Johnny got his gun est d'abord un roman, publié en 1939 par Dalton Trumbo (1905-1976).
Scénariste pour Hollywood, Trumbo s'illustre au travers de plusieurs films notables dont certains lui vaudront des récompenses internationales : A Guy Named Joe, Roman Hollydays, Exodus, Startacus, L'Homme de Kiev, Papillon.
En 1971 il décide de mettre en scène lui même son roman.
sélectionné au Festival de Cannes, il remporte le Grand Prix du Jury.
Joe Bonham est un jeune américain plein d'enthousiasme qui s'engage pour aller combattre en Europe pendant la Première Guerre Mondiale.
Grièvement blessé pendant une opération de reconnaissance, il se réveille à l'hôpital, privé de la vue, de l'ouïe, de la parole et de l'odorat. Il a du en outre être amputé des quatre membres.
Il ne lui reste que les souvenirs de sa jeune existence qu'il revoit en rêve.
Il va tenter de faire comprendre aux médecins qu'il est conscient et essaye de deviner le monde autour de lui à travers le seul médium qui lui reste : la sensibilité de sa peau.
Une infirmière particulièrement dévouée va l'y aider.
Mais quelle décision doivent prendre les médecins, bardés des certitudes morales de l'époque ?
Un autre montage, en français :
L'émouvante scène du soir de Noël :
La scène finale :
Véritable voyage au bout de l'horreur, de l'absurde et de la tragédie de la condition humaine, Johnny Got His Gun est un long cri de souffrance, une plongée dans l'angoisse, la révolte et un questionnement sur le sens de la vie, et comment on la perd en voulant croire à des idéaux frelatés.
A voir. Au moins une fois, pour le plaisir malsain de se faire retourner les tripes et essorer l'esprit.
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