur mon cou

Je ne suis pas quelqu'un qui se soucie de la cohérence de ses goûts artistiques avec ses idéaux moraux ou philosophiques.
Si je n'idolâtre pas Jean Genet


comme il est de bon ton dans le milieu gay,  j'aime bien cet extrait de "Le Condamné à Mort", mis en musique par Hélène Martin en 1962.


Le voici interprété par Etienne Daho à qui la chose sied parfaitement :

vendredi 27 mai 2011

A hue et Adia

Si le spot suivant vous évoque votre quotidien au travail, je vous plains...
Courageux de la part d'Adia en tout cas !


mercredi 25 mai 2011

Street Art

C'est chouette le trompe l'oeil !
Ben si, cette technique picturale qui consiste à vous faire prendre des à plats pour des reliefs !
D'accord, en ces temps de 3D triomphante, ça fait un peu has been. mais tout de même, dans la rue, ça le fait, non ?
















Faites attention en traversant la rue...

mardi 24 mai 2011

Tomorrow, in a year

Quelle drôle d'idée que de créer un spectacle basé sur la théorie de l'Origine des Espèces de Charles Darwin !

La troupe danoise Hotel Pro Forma l'a eu en 2008 et a passé commande de la musique au groupe
The Knife, en collaboration, sur certains titres, de Mt Sims et Planningtorock.

The Knife, en costume de scène
Olof Dreijer et sa soeur Karin, à la ville

Un enregistrement studio a été réalisé en janvier 2010 avec la mezzo-soprano Kristina Wahlin et le chanteur pop suédois Jonathan Johansson.

Cet extrait de la présentation scénique permet de se rendre compte de ce qu'est un opéra contemporain : n'hésitez pas à commenter !

dimanche 22 mai 2011

André Gondot

Je vais vous parler d'une époque que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître!
C'était au temps où, chaque semaine, je dévorais chez ma grand-mère deux journaux qu'on qualifierait de people aujourd'hui, "Ici Paris" et "France Dimanche" !
Outre les potins sur les stars, ce qui m'excitait par dessus tout c'était les pages de dessins humoristiques.
L'un de mes auteurs favoris, c'était André Gondot.


Les mésaventures quotidiennes et dérisoires d'un couple de français très moyens, avec leur lâcheté, leur petitesse me mettaient en joie.
Quelques morceaux choisis :











samedi 21 mai 2011

Social Main Street

Bon, vu comme ça, cet immeuble ressemble à n'importe quel autre !
Pourtant, en se rapprochant un peu, on constate que le cabinet Urbano e Dante Benini & Partners a proposé à la ville de Milan une construction assez intéressante.


"Social Main Street" avec ses jolies couleurs me semble une création plutôt originale.
Et de nuit, ça en jette aussi !

jeudi 19 mai 2011

Tiny Tim

Herbert Khaury était un chanteur et joueur de ukulélé américain, né le 12 avril 1932 et mort le 30 novembre 1996, des suites d'une crise cardiaque.
De son nom de scène Tiny Tim, il se fit connaitre en 1968 avec une reprise d'un titre de 1929, écrit par Nick Lucas, "Tiptoe through the tulips".
Ce succès planétaire éclipsa le reste de sa carrière et c'est dans une semi-indifférence qu'il nous quitta à 64 ans.
Pourvu d'une voix étrange, très haut perchée et dotée d'un vibrato rare, Tiny Tim a laissé à ceux qui l'ont cotoyé le souvenir d'un homme charmant, accessible et fidèle en amitié.
Petit coup d'oeil dans le rétro :

mercredi 18 mai 2011

Ivan Illich

Connaissez vous cet homme ?
Pourtant Ivan Illich fut un des grands penseurs du XXème siècle et un précurseur de l'écologie politique radicale.
Né à Vienne, en Autriche, le 4 septembre 1926, il grandit en Italie, à Florence où il poursuit ses études.
Après avoir participé à la Résistance pendant la Guerre, il étudie la théologie et la philosophie à l'Université Grégorienne de Rome.
Il reste à Rome, au Vatican précisément, dans l'entourage du Cardinal Montini, futur Paul VI. Ses origines aristocratiques le destinent à une carrière de prince de l'Eglise.
Mais en 1951 il part pour les Etats-Unis puis à Porto Rico ou il devient vice-recteur de l'Université catholique.
Co-fondateur du Center for Intercultural Documentation en 1966 à Cuernavaca (Mexique), il l'anime pendant 10 ans puis revient en Europe pour enseigner l'histoire médiévale à Brême en Allemagne où il décède le 2 décembre 2002.

