jeudi 30 avril 2009

In Memoriam,Grégory

Je ne sais pas à qui Mika L (a.k.a. Mickael Zolciak) pensait quand il écrivit cette chanson, "Petit Prince".
Mais quand j'ai découvert cette subtile évocation musicale, c'est à Grégory Lemarchal que j'ai pensé immédiatement.

Aussi, en souvenir de ce lundi 30 avril 2007, un petit clip " home made" en hommage à la jeune star :

mercredi 29 avril 2009

Syldave, réjouis-toi !

Je ne vous ferai pas l'injure de vous expliquer ce qu'est la Syldavie.Voici l'ouverture d'un concert donné à Bordeaux, il y a quelques années, et qui débutait par une magistrale interprétation de l'hymne national de ce pays, en présence de leurs majestés, le roi Muskar XII et son épouse.

mardi 28 avril 2009

Soeur Marie Thérèse des Batignolles

Ce gars rôtira en enfer !
Si notre Saint Père Benoît Seize tombe par mégarde sur un des albums de petits mickeys qu'il commet régulièrement, il aura certainement une attaque !

Il est l'inventeur de la bonne soeur de choc la plus religieusement incorrecte du Monde !
Soeur Marie-Thérèse des Batignolles, c'est un peu San Antonio au couvent. Ou le Docteur House au monastère, selon les références qu'on préfère !

Un petit extrait pour juger sur pièces :
Voici le dernier opus de l'hérétique :

Allez, encore une petite...
Pas très orthodoxe, la frangine qu'on vous dit :

Bon, et pour les ayatollah, on fait quoi ?

lundi 27 avril 2009

Concours Eurovision (13-14)

2005 - Belgique



"Le Grand Soir" par Nuno Resende.
Paroles et musique de Alec Mansion et Frédéric Zeitoun.

29 points, 22ème sur 25 lors de la demi finale...
Pourtant, c'était un texte de circonstance et Nuno Resende se donne à fond et chante fort bien et fort juste sur les passages difficiles...Et puis, il est plutôt "cute", non ?


1999 - Estonie



"Diamonds of night" par Evelin Samuel & Camille.
Paroles de Maian-Anna Kärmas et Kaari Sillamaa, musique de Priit Pajusaar.

90 points, classée 6ème sur 23.

Très jolie mélodie et superbe interprétation... les jurés populaires auraient pu se forcer un peu et lui donner une place dans les 3 premières...

dimanche 26 avril 2009

Anniversaire

On s'est rencontré le 28 juillet 1991, dans la Jardin des Trinitaires :
tu promenais ta petite chienne, Cassandre, et moi, je cherchais à oublier mon récent veuvage...

Le détail des années qui ont suivi ne concerne que nous.
Mais j'avais envie de te rendre un petit hommage à l'occasion de ton anniversaire :



4(x) gros bisous, mon Jean Marc !

samedi 25 avril 2009

Capitaines d'Avril

Au Portugal, le 25 avril 1974, vers 2 heures du matin, on entendit cette chanson sur les ondes de la Radio des Forces Armées :

"E depois de adeus" par Paulo de Carvalho.



Trois semaines plus tôt, à Brighton, cette chanson représentait le Portugal au Concours Eurovision.
Mais, en ce matin d'avril, elle entrait dans l'Histoire !
Cette diffusion était le signal pour les jeunes officiers du Mouvement des Capitaines de prendre la route, avec leurs hommes si possible, et de marcher sur différents points de la capitale et des places fortes de province.
Leur but ? Mettre un terme à la dictature instaurée par Salazar en 1926.
Leur ambition ? En finir avec les guerres coloniales et un système polique et social d'un autre âge.

Quand les points stratégiques principaux furent sous le contrôle du Mouvement des Forces Armées, conformément aux plans établis sous l'inspiration d' Otelo Sareiva de Carvalho, cette autre chanson mythique résonna sur les ondes de Radio Renascença :

"Grândola, Vila Morena" de Zeca Afonso.



En marche à travers Lisbonne, quelques soldats avisant un étal de fleuriste, décidèrent d'orner les canons des fusils et des chars avec des fleurs rouges, afin de montrer leurs intentions pacifiques et libératrices à la population civile.

La plus pacifique des révolutions devenait pour l'Histoire "la Révolution des Oeillets".

