mardi 27 août 2019

Divas divines : 21 - Mélina Mercouri

Elle était plus qu'une chanteuse. Plus qu'une actrice. Plus qu'une artiste.
Elle fut, à elle seule, l'incarnation d'un peuple.
L'âme de la démocratie grecque, rebelle, intransigeante.

Maria Amelia Mercouri naquit à Athènes, le 18 octobre 1920 dans une famille de la grande bourgeoisie très impliquée dans la politique grecque.

Elevée par des gouvernantes étrangères et des institutrices française, Mélina apprend l'anglais et le français en plus du grec.

A quinze ans, elle se marie pour fuir le carcan familial et divorce trois ans plus tard.

Elle s'inscrit à l'Institut dramatique de l'Ecole nationale du théâtre de Grèce et entame une carrière de comédienne entre Athènes et Paris.

Après avoir triomphé dans le répertoire ibsenien, elle suit les principes de Stanislavski et rayonne dans les pièces contemporaines.

Le réalisateur Michael Cacoyannis la remarque et lui offre le premier rôle dans Stella.
Mélina rencontre alors Jules Dassin qui la fait tourné dans huit films avant de réaliser avec elle en vedette le célèbre Jamais le Dimanche.



Elle reçoit le Prix d'interprétation au Festival de Cannes en 1960 pour cette composition.
La chanson du film, Les Enfants du Pirée, qu'elle interprète, obtient l'Oscar de la meilleur chanson.

Après le coup d'Etat des colonels en avril 1967, elle est déchue de ses droits civiques.
Elle devient, de son exil parisien, la passionaria grecque, et porte son message en faveur de la démocratie partout dans le monde.

A la chute du régime militaire, en 1974, elle entre en politique.
Elue députée du PASOK, elle devient ministre de la Culture de 1981 à 1989 puis de 1993 à sa mort.
On lui doit la création du concept de Capitales Européennes de la Culture, désignées chaque année par le Conseil de l'Europe.

Elle disparaît le 6 mars 1994 à New York

Un deuil national de 7 jours est décrété.

Pour illustrer son combat pour une société libre et démocratique, replongeons dans ses années d'exil pendant lesquelles, elle chanta, en français, sa passion pour son pays et son espoir d'y voir revenir la liberté.

Par dix, par cent, par mille


Entre les lignes, entre les mots


Mes amis d'hier


Athènes (Ma ville)



Et cette ironique version d'un air d'Hoffenbach,Veuve d'un Colonel 



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