Ivan Illich est le père de plusieurs théories parmi lesquelles :

Le Monopole radical
Inventeur du concept de monopole radical (lorsqu’un moyen technique est ou semble trop efficace, il crée un monopole et empêche l’accès aux moyens plus lents, comme les autoroutes vis-à-vis de la marche à pied par exemple). « Quand une industrie s’arroge le droit de satisfaire, seule, un besoin élémentaire, jusque là l’objet d’une réponse individuelle, elle produit un tel monopole. La consommation obligatoire d’un bien qui consomme beaucoup d’énergie (le transport motorisé) restreint les conditions de jouissance d’une valeur d’usage surabondante (la capacité innée de transit). »


La Contre productivité
Lorsqu’elles atteignent un seuil critique (et sont en situation de monopole) les grandes institutions de nos sociétés modernes industrielles s’érigent parfois sans le savoir en obstacles à leur propre fonctionnement : la médecine nuit à la santé (tuant la maladie parfois au détriment de la santé du patient), le transport et la vitesse font perdre du temps, l’école abêtit, les communications deviennent si denses et si envahissantes que plus personne n’écoute ou ne se fait entendre, etc.
Penseur de l’écologie politique, Ivan Illich lutta contre le système automobile et tous les moyens de transports trop rapides qu’il jugeait aliénants et illusoires.

La Convivialité
Si nous voulons pouvoir dire quelque chose du monde futur, dessiner les contours théoriques d’une société à venir qui ne soit pas hyper-industrielle, il nous faut reconnaître l’existence d’échelles et de limites naturelles. L’équilibre de la vie se déploie dans plusieurs dimensions ; fragile et complexe, il ne transgresse pas certaines bornes. Il y a certains seuils à ne pas franchir. Il nous faut reconnaître que l’esclavage humain n’a pas été aboli par la machine, mais en a reçu figure nouvelle. Car, passé un certain seuil, l’outil, de serviteur, devient despote. Passé un certain seuil, la société devient une école, un hôpital, une prison. Alors commence le grand enfermement. (…) J’appelle société conviviale une société où l’outil moderne est au service de la personne intégrée à la collectivité, et non au service d’un corps de spécialistes. Conviviale est la société où l’homme contrôle l’outil. 

Un penseur original, avant gardiste qui mérite d'être redécouvert pour que l'hommage qu'il mérite lui soit rendu...


Deux illustrations :
"Une société sans école"
Prisonnier de l'idéologie scolaire, l'être humain renonce à la responsabilité de sa propre croissance et, par cette abdication, l'école le conduit à une sorte de suicide intellectuel.
Pour qu'un homme puisse grandir, ce dont il a besoin c'est du libre accès aux choses, aux lieux, aux méthodes, aux événements, aux documents. Il a besoin de voir, de toucher, de manipuler, je dirais volontiers de saisir tout ce qui l'entoure dans un milieu qui ne soit pas dépourvu de sens.
Nous sommes tous prisonniers du système scolaire, si bien qu'une croyance superstitieuse nous aveugle, nous persuade que le savoir n'a de valeur que s'il nous est imposé, puis nous l'imposerons à d'autres - production et reproduction du savoir.
"L'obsession de la santé parfaite"
Dans les pays développés, l’obsession de la santé parfaite est devenue un facteur pathogène prédominant. Le système médical, dans un monde imprégné de l’idéal instrumental de la science, crée sans cesse de nouveaux besoins de soins. Mais plus grande est l’offre de santé, plus les gens répondent qu’ils ont des problèmes, des besoins, des maladies. Chacun exige que le progrès mette fin aux souffrances du corps, maintienne le plus longtemps possible la fraîcheur de la jeunesse, et prolonge la vie à l’infini. Ni vieillesse, ni douleur, ni mort. Oubliant ainsi qu’un tel dégoût de l’art de souffrir est la négation même de la condition humaine.

lundi 16 mai 2011

La Physique Quantique

Ou comment une leçon magistrale dérive lentement mais surement vers le délire, l'absurde et la loufoquerie.