Fernando José Salgueiro Maia, jeune capitaine de 30 ans, commande un bataillon à l'Ecole militaire de Santarem.
Avec ses hommes, il contrait le Premier Ministre, Marcello Caetano, réfugié dans une caserne, à se rendre et à transmettre le pouvoir aux insurgés. Le Chef du gouvernement n'accepte de se rendre qu'au Commandant en Chef des Armées, le Général Antonio de Spinola, qui ne faisait pas partie du MFA.
Maia escorte Caetano jusqu'à l'avion qui l'emporte en exil, au Brésil.

Après la chute du régime, il refuse toute fonction gouvernementale et tout honneur.
En 1989, on lui diagnostique un cancer : en dépit de deux opérations, il succombe le 4 avril 1992.
Il n'a pas 48 ans.

En 2000, la comédienne Maria de Medeiros décide de rendre hommage à ces soldats idéalistes dans un joli film "Capitaes de Abril".
On y voit que Salgueiro Maia fut le réel maître d'oeuvre de la prise du pouvoir, sur le terrain : son habileté, son sens tactique et son courage désintéréssé ont permis d'éviter un bain de sang.

Voici un extrait de ce film : si cette scène peut paraitre invraissemblable, elle est pourtant le reflet des témoignages de ses protagonistes des deux camps...

vendredi 24 avril 2009

Tom Sawyer

Ce dessin animé japonais, inspiré de l'oeuvre de Mark Twain, a fait le bonheur d'une multitude d'enfants dans les années 70-80, à commencer par mes frères.

Cette adaptation pleine de malice m'a toujours ravie également.
Incapable que je suis de dire si elle est fidèle au roman car je ne l'ai jamais lu...

Mais il me semble qu'on a su éviter la mièvrerie et le prêchi-prêcha qu'on aurait pu craindre : Tom est un garnement et s'il doit souvent rendre des comptes et assumer ses bêtises, ses débordements sont aussi sources de situations cocasses et d'une inépuisable quête de justice et de liberté.

Vive Tom Sawyer !

jeudi 23 avril 2009

Diego Rivera

Peintre mexicain (1886-1957).
Il voyagea en Europe, notamment à Barcelone et Paris où il se lia avec Modigliani.
De retour dans son pays, il sympathise avec l' extrème gauche.
Après une longue collection de conquête féminines, il épouse Frida Kahlo, peintre elle même.
Il ne lui survivra que 3 ans et est devenu une des légendes artistiques du Mexique.

J'aime bien ces représentations de la vie quotidienne comme les grandes fresques historiques retraçant l'épopée des aztèques.

mercredi 22 avril 2009

Le Lac Majeur

Double hommage avec ce clip :

Mort Shuman, compositeur américain, qui écrivit entre autre pour Elvis "King" Presley, amoureux de la France et de Jacques Brel dont il adapta les chansons pour en faire un spectacle sur Broadway, intitulé "Jacques Brel is alive, and well, and live in Paris".

Etienne Roda-Gil, émmigré espagnol et poète français, connu pour avoir été le parolier le plus remarquable de Julien Clerc et de quelques autres...

Deux monuments "importés" qui ont contribué à la beauté de la chanson française...

mardi 21 avril 2009

La Stratégie Ender

Pendant des années j'ai lu beaucoup de romans de science fiction !
J'en suis un peu revenu aujourd'hui car je n'éprouve plus le même plaisir dans les intrigues contemporaines.

J'aimerai donc, vous parler d'un roman qui date déjà de 1985."Ender's Game" est né sous la plume inspirée d' Orson Scott Card, romancier étatsunien au style puissant, ce qui rend ses textes doublement passionnants : ils allient l'ingéniosité de l'histoire à une écriture élégante.

Ender est un enfant surdoué, comme son frère et sa soeur. Mais ses talents en logique et mathématique font qu'il est repéré par l'armée et emmené dans une école spéciale et secrète.
Là, il est éduqué dans des sciences et techniques de plus en plus sophistiquées et entrainé à des jeux de stratégies de plus en plus élaborés. Et de plus en plus violents.
Quel est le but de ces éducateurs particuliers ? Que veulent ces gens au jeune Ender et pourquoi favorisent-ils ainsi ses dons innés de commandement et d'ascendant sur les autres jeunes du groupe ? Quel est le sens de ce jeux ultime qu'on lui fait jouer avec son "équipe", ou plutôt sa "compagnie" ?

Un éprouvant coup de théatre final (pour le héros comme pour le lecteur qui reste pantois) ouvre la porte à une suite littéraire.
Deux autres volumes et un spin-off seront issus de ce chef d'oeuvre.

