lundi 21 septembre 2009

Little Mo

Maureen Catherine Connolly Brinker, sportive étatsunienne.

Sa vie commença le 17 septembre 1934, à San Diego, Californie.

Fascinée par les chevaux, elle était issue d'une famille qui n'avait pas les moyens de lui permettre d'assouvir cette passion de l'équitation.
Elle se tourna vers le tennis.

Gauchère contrariée, sa force physique et la précision de ses coups, la rendent vite redoutable sur les courts.

En 1949, à 14 ans et demi, elle devient championne junior des Etats-Unis et récidive l'année suivante.

En 1951, elle est à 16 ans, la plus jeune vainqueur des Internationaux des Etats-Unis, en battant Shirley Fry en finale. Elle remporte également le double dames.
Par allusion au cuirassé "Missouri", dit "Big Mo", la presse la surnomme "Little Mo".

1952 : elle ajoute Wimbledon à son palmarès et conserve son titre américain.

L'année d'après, elle entre définitivement dans l'histoire du sport en remportant le premier Grand Chelem féminin (Internationnaux d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon, Internationaux US). Elle gagne 12 tournois, soit 61 victoires sur 63 matches disputés.

En 1954, elle conserve son titre à Paris et à Wimbledon.
Le 20 juillet, elle est renversée par un camion alors qu'elle fait du cheval en compagnie de son fiancé.
Ses jambes brisées, on la croit vouée à la chaise roulante.
C'est mal la connaître : non seulement elle remarchera mais rejouera au tennis, hélas uniquement pour le plaisir ! La compétion, c'est fini !

Elle épouse en 1955, Norman Brinker, membre de l'équipe américaine d'équitation aux Jeux Olympiques de 1952, avec qui elle a deux enfants.
En 1966 on lui diagnostique un cancer des os.
La maladie l'emporte le 21 juin 1969, à Dallas (Texas), où elle s'était retirée.

Si je vous parle de Maureen Connolly, c'est que son histoire m'a ému lorsque je l'ai découverte, il y a une vingtaine d'années, en feuilletant "Tennis Magazine"...
Cette petite fille exceptionnelle a marqué son sport avant d'avoir 20 ans !
Elle a un des plus beaux palmarès qui soient et se flattait de s'être toujours bien amusé sur les courts, avec ses amies, Shirley (Fry, sa meilleure amie-dversaire), Doris (Hart, avec qui elle a cartonné en double) ou Darlène (Hard, une autre adversaire de choc).
Notamment à l'issue de la finale des Internationaux d'Italie, à Rome en 1953, où, associée à Doris Hart, elle fut laminée 6-1, 6-0 face à la paire Shirley Fry-Darlène Hard : elles quittèrent le court en riant toutes les quatre comme des collégiennes...

S'amuser : on est bien loin des préoccupations des championnes d'aujourd'hui...

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