lundi 25 octobre 2010

Les visiteurs du soir

Marcel Carné (1906-1996) passe pour avoir été l'inventeur, au cinéma, du réalisme poétique, avec son complice Jacques Prévert.
"Drôle de Drame", "Le Jour se Lève", "Quai des Brumes" ou "Hôtel du Nord" en sont les exemples les plus célèbres.
C'est pourtant à un conte fantastique, avec le marmoréen Alain Cuny, la malicieuse Arletty, le fabuleux Jules Berry et la lumineuse Marie Déa que va ma préférence : "Les Visiteurs du Soir".
En pleine guerre, pendant l'Occupation, les deux compères écrivent et réalisent cette fable médiévale que la censure nazie ne comprendra pas comme une ode à la résistance au mal, une provocation soft à combattre le Diable sous toutes ses formes, Diable par ailleurs finalement vaincu...
La douceur mélancolique de la musique de Maurice Thiriet, les dialogues ciselés de Prévert dans une langue d'autrefois, la richesse et la précision des décors et des costumes et les images très élaborées et construites de Carné ont, sans doute, masqué la subversion de l'histoire...



Et cette scène finale...légendaire parabole qui dit que le bien triomphe toujours, d'une manière ou d'une autre !


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