Rien ne vous oblige à les ouvrir.
Cette manie américaine de "pondre" des séquelles m' a souvent insupporté.
Ormis le second volume, "La Voix des Morts" qui raconte la rédemption d'Ender, les deux autres n'apportent rien de bien convaincant.
Mais comme je l'ai déjà dit d'autres oeuvres, quand bien même, Orson Scott Card n'aurait écrit que le roman d'Ender, il aurait sa place au Panthéon de la littérature.
C'est un coup de poing à l'estomac de votre imagination et une interrogation sur le monde et ce qu'on veut vous faire croire qu'il est.
Et cette question éternelle, la peur n'est-t-elle pas la pire des conseillères ?

lundi 20 avril 2009

Maurice

Le cinéaste américain James Ivory a entrepris entre 1986 et 1991, de traduire sur pellicule la trilogie du romancier anglais Edward Morgan Foster : "A Room with a View", "Maurice" et "Howard's End".

Son talent pour rendre les atmosphères romantiques, à la lumière douce et pastelisante, de belles histoires et des dialogues subtils dans des décors raffinés et des costumes précis et rares, a trouvé dans cette oeuvre, un rien sulfureuse par ailleurs, un support pour exprimer son art à son meilleur et lui vallut un Oscar pour le premier opus et trois récompenses au festival de Venise pour le second.

L'excellent Hugh Grant y manifeste son talent naissant dans un rôle (de composition) d'un jeune aristocrate homosexuel du début du XXème siècle.

Voici le début de ce chef d'oeuvre :

dimanche 19 avril 2009

Soaperette

Je ne sais pas d'où vient cette vidéo, de quoi elle est extraite, ni s'il s'agit d'une série diffusée sur le câble, ou le net...
Tout ce que je sais, c'est que c'est génial, que j'ai franchement rigolé quand je l'ai découverte et que j'en redemande !
Les nouveaux textes de ces chansons archi connues sont pleins d'esprit.
En plus, les acteurs sont excellents et chantent super bien !

samedi 18 avril 2009

Daens

Adolf Daens était un prêtre flamand belge, né à Alost en 1839.
Issu d'une famille modeste, il prit très tôt le contrepied de la hiérarchie catholique, très conservatrice.
S'opposant au député du Parti Catholique d'Alost, il fonde un parti qui prend résolument la défense des ouvriers.
Il se fait finalement élire au Parlement en dépit des remontrances de son évêque. Daens s'appuie sur l'encyclique du pape Léon XIII, "Rerum novarum" qui entend que le progrès ne soit pas une excuse pour l'exploitation des plus faibles.
Comme il s'éloigne de la prêtrise par son engagement politique, il finit par être désavoué par l'Eglise. Il est destitué en 1899.
Daens meurt en 1907 après avoir fait amende honorable auprès de son évêque.

En 1992, le cinéaste Stijn Coninx lui rend hommage dans un long métrage qui connait une grande popularité en Belgique et fait que Daens est cité à la 5ème place des plus grands belges néerlandophones en 2005.

L'année suivante, au vu du succès de la musique du film, Dirk Brossé, le compositeur, transforme avec l'aide du cinéaste, les dialogues en paroles de chansons et en 2007, s'ouvre la représentation du show.
Lucas Van den Eynde incarne le père Daens; Jo de Meyere est l'évêque Stillemans.
Une histoire d'amour entre deux prolétaires a été ajoutée pour rendre l'histoire plus digeste : Jelle Cleymans et Free Souffriau interprètent ces Roméo et Juliette d'outre-Quiévrain.

vendredi 17 avril 2009

Monica Naranjo

Monica Naranjo est une chanteuse ibérique née en 1974 à Cadaquès.

C'est une grande star dans son pays et une icône gay, depuis son second album, publié en 1997, "Palabra de mujer".

Son dernier opus, sorti en 2008, s'intitule "Tarantula".
Extrait : "Europa"



Comme je suis de bonne humeur, je vous ferais grâce du titre en hommage à son frère décédé en 2007, bien que ce soit une petite merveille.
Je vous propose à la place un petit voyage dans le passé : 1997, le clip torride de "Desatame", super tube de discothèque

jeudi 16 avril 2009

Il est fou ce Romain...

