En haut, en blanc, c'est la bégum Khaleda Zia, leader du BNP (Bangladesh Nationalist Party).
Au dessous, en vert, Sheika Hasina Wajed, chef de la Ligue Awami.
La première est le veuve du général Ziaur Rahman, putchiste puis président élu (1978-81) du Bangladesh. Il a participé activement au coup d'état de 1975 qui a entrainé la mort de Sheikh Mujibur Rahman, le père de l'indépendance. Il a été assassiné par un membre de la Ligue Awami, parti de feu "Mujib".
La seconde est la fille de Mujibur Rahman : elle voue une rancune tenace à la veuve du "tueur" de son père.
Elles n'ont eu qu'une seule période de collaboration relative : de 1982 à 1990, elles ont refusé toutes deux de collaborer avec le régime militaire du général Mohammad Ershad et ont mené ensemble la lutte pacifique de désobéissance civile qui conduisit à sa chute.
Mais en 1990, avec le retour de la démocratie, l'opposition a repris ses droits.
Si le premier scrutin législatif voit la victoire du BNP, le mandat sera agité par des grèves et des manifestations.
En 1996, la Ligue Awami, affichant une méfiance totale envers le gouvernement, boycotte les élections. Après un ras de marée par défaut, Khaleda Zia est contrainte d'organiser une nouvelle consultation.
Hasina Wajed prend sa revanche.
Mais en 2001, le scénario se répète : c'est un gouvernement intérimaire et apolitique qui doit organiser le scrutin. Le BNP de Khaleda Zia revient aux affaires.
On s'achemine vers un cas de figure semblable en 2006 : mais les violences sont telles que l'armée s'empare du pouvoir, sans toutefois suspendre les institutions.
C'est sous sa surveillance stricte que le gouvernement provisoire lance une campagne anti-corruption qui menace les deux "cheffes" de partis.
La leçon semble porter puisqu'en janvier 2009 les élections se déroulent dans un calme relatif pour la région et Hasina Wajed redevient Premier ministre.
A suivre...
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