La Langouste Ne Passera Pas

En 1969, l'humoriste-comédien et animateur radio Jean Yanne, commet le scénario loufoque d'une bande dessinée, illustrée par Tito Topin, par ailleurs auteur de romans policiers et qui deviendra un des scénaristes de Navarro.

Dans "La langouste ne passera pas", TAR 100, l'ordinateur électronico-sensoriel le plus perfectionné qui se puisse concevoir, indique aux humains que la langouste contient des vitamines L qui sont des vitamines de paix. Les humains doivent donc tous manger de la langouste pour que la paix règne enfin sur le monde. Ce conseil fonctionne et l'humanité goûte une calme reposant jusqu'au jour où les langoustes disparaissent de la surface de la planète. Les membres du B.I.D.E. (Bureau d'Investigations pour la Défense des Espèces) aidés par Astra Khan, le secrétaire général de l'ONU, sont chargés de mener l'enquête pour savoir ce que sont devenues les langoustes.

Décimées par la société de consommation, les langoustes se sont révolté et menacent de disparition l’espèce humaine. Le prince Vrougnard des Alfiges du Tarpoin-Bossuet, alias Monseigneur, patron du B.I.D.E. (Bureau d’Investigations pour la Défense des Espèces)

Polly Hester, secrétaire de Monseigneur

convainc Astra Khan d’opter pour son programme de défense : fermer le détroit de Gibraltar et faire bouillir la Méditerranée, chacun des pays limitrophes alimentant le court-bouillon avec ses spécialités régionales. Des pipes-lines déversent des mégatonnes de mayonnaise depuis la Côte d’Azur.
Les langoustes capitulent...

Hélas, aujourd'hui introuvable, cette "fable" délirante fourmille d'allusions à la situation politique et sociale de l'époque, le tout baignant dans une sauce acide, bien caractéristique du moraliste fin et lucide qu'était Jean Yanne...