Alexandre Astier, le génial créateur de "Kaamelott", la série de M6 sur la légende arthurienne, livre ici une autre facette de son talent :





dimanche 15 mai 2011

Héloïse et Abelard

Avez vous déjà entendu parler de l'histoire de la belle Héloïse d'Argenteuil et de Pierre Abélard ?


Abélard était un théologien réputé qui fut engagé comme précepteur de la jeune Héloïse par Fulbert, l'oncle de la jeune fille, chanoine de Notre Dame. Une passion amoureuse naquit entre les jeunes gens. Fulbert les surprit et Héloïse avoua être enceinte d'Abélard. L'oncle exigea réparation : mais un mariage ruinerait la carrière d'Abélard (les clercs enseignants devaient demeurer célibataires). C'est donc en secret que l'union fut célébrée et Héloïse placée dans un couvent d'Argenteuil où elle mit au monde son enfant. Mais Fulbert voulut se venger : il rendit publique le mariage. Considérant que l'envoi de sa nièce au couvent équivalait à une répudiation, Fulbert chargea deux hommes de mains de châtier Abélard : ils émasculèrent le malheureux ! Pierre ne pouvait plus enseigner car "emputé". L'affaire, qui n'était pas le résultat d'un jugement, scandalisa le pays : les castrateurs furent arrêtés et se virent appliquer la loi du talion. Quant à Fulbert il fut suspendu de sa charge de chanoine.
Héloïse prononça ses voeux au couvent d'Argenteuil et Abélard se fit moine à Saint Denis.


Cette histoire légendaire - mais historiquement avérée - donna lieu à de multiples adaptations théâtrales et musicales.
Vous me connaissez maintenant : c'est de la comédie musicale dont il s'agit ici.
Précisément celle due en 2002 à deux australiens, Paul Kavanagh pour le livret et les lyrics et Ross Fiddes pour la musique.
Succès d'estime comme on dit aimablement, mais moi je lui trouve une certaine allure à ce spectacle, chanté de bout en bout dans un style "classique" de ce que les anglais appellent "pop-opera" :


vendredi 13 mai 2011

Celestia

Dans le genre déjanté, le sieur James Thomas Mangan se pose un peu là !Né en 1896, il a l'idée saugrenue de s'approprier rien moins que l'espace intersidéral et en faire un Etat indépendant, surtout des grandes puissances de l'époque et le baptiser Celestia.

La proclamation a lieu dans son appartement d' Evergreen Park, Illinois, le 21 décembre 1948.
La propriété est dument enregistrée le 1er janvier 1949.

Ce jour là, la population du nouvel état comptait 19 habitants, principalement les membres de la famille Mangan.
James Magan écrivit des courriers de protestation très véhéments à chaque expédition spatiale tant des USA que de l'URSS !
En 1958, suite à une émission de télévision consacrée à Celestia, son drapeau est hissé devant le bâtiment des Nations Unies à New-York.
Des timbres, des passeports et des pièces de la monnaie nationale, le celeston, ont été émis au cours des années 60.

Celestia s'est éteinte avec son fondateur, en 1970, par ailleurs auteur d'un ouvrage demeuré culte, "The Secret of Perfect Living".

mercredi 11 mai 2011

Elene Usden

Je vous propose de découvrir une jeune photographe française qui a commencé sa carrière en 1996 et a déjà raflé de nombreux prix internationaux.
Voici ce que Elene Usden écrit de son art sur son site : 

Mes photographies sont le théatre de mes fantasmes, révélant l’intimité de ma propre histoire. Elles sont parfois la dernière étape d’une lente réflexion: Dessiner mes rêves éveillés, puis creer les costumes, et les décors necessaires à ces mises en scène. J’aime réinventer les lieux, m’approprier les objets pour les détourner de leur fonction initiale afin d’organiser l’espace autour de moi.