Romain Mesnil est un perchiste français, vice champion du Monde et d'Europe de sa spécialité mais qui se retrouve sans équipementier pour la saison d'athlétisme qui commence.

Il s'est produit, lors du dernier championnat du Monde en salle, vêtu d'un maillot orné d'un "?" pour lancer un appel.Comme il ne s'est rien produit quant à son parrainage, il a décidé de frapper plus fort :



Bon, on va se réunir et aller tous lui tenir la perche...

mercredi 15 avril 2009

Bewitched

Imaginée par Sol Saks, cette série américaine a été diffusée sur ABC entre 1964 et 1972 pendant 254 épisodes.

Elle raconte les aventures d'une ravissante sorcière, Samantha, tombée amoureuse d'un simple mortel, Darrin Stephens.
Las, ce dernier d'abord incrédule devant les talents de son épouse, refuse qu'elle les utilise et exige qu'elle entreprenne une vie de simple américaine moyenne.
Endora, la mère de Samantha, désapprouve cette mésalliance et fera tout son possible pour séparer les deux tourtereaux. En vain...
Ajouter un patron un brin tyranique, Larry Tate, une voisine envahissante et atteinte d'espionite aigüe, Madame Kravitz, la cousine sexy de sa femme, Serena, et sa tante Clara, sénile et maladroite, la vie du pauvre Darrin ne sera pas de tout repos. Sans compter les états d'âme de sa propre mère...

Si cette série semble brosser le tableau de l'épouse parfaite telle qu'on la voyait dans les années soixante, je crois qu'il convient de la prendre au second degré.
En effet, le mâle - ici, le "mortel"- est toujours ridicule dans ses prétentions à tout régenter et c'est madame qui le sort des situations les plus incongrues dans lesquelles son obstination l'a fourré.
C'est une critique gentille et pleine d'humour de la vision un peu machiste du couple américain modèle de ces temps pas si anciens.
Et un formidable document de sociologie de cette époque.

Notre sorcière bien aimée est campée avec fraicheur et élégance par la charmante Elizabeth Montgomery. Son mari par deux comédiens successifs : Dick York (1964-69) et Dick Sargent (1969-72); ironie de l'histoire, tous deux décèderont du sida !
La géniale Agnès Moorehead incarne Endora avec la verve et le panache indispensable à ce type de rôle.

Une série sympatique qui nous replonge dans un monde que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaitre...

vendredi 10 avril 2009

Léopold Sédar Senghor

Joal (Sénégal), 9 octobre 1906 - Verson (France), 20 décembre 2001.

Il fût Président du Sénégal de 1960 à 1980, mais pas seulement...
Poète, il devint le premier africain à siéger à l'Académie Française en 1984, sous le regard attendri de François Mitterrand...et devinez qui lui succéda ? Valery Giscard d'Estaing !

Comme je passais

Comme je passais rue Fontaine,
Un plaintif air de jazz
Est sorti en titubant,
Ebloui par le jour,
Et m'a chuchoté sa confidence
Discrètement
Comme je passais tout devant
La Cabane Cubaine.
Un parfum pénétrant de Négresse
L'accompagnait.

Voilà bien des nuits,
Voilà bien des jours au sommeil absent.
Réveillés en moi les horizons que je croyais défunts.

Et je saute de mon lit tout à coup, comme un buffle
Mufle haut levé, jambes écartées,
Comme un buffle humant, dans le vent
Et la douceur modulée de la flûte polie,
La bonne odeur de l'eau sous les dakhars,
Et celle, plus riche de promesses, des moissons mûres
Par les rizières.

Perles

Perles blanches,
Lentes gouttelettes,

Gouttelettes de lait frais,

Clartés fugitives le long des fils télégraphiques,

Le long des longs jours monotones et gris !
Où vous en allez vous ?

A quels paradis ? A quels paradis ?

Clartés premières de mon enfance

Jamais retrouvée...

Pourquoi

Pourquoi battre le rappel
Du jazz imagination

De la bamboula des paroles

Au clair de ma jeunesse ?


Renvoyons l'harmonie tumultueuse des hanches,
La frénésie des seins bondissant et bramant
A travers les forêts parfumées,

Renvoyons les longs jours titubants, ivres de vin.

Pauvre convalescent,
Dévêtons-nous de violence.


Seulement un peu d'air vert et vif

Et léger, comme une mousseline

Autour de nous, n'est-ce pas ?

Et le repos tranquille,

Calme,

Sous le tiède soleil d'une affection sororale.


