Cristofer Benitez, pour l'égalité des sexes

 

Ce gars est tout un symbole.

Cristofer Benitez est un athlète espagnol de 31 ans qui vient de faire tomber un tabou.

Depuis une quinzaine d'années, il pratique la gymnastique rythmique.

Oui ce sport créé par des machos pour des jeunes filles pré-pubères moulées dans des maillots qui leur rentrent dans les fesses. Ce sport que l'on a délibérément réservé aux filles car il colle parfaitement à l'image rétrograde que les dirigeants de la Fédération Internationale de Gymnastique ont de la femme, de sa grâce fragile de poupée.

L'Espagne est le seul pays à reconnaître ce sport au masculin et à organiser des compétitions officielle, sous le patronage de la Real Federacion de Gimnasia Artistica y Ritmica.

D'autres états, comme le Japon depuis 70 ans, ne le pratiquent qu'en équipe mixte ou masculine.

Mais si Cristofer Benitez est entré dans l'histoire du sport en ce mois de septembre 2021, c'est qu'il était membre de la délégation espagnole aux derniers Jeux Olympique et qu'il a participé aux épreuves par équipe avec les filles.

Je vous propose de regarder sa prestation lors de la Copa de la Reina 2019, au ruban :

L'indignité n'ayant pas de frontières, de genre, ni de nationalité, laissez moi vous raconter ce que sa participation olympique a provoqué.

L'ex patineuse artistique Tatiana Nevka, a déclaré que "(Cristofer) ne devrait pas faire ça ! Il devrait se contenter d'activités d'homme (!). Je suis heureuse que ce genre de chose n'existe pas dans mon pays. Je ne voudrais pas que mes enfants s'imaginent que c'est normal" !

L'homophobie sous jacente à ces propos ne semble avoir suscité d'indignation qu'en Espagne, hélas !
Cette déclaration, qui bafoue toutes les valeurs sportives et humaines, ne déshonore que son autrice.

Benitez, lui, sans la citer, a remercié celles et ceux qui l'ont soutenu et lui ont permis de vivre cette aventure.

Mais ne nous fixons pas sur ce jeune homme et voyons quelques performances de ses concurrents lors du Championnat d'Espagne de Guadalajara en 2018 :

Angel Dario Rodriguez aux massues

Gerard Lopez à la corde

Vicente Joel Hernandez au ballon

Alvaro Pradas, le champion, au cerceau