mercredi 14 octobre 2009

Sergio do Brazil

Il n'y a pas que des footballers et des musiciens de samba dont les brésiliens peuvent être légitimement fiers.

Sergio Vieira de Mello est né le 15 mars 1948 à Rio de Janeiro.

Fils de diplomate, il suit son père dans ses diverses missions.
Diplômé du lycée franco-brésilien de Rio, il vient à Paris pour faire ses études supérieures à la Sorbonne où il obtient un doctorat d'Etat de philosophie puis un second de lettres et sciences humaines.

Il démarre sa carrière professionnelle en intégrant le Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU en 1980.

Javier Perez de Cuellar, le Secrétaire Général de l'ONU, le charge de mission au Liban en 1981.
Il revient au HCR en 1983 et y poursuit son ascension.

Puis, Boutros Boutros-Ghali l'envoie dans l'ex-Yougoslavie pour organiser la transition à la fin du conflit qui a suivi la désintégration du pays (1993-1994).

Retour au HCR où il devient l'adjoint de la Haut Commissaire, Sadako Ogata.

C'est alors qu'il vient d'être nommé coordinateur de l'aide humanitaire d'urgence, qu'il est chargé en 1999, de mettre sur pied l'administration internationale transitoire au Kosovo.

Remplacé par Bernard Kouchner en 2000, Kofi Annan lui alors confie la tâche de négocier et de concrétiser l'indépendance du Timor Oriental.

Suite à ce succès, il devient Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme en 2002.

La guerre d'Irak va tout bouleverser.

Alors qu'on lui prédit dans les milieux diplomatiques un brillant avenir - certains le voient même succéder à Kofi Annan - il gagne l'Irak pour diriger l'équipe de l'ONU chargée de la protection de la population civile.

Le 19 août 2003, les terroristes islamistes font exploser le siège de la mission onusienne à Bagdad.
Bilan : 23 morts dans le personnel de l'organisation internationale, dont Sergio Vieira de Mello.

Il a été enterré au cimetière des Rois à Genève, siège du HCR.

Une vie entière dédiée à la paix et à la protection des victimes des conflits partout dans le monde aurait bien mérité un peu plus de reconnaisance, en tout cas un peu plus de médiatisation, en dehors du milieu des fonctionnaires internationaux.

Un Prix Nobel ? Non, il n'avait pas la bonne couleur...

Un petit hommage de ma façon :

Le prologue de la Bacchianas Brasileiras n°4 de Heitor Villa-Lobos,
interprèté par le pianiste brésilien Gerardo Parente.


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