jeudi 10 juin 2021

Jaroslav Drobny, des patins à la raquette

 

Je vous l'accorde, même les plus âgés des lecteurs de ce blogue n'ont certainement pas vibrés en voyant cette silhouette se déplacer sur les courts.

Jaroslav Drobny est né à Prague, le 12 octobre 1921.

Il a fait partie de l'équipe nationale tchécoslovaque de hockey sur glace comme joueur du centre et en 1947, il remporte avec ses coéquipiers le Championnat du Monde disputé à domicile.


L'année suivante, c'est la médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Saint-Moritz.

Après avoir fait une première tentative avant la Seconde Guerre Mondiale (il n'a que 16 ans quand il dispute son premier tournoi de Wimbledon) sous les couleurs de son pays, il s'aligne à nouveau en 1939 pour le compte du Reich allemand, la Tchécoslovaquie étant occupé par les nazis.

A partir de 1949, voyant sa nationalité tchécoslovaque lui être retirée, c'est sous la bannière égyptienne (après avoir été suisse quelques mois) qu'il poursuit sa carrière de tennisman.
Carrière bien entamée dès 1946, année où il atteint la finale à Roland Garros, performance qu'il réitère en 1948 et à laquelle il ajoute une victoire en double messieurs et en double mixte.

Ce n'est qu'en 1951 qu'il remporte enfin le French Championship, comme l'année suivante, et inscrit enfin son nom au palmarès de Wimbledon en 1954.
C'est en 1954 aussi qu'il devient sujet britannique.

Une information au passage : s'il portait des lunettes noires sur les courts, c'est à cause d'un coup reçu lors d'un match de hockey. Cette fantaisie vestimentaire l'handicapait beaucoup lors des matches en fin de journée.

Je vous entends déjà : "Comment ? il doit y avoir une erreur de date !"
Eh bien non ! Jaroslav Drobny a bel et bien disputé à la fois les JO en hockey sur glace ET le Tournoi de Roland Garros en 1948 !

Mener deux carrière remarquables dans deux sports aussi différents avec succès, sous quatre nationalités successives : ça méritait bien un coup de chapeau à ce grand monsieur', décédé le 13 septembre 2001 à Londres.



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