lundi 20 mars 2017

Rêve de Fer


Publié en 1972, ce roman de l'écrivain étatsunien Norman Spinrad (New York, 1940), est une uchronie atypique.


Dans un univers parallèle, Adolf Hitler, ancien combattant de la Première Guerre Mondiale, s'est exilé aux Etats Unis en 1919 où il exerce le métier de traducteur et surtout d'illustrateur de magazines.
En 1935, il s'estime suffisamment bon en anglais pour commencer une carrière de romancier de science-fiction.
En 1955, la Convention annuelle lui décerne à titre posthume (il est décédé en 1953) le Prix Hugo pour son oeuvre phare "Le Seigneur du Svastika".
Cet ouvrage expose les thèses et obsessions personnelles du Hitler que nous avons connu, au travers d'un space opera au scénario classique mettant en avant un  héros providentiel qui lutte avec force contre des peuples étrangers dégénérés.

Une préface de Spinrad lui même, propose une biographie de l'auteur.
Le roman est suivi d'une post-face dans laquelle un spécialiste fictif, Homer Whipple, analyse l'ouvrage en mettant en lumière sa construction et les obsessions d'Hitler.
Il pousse l'astuce en soulignant qu'il est heureux que cet homme ne se soit jamais lancé en politique...


Cette mis en abîme est certes provocatrice mais ne peut, en aucun cas, être prise pour une apologie du nazisme : la présentation et la note finale ne laissent aucun doute quant à l'opinion de Spinrad.

C'est l'ensemble qui fait la valeur de cette oeuvre, car le roman du pseudo Hitler, est un peu répétitif et donne l'impression de déjà lu.
A découvrir de toute façon, pour réfléchir sur l'Histoire et la conquête du pouvoir.

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