C'est en effet sous la forme d'un parc d'attractions éphémère que son commissaire, le peintre urbain Banksy, réunit les créations de plusieurs artistes (58) en plus des siennes, dans un agencement qu'il a lui même conçu.
L'ensemble est, on s'en doute, parfaitement iconoclaste et propose des "attractions" toutes plus lugubres et déprimantes les unes que les autres :
Des petits bateaux téléguidés qui transportent des migrants qu'on ne peut faire aborder;
une pêche aux canards sur un étang de mazout, un manège de chevaux de bois promis au couteau d'un serial killer qui veut en faire des lasagnes; une gigantesque sculpture en forme de dollar, faite de deux camions soudés ensemble et visitable; et, enfin, l'accident fatal du carrosse de Cendrillon mitraillé par une horde de paparazzi...
Le personnel accueille les visiteurs avec froideur et distance dans cet ancienne aire de jeux avec piscine que fréquentait Banksy dans sa jeunesse.
Banksy décrit l'événement comme un "parc d'attraction familial inadapté aux enfants".
Le nom de Dismaland est bien sur un clin d'oeil à Disneyland et est une contraction de dismal (lugubre en anglais) et land.
Avec 4000 visiteurs par jour, le parc rapporte - grâce à un billet d'entrée de 3£ (4.2€) - 20 millions de livres.
La preuve que l'art contestataire peut valoir son pesant d'or...
Une petite visite :
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