Regrets
"A la mémoire de Soukeina"

La gracilité de la gazelle
S'est fondue au crépuscule mourant
Dans la vallée.

L'éclair d'un trait d'ambre
Immuable en mon coeur s'est fixé,
En mon coeur saignant d'un regret inapaisé.

Car le parfum de mon songe inouï,
Splendeur du ciel tropical,
M'a trop bien ébloui pour les temps à venir.

Amie, quelles peines as-tu éteintes ainsi ?
Dis-moi, quels incendies au feu dévorant
As-tu donc plongés au fleuve froid

D'amertume ?
Pour moi, j'eusse donné tant,
Pour toi, plus belle que le crépuscule.

jeudi 9 avril 2009

Music by Sir Elton John, 3rd part.

Jamais 203 !

Je vous ai déjà parlé de "Lestat" et de "Billy Elliot", deux musicals composés par le divin Elton.
Petit retour en arrière, voici la première oeuvre théâtrale de la pop star : "Aïda".

Si vous êtes féru d'opéra, vous connaissez l'histoire de cette princesse nubienne, capturée par les soldats égyptiens sous la conduite du prince héritier Radamès.
Dans sa geôle, Aïda tombe amoureuse du beau prince.
Mais la fiancée de ce dernier fait tout son possible pour contrarier cette idylle et dénonçant la tentative de fuite de la nubienne, elle provoque la disgrâce de son amant.
Radamès et Aïda sont condamnés à être emmurés vivants dans un tombeau.
Triste fin !

Tim Rice et Elton John ont imaginé une passerelle temporelle pour bâtir un happy end : la pièce s'ouvre dans un musée, dans la salle des antiquités egyptiennes; une statue s'anime soudain alors que les visiteurs se figent et nous raconte l'histoire des amants maudits. A la fin, un jeune homme et une jeune femme se regardent intensement : à travers le temps et l'espace, Radames et Aïda se sont retrouvés, trois mille ans plus tard, et sortent en se tenant par la main...

Pour un premier essai, Elton a réussi, me semble-t-il, un coup de maître ! Une musique variée, pas trop eltonienne, mais un peu tout de même, jazzy mais pas trop, lyrique juste ce qu'il faut, romantique sans mièvrerie.
La mise en scène d'un show peut l'embarquer vers les sommets ou le plomber : on peut voir sur le net, le pire et le meilleur dans ce domaine.
Idem pour les chanteurs : la distribution originale, Adam Pascal et Heather Headley en tête aura largement contribué au succès mondial de ce spectacle.

D'ailleurs jugez par vous même :

mercredi 8 avril 2009

Georges Mathieu

Peintre français, né à Boulogne-sur-Mer, en 1921.

Adepte de la méthode initiée par Jackson Pollock aux Etats-Unis, il promeut une technique intitulée "abstraction lyrique" : la peinture est appliquée par de grands gestes, à l'aide d'éponges ou de brosses, parfois directement avec le tube.

Outre la peinture, Mathieu a produit la mire d'Antenne 2 et la pièce de 10 francs.


Le propos de chaque tableau est d'induire un état d'esprit, une impression qui justifie le titre, parfois étrange, que l'artiste lui donne.

mardi 7 avril 2009

Magnifique et Immense Sheila

Oui, je sais, Annie Chancel, née le 16 aoûut 1945 à Créteil, n'est pas une chanteuse "noble" !

C'est une artiste qui fut populaire et a été cataloguée comme ringarde par des crétins auto-proclamés intellectuels progressistes qui nourrissaient pour le peuple un mépris qui en dit long sur leur engagement "de gôche" !

A partir de 1983 pourtant, sous la conduite de son compagnon, Yves Martin, Sheila change de style et oriente son répertoire vers une qualité toujours plus affirmée.

Deux exemples :

"La vérité qu'on nous ment", qui vaut tous les pamphlets sur la société de communication qui est la nôtre :



"Emmenez moi", petit bijou textuel et musical, serti dans un clip somptueux !
S' il avait été réalisé pour une couinneuse nord-américaine, ce film aurait fait les délices de l'intelligentsia (?) médiatique ! Mais voilà, ce n'était que Sheila...

lundi 6 avril 2009

La Belle et la Bête

On connait bien sur le dessin animé des Studios Disney !
Ou le spectacle musical issu de la partition d' Alan Menken pour ce même cartoon.

