Poète norvégien, né en 1897 à Vinjem (province de Telemark) et mort en 1970 à Oslo.
Les collines de chez moi 
Je salue les fleurs, 
je salue les pierres, 
je salue les collines, 
je salue les vieilles gens 
à la vie dure 
imprimée sur leur visage. 
Elles disent : 
heureusement, tu es de retour 
Nous avons pensé à toi. 
Je suis surpris d'entendre ces mots. 
Le visage d'en face 
est comme un billot cordial. 
À la fin, je me sens 
vraiment rentré chez moi. 
Calme est la surface 
Calme est la surface
au pays des flammes, 
rien n'est visible, 
tout est en équilibre. 
Mais des choses ont cours 
à cet instant, 
tel l'éboulement chaud 
au cœur des montagnes. 
Ils le savent, les rares 
qui ont vu à travers les fissures 
et senti la chaleur frapper. 
Les gens sont attirés par les gens 
dans une faim de flammes sur plus de mille lieues
- et, les yeux dans les yeux, 
l'un pour l'autre, perdent soudain l'incertitude 
quant à la vérité sur la profondeur du feu 
et la rencontre sauvage des flammes.
Plus court que court, toutes les choses durent quand  même. 
Tout dure plus longtemps - près d'une multitude  innombrable. 
Strident, le jour de la moisson chante en juillet. 
Quiconque a atteint 
le soleil est tombé. 
D'étranges odeurs brûlent, enivrent le cœur 
dans le rêve et les visions sauvages du soir.
L'œil du dieu repose 
sur la terre en miettes. 
Au plus profond du royaume 
de nouveaux scarabées foulent de vieux restes, 
croient les vieilles racines. 
Les mêmes racines tendres, 
toujours autour des pierres, 
sombres, humides et toujours. 
Emplies de forces aveugles. 
Emplie de non-né 
dans un vent nocturne.
Vis, notre rêve (extrait)
La mort avant que nous mourrions
est tapie dans cette nuit, 
dans toutes les nuits. 
Elle vit sans cesse 
en face et nous fixe 
tel l'obscur mystérieux 
venu du puits sec 
où il n'est plus de rêve. 
Froide, nous attirant à elle, 
elle reste ouverte - et pour nous. 
C'est tout ce que nous savons, 
là où il n 'y a plus de rêve.
Mais le puits vit dans son fond, 
si bien que ce qui habite là 
a eu sa part et veut davantage. 
Il brille dans le brouillard de la nuit
tel un point obstiné. 
Il brûle son incendie froid 
aspirant l'oiseau de nacre 
comme les yeux d'un serpent immobile
samedi 15 janvier 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire