En l'an 2258, 10 ans après la guerre avec les Minbaris, l'Alliance Terrienne propose aux autres races intelligentes de la Galaxie la construction d'une station spatiale qui serait une sorte d'ONU galactique, destinée à prévenir les conflits entre les espèces dominantes de cette partie de l'Univers.
La première et la seconde stations sont détruites par accident et la troisième par un attentat avant son inauguration.
La quatrième disparaît mystérieusement.
L'inauguration de la cinquième, Babylon 5, a lieu dans un climat un peu tendu, mais sous la houlette du Commandant Sinclair, la première assemblée des peuples de l'espace peut s'ouvrir.
Voici l'introduction à la série télévisée de science fiction la plus intelligente de l'histoire de ce média.
En effet, son créateur, Joe Michael Straczynski, a conçu la totalité du scénario dès le départ.
L'intrigue a été élaborée pour se dérouler sur 5 saisons (soit 110 épisodes de 45 minutes), formant le premier concept-script de l'histoire des séries télévisées.
Le "B5 concept-serie" est devenu aujourd'hui un modèle de production.
Diffusée entre 1993 et 1999 aux Etats Unis, elle fait l'objet d'un culte toujours vivace aujourd'hui comme en témoignent certains sites comme celui ci
Les effets spéciaux, entièrement réalisés par ordinateur, font des combats spatiaux - inévitables dans tout bon space-opera - de véritables reportages captivants.
La créativité des décors, des costumes, des maquillages ont rendus les personnages extrêmement crédibles. Leurs psychologies respectives sont incarnées comme rarement dans une série de science fiction par des acteurs de grand talent qui en ont fait des êtres de chair et d'âme : Londo Mollari, le Centauri calculateur et cynique; G'kar, le Narn à la peau de saurien tacheté, ambassadeur d'un régime dur mais individu sentimental et déconcertant; l'énigmatique Kosh, délégué de la plus ancienne et très puissante race de la Galaxie, les Vorlons; Dellen, la Minbari qui acceptera par amour pour Sheridan de devenir à moitié humaine; Ivanova, la commandant en second, belle, distante mais qui cache un mal être profond; Garibaldi, l'officier de sécurité de B5, intègre et torturé...
Les influences sont aussi nombreuses que les messages véhiculés par ce qu'il faut bien qualifier d'oeuvre.
La politique, son corollaire la diplomatie y sont disséquées avec pertinence et avec une volonté d'éviter le manichéisme si souvent à l'ouvrage dans les films étatsuniens.
La religion, la psychanalyse, les pouvoirs paranormaux, passent aussi sous le scalpel. Même l'image, si récurrente dans le cinéma US, de l'homme providentiel y est malmenée, le commandant Sheridan, l'humain qui commande la station dès la deuxième saison, n'échappe pas aux doutes et aux décisions pas très pertinentes ainsi qu'aux aventures hasardeuses dont il ne se rétablit qu'avec l'aide des autres et en particulier, des ennemis d'hier, les Minbaris.
Mais le message principal reste la quête de la liberté, tant des peuples que des individus, face à l'oppression, interne ou coloniale.
L'épanouissement des êtres par la coexistence et la tolérance sert de trame de fond à ce récit épique.
L'intelligence du propos, le raffinement dans les détails des civilisations dépeintes sur les 5 années que dure l'intrigue, la vraisemblance des comportements qui renvoient à des épisodes de l'actualité ou de l'Histoire, font que cette saga est un monument aussi bien de la SF que de la télévision.
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