jeudi 5 septembre 2019

L' Environnement d'Art de Robert Tatin


Non, Robert Tatin n'est pas pâtissier et il n'a pas inventé la tarte du même nom !

Il a vu le jour le 9 janvier 1902 à Laval, et grandit dans un environnement familial très féminin ( grand-mère, mère, soeur, nourrice...) qui marquera sa carrière.

Enfant solitaire, passionné de nature, de dessin et d'astronomie (à cause du passage en 1910 de la comète de Halley) il entre en apprentissage de peintre en bâtiment à 14 ans.

Deux ans plus tard, il s'installe à Paris où il exerce divers métiers et de plus en plus d'activités artistiques, notamment à l'école des Beaux Arts et des Arts Appliqués.

De retour à Laval, dans son quartier natal des Avesnières, il s'y marie et reprend son métier d'ouvrier du bâtiment.

En 1930, il fonde sa société de construction à laquelle il ajoute la décoration, la peinture extérieure et la tapisserie.

Peintre, décorateur, charpentier, fresquiste et mosaïste, Robert, sollicité pour la restauration et la conservation des châteaux de la région, fait partie des notables.
Désormais divorcé, Tatin profite de sa prospérité pour voyager : il découvre l'Europe, l'Afrique du Nord et New-York.

En 1940, de retour de sa mobilisation dans le conflit mondial, il reprend ses activités, tant à Laval qu'à Paris.

L'après-guerre est un tournant pour Robert Tatin : l'art va prendre désormais le dessus sur l'artisanat.

En 1945 il achète un commerce de bougnat dans le quartier du Marais à Paris et le transforme en atelier de céramique.
Devenu créateur et artiste à part entière, il rencontre des grands noms de l'art de l'époque : Dubuffet, Cocteau, Breton, Giacometti, Prévert ou Peret.

A partir de 1950, il acquiert une notoriété internationale, entre autre en Amérique du Sud qu'il parcourt et où il s'imprègne de la culture amérindienne.

A 60 ans, Tatin qui s'est remarié avec Liseron, s'installe en Mayenne, à Cossé-le-Vivien où il entreprend l'oeuvre de sa vie.

Prenant appuis sur ses connaissances en géométrie et trigonométrie, il conçoit, autour de sa maison, un parc d'art qui mêle architecture, sculpture, dessin et décoration.

Véritable hommage aux grandes civilisations occidentales et orientales, aux diverses religions, aux grands artistes de l'Histoire, l'endroit est ouvert au public à la mort de l'artiste, le 16 décembre 1983.

Lors de la visite dans la région du Général de Gaulle en 1964, Robert Tatin lui demande à rencontre son ministre de la Culture, André Malraux, pour lui parler de son oeuvre et la faire classer en musée.
Ce sera chose faite en 1967 (musée communal), sous la houlette du ministère en 1969, enfin, en pleine autonomie, en tant que Musée de France, en 2002.

Panorama de l'oeuvre de l'artiste :

Peintures





Sculptures et mobiles






Le Temple du Soleil







L'Allée des Géants



Ces statues évoquent les grands artistes que Robert Tatin admirait. On notera que, bien que le terrain soit en pente, les personnages ont tous la même taille en perspective.

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