Mais ce qui fait rêver, c'est évidement le film de Jean Cocteau, réalisé en 1946, avec Josette Day et Jean Marais.

L'histoire a été adaptée par le poète d'un conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, paru en 1757 et sans doute repris d'un ouvrage de 1740 signé de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve.
Mais les origines seraient plus anciennes encore : en 1550, un certain Francesco Straparola écrivit l'histoire d'un "Roi Porc" qui rappelle notre Bête...voire l'antiquité romaine, au IIème siècle, où on trouverait trace d'un conte fantastique du même type !

Le film de Cocteau est un chef d'oeuvre universel : l'ambiance féérique et le rafinement des décors le disputent aux costumes et aux maquillages.
Le propos lui même est magnifié et la fable sur la différence et le respect qu'elle doit inspirer - on laissera de côté l'aspect "l'argent ne fait pas le bonheur" un peu trop convenu - est parée de dialogues aussi magiques que les images...
La musique de Georges Auric, un genre de symphonie pour pellicule, n'est pas étrangère à l'alchimie de l'oeuvre.

D'ailleurs en voici un extrait qui vous rappellera à coup sûr, des souvenirs d'enfance :

dimanche 5 avril 2009

The Boy From Oz

Oz, dans le langage populaire, c'est l'Australie !
Et le garçon en question s'appelait Peter Allen.

Peter Richard Woolnough le 10 février 1944 à Tenterfield, en Nouvelle Galles du Sud, son père se suicide d'une balle dans la tête alors qu'il n'a pas treize ans.

Elevé par sa mère et son grand-père, bourrelier féru de livres, il se passionne pour la musique.
Avec son ami Chris Bell, il fonde les "Allen brothers" qui rencontrent un petit succès en Australie.

Ils ont tout juste 18 ans quand ils partent pour HongKong au moment où la grande Judy Garland, leur idole, y fait escale lors d'une tournée est-asiatique.
Séduite, l'américaine engage les garçons pour assurer sa première partie pour la fin de la tournée.

Peter fait alors la connaissance de la fille de Judy, Liza Minelli.
C'est le coup de foudre et en dépit des craintes de sa mère, Liza épouse Peter en 1967.
La roman d'amour s'effrite au cours des 7 années qui suivent et en 1974, le couple se sépare.

La carrière de Peter a décollé et les succès s'enchainent : "I go to Rio" et "The more I see you" en particuliers.
Il compose surtout pour d'autres interprètes, comme Olivia Newton-John, Melissa Manchester, Peggy Lee, Dusty Springfield ou Patti LaBelle.
Il se voit décerner un oscar pour la chanson titre du film "Arthur" en 1980.

Côté privé, il vit depuis le milieu des années 70 avec Gregory Connell qui signe décors et costumes de ses spectacles.
Hélas, Gregory a contracté le sida et alors que la maladie se développe, il tente de convaincre Peter de s'éloigner de lui.
Allen, qui n'a pas été jusque là un modèle d'altruisme, rejette ces tentatives et reste auprès de son compagnon jusqu'à la fin en 1984. Liza l'aide à passer ce cap difficile et ils resterons dès lors très proches.

Toujours présent pour son pays d'origine, il participe à un grand concert devant 100000 personnes le jour où Australia II remporte la Coupe de l'America; il inaugure un grand théatre à Sydney devant Frank Sinatra; il effectue une grande tournée à travers le pays en 1988 et crée alors "I still call Australia home", devenu l'hymne des "kangooroos" expatriés de par le monde.

Atteint à son tour par le virus, Peter Allen s'éteint le 18 juin 1992.

En 2001, le journaliste Nick Enright écrit sa biographie et Martin Sherman l'adapte en musical en se servant des chansons de Peter qui sont toutes autobiographiques à un degré ou un autre.
C'est le comédien Hugh Jackman qui incarne le chanteur sur scène. Le succès est énorme en Australie tant et si bien que le show débarque sur Broadway en 2003.
Jackman reçoit un Tony Award en 2004 pour son interprétation.

On dit que l'on a vu, le soir de la première, Liza Minelli et Carole Bayer Sager, sa principale parolière, en larmes, tant la performance de Hugh Jackman, physiquement et émotionnellement, redonnait vie à Peter Allen...

"Not the boy next door" : de retour en Australie, Peter constate qu'on ne retrouve jamais tout à fait le pays de son enfance...



"Quiet please, there's a Lady on stage", l'hommage de Peter à sa belle mère, Judy Garland.



