jeudi 2 avril 2009

Les Monades Urbaines

Au XXIVème siècle, la population mondiale vit regroupée dans d'immenses tours de plusieurs kilomètres de haut.
Chaque étage porte le nom d'une cité de l'ancien monde : de Reykjavyk à Louisville.
Plus on s'élève, plus la vie est luxueuse et facile et le nom de la "ville" prestigieux. on vit, on travaille pour son niveau et on ne peut s'élever que par cooptation des étages supérieurs si on est parfaitement conforme à la norme sociale qui y domine.
C'est le règne de la liberté sexuelle : plus de liens familiaux, on doit partager sa compagne ou son compagnon avec qui le demande sous peine de mort.
L'usage des drogues est légal et c'est bien normal, vu le degré de frustration que cette société soit disant libertaire engendre.
Au dehors, c'est le pays des barbares : la campagne qui nourrit ces cités géantes, mais qui doit rester hors d'atteinte, dans les deux sens.


Ce roman de Robert Silverberg, écrit en 1971, est rempli, bien sûr, des idéaux de la génération du flower-power mais poussés à l'extrème et devenus une implacable tyranie.
Il raconte l'histoire de deux "hérétiques" qui veulent savoir à quoi ressemble la vie hors des monades et vont aller explorer le monde en dépit des interdits...

Au dela de l'annecdote des rêves naïfs d'une génération, c'est un portrait féroce de la nature humaine, de ses besoins spirituels essentiels et la redécouverte que l'homme est un animal social et que la vie en société implique des règles et des normes structurantes et que ce n'est qu'à cette condition qu'il est vraiment libre.

Robert Silverberg est un des génies de la science fiction de la fin du XXème siècle : s'il ne faut lire qu'un ouvrage de ce genre littéraire, que ce soit un des siens.

2 commentaires:

V à l'Ouest a dit…

Bon, j'essaierai...

Gérald a dit…

Celui ci est assez court, mais si tu te sens prêt pour une grande fresque, il faut te lancer dans "Les Chroniques de Majipoor" qui débutent par "Le Château de Lord Valentin" !
Dépaysement et univers magique garantis ! Ce qui n'exclut pas la reflection, c'est ce qui est bien chez Silverberg !