vendredi 8 mai 2020

Jonas


En 2015, Jonas, brancardier à l'hôpital, est un trentenaire homosexuel porté sur la fête, les applications de rencontres et les coups de poings.  Cet homme instable et destructeur porte en lui le traumatisme secret d'un drame qu'il a vécu adolescent. En 1997, collégien timide de 15 ans, il a fait la connaissance de Nathan, un nouvel élève de sa classe très sûr de lui dont il est tombé amoureux et qui a disparu. Rongé par la culpabilité, Jonas se décide enfin à faire face aux démons de son passé...

Ce téléfilm, conçu, écrit et réalisé par Christophe Charrier en 2018 pour Arte et diffusé en novembre de cette même année à la fois en France et en Allemagne, propose une narration complètement éclatée dans le temps - entre les 15 ans du héros et sa trentaine - et s'ajuste comme un puzzle, jusqu'à la révélation (quasi) finale.

Présenté au Festival de la Fiction TV de La Rochelle 2018, "Jonas" reçoit trois prix :
Meilleur téléfilm, meilleur réalisateur et meilleure musique pour la bande originale d'Alex Beaupain.

Servi par une mise en scène précise, un montage en patchwork, une lumière qui joue son rôle dans l'atmosphère alternant entre peinture sociale et thriller psychologique, Jonas bénéficie d'une distribution sans faute : Nicolas Bauwens (Jonas ado), Félix Maritaud (Jonas adulte) Tommy-Lee Baïk (Nathan) Aure Atika (mère de Nathan) et Ilian Bergala (Léonard) rendent l'histoire crédible et nous font partager leurs émotions avec talent.

S'il vient à être reprogrammé sur Arte, n'hésitez pas une seconde, c'est une oeuvre quasi parfaite comme la télévision en produit de temps en temps et qui marquent le spectateur.




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