"Love don't need a reason" : Peter refuse d'abandonner Greg malade.



"You and me" : Liza et Peter font le bilan de leurs vies...

samedi 4 avril 2009

Giani Esposito

Né à Etterbeek, le 23 août 1930; mort d'une tumeur cérébrale le 1er janvier 1974 à l'Hôpital Américain de Neuilly.

Comédien, chanteur, compositeur, poète et dessinateur, Giani Esposito était doué pour tous les arts.
Dans aucun domaine pourtant il ne céda à la facilité et s'appliqua à mettre son talent au service de l'exigence et de la qualité.

Vous connaissez au moins un de ses textes. Peut être même deux !
Soit "Deux Colombes" écrit pour le générique du film "Le Clan des Siciliens" et chanté par Dalida; soit "Le Clown" (ou "Les Clowns"), reprit par le génial Raymond Devos dans un de ses spectacles.

Poèmes et dessins:


Champ de blé à midi

Je suivais pas à pas
des chevaux de labour,
nous allions lentement,
ensemble à la fatigue.
Que pourrait le soleil
que je ne puisse un jour.
Je longeais pas à pas
lentement l'océan,
je l'entendais hurler
et menacer la digue.
Que pourrait l'océan
que je ne puisse un jour.
J'espère entendre un jour

J'espère entendre un jour autant de chants célestes
que j'entendis sur terre en moi de cris sauvages.
Pourquoi vous êtes-vous moqué de cet enfant
qui s'en allait tout seul en parlant à voix haute.
J'espère entendre un jour autant de chants célestes
que j'entendis sur terre en moi de cris sauvages.
Peut-être pourrons-nous là-haut par nos regards
apaiser la colère et la peur des vivants.
Peut-être pourrons-nous de là-haut par nos chants
répandre l'allégresse, inspirer l'âme humaine.
Pourquoi vous êtes-vous moqué de cet enfant
qui s'en allait tout seul en parlant à voix haute.
Trahi, abandonné, s'il rend l'âme en chantant
c'est parce qu'il pardonne et paie pour nos fautes.
J'espère entendre un jour autant de chants célestes
que j'entendis sur terre en moi de cris sauvages.

Qui

Qui !
Pour nous mortels une syllabe suffit,
l'angoisse est devenue le ciel.
Comme un accord parfait de songe en songe,
espace où nous pouvons regarder
se mouvoir nos pensées en tracés lumineux.
Alors l'épée de l'esprit remue spontanément les cieux,
nous l'aiguisons courbée sur une roue invisible,
jusqu'au jour ou presque à notre insu,
transpercés nous louons sa puissance.


Humilité

Par une goutte de rosée,
autant que par un grain de sable,
par nos amours désenchantées
ou par l'amour de nos semblables,
nous avons tant et tant rêvé,
les plus fous comme les plus sages,
nous n'avons fait que ramasser
quelques cailloux sur le rivage.

Il y a en moi

Il y a en moi un tel désir de toi
que si la pierre en supportait un pareil,
elle serait fendue comme par un feu violent.
Tout amour s'est insinué dans mes membres
aussi intimement que dans l'âme la parole intérieure.
Je ne peux soupirer sans que tu sois dans mon souffle
et que tu ne vives dans chacun de mes sens.
Mes yeux ne peuvent se fermer
sans que tu ne te trouves entre la prunelle et les paupières.


Chansons :





Un artiste véritable, météore de génie, qui a entrouvert les portes de l'imagination...et le vent de la vie a oublié de les refermer...

vendredi 3 avril 2009

Madrid, Madrid

Disons le tout net, on m'avait tellement vanté la capitale espagnole que je ne pouvais qu'être déçu !C'est sale, Madrid, avec des échafaudages partout, des panneaux publicitaires géants qui défigurent la ville...C'est petit Madrid ! Comme Rome, tout est centralisé dans un périmètre limité, noir de monde, avec des musiciens et des mendiants en tout genre...

La Puerta del Sol, c'est le Forum des Halles; la Plaza Mayor, Montmartre; Le Parque del Retiro, c'est le bois de Vincennes !

Rien de vraiment excitant et on peut constater un mensonge largement véhiculé partout : non, les espagnols ne vivent pas la nuit, ils vivent comme tout un chacun en fonction des horaires de bureau !

Unique différence, le ciel bleu et le soleil omniprésent en cette semaine de mars (24-25° en moyenne)...