samedi 24 avril 2021

Robert Duncan Milne, père de la S-F

 

Même si vous êtes un lecteur assidu d'ouvrages de science-fiction, vous n'avez sans doute jamais entendu parler de Robert Duncan Milne.

Né le 7 juin 1844 à Cupar (Ecosse), il étudie à Oxford avant de partir tenter l'aventure en Californie faute d'avoir obtenu un diplôme.

Il commence par être berger, cuisinier puis ouvrier avant que son talent de plume soit remarqué et qu'il soit publié dans le magazine Argonaut de San Francisco.

Ce qui marque dans les récits de Milne, c'est leur caractère visionnaire.
Au travers de ses 110 nouvelles, il imagine notre monde moderne et contemporain.
Il y décrit le cinéma, la télévision, le téléphone portable, la télésurveillance vie satellite, la cryogénie, le changement climatique ou l'usage (et la guerre) des drones...

Avant H.G.Wells, il évoque le voyage dans le temps. Selon le Dr Keith Williams,
"Il imaginait vraiment ce monde en réseau, numérisé et intercommuniqué dans lequel nous vivons alors qu'il n'avait fondamentalement que le télégraphe et le téléphone pour l'inspirer à imaginer cela."



Comment un tel visionnaire a-t-il pu tomber dans l'oubli ?
Entretenu par son oncle, Milne était un alcoolique et dilapidait tout son pactole en boisson, ne gardant rien pour assurer la pérennité de son oeuvre.
Son penchant lui fut fatal : alors qu'il se rendait chez un éditeur afin de regrouper ses nouvelles en un volume, ivre, il est percuté par un tramway, le 15 décembre 1899.

Il faut attendre 1980 pour que Sam Moskowitz réunisse une partie de sa production dans le recueil "Into the Sun and other stories".





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