...the opera !
Au début, en 2001, le compositeur Richard Thomas avait une ambition : écrire un opéra basé sur le fameux show télévisé américain, The Jerry Springer Show !
Il commença par un genre de revue, déjantée et iconoclaste d'une trentaine de minutes.
Succès d'estime dans le milieu étudiant d'Edimburg.
Thomas fait alors appel à un de ses amis, Stewart Lee, pour l'aider à développer le script.
De rajouts en compléments, l'oeuvre s'étoffe et progressivement passe d'un acte à 2, puis 3 !
Remarqué par un producteur londonien, le spectacle s'installe à Londres. Il est remanié à nouveau et enfin, en 2004, le Cambridge Theatre, un des hauts lieux de West End, l'accueille.
Enorme succès critique : 4 Olivier Awards en 2004 ! Le public suit. C'est le triomphe !
Les avocats du présentateur vedette ont, bien sûr, vent du musical :ils veulent intenter un procès aux auteurs.
Springer, sans rien leur dire, prend un avion pour le Royaume Uni et va assister à une représentation.
La troupe l'apprend et joue, ce soir là, avec la fébrilité qu'on imagine...
Grand est leur soulagement quand, au tomber du rideau, Springer débarque dans les coulisses et les félicite chaleureusement :
"Quand je vais dire à ma mère qu'il y a , en Europe, des gens qui ont composé un opéra sur moi, elle n'en pourra plus de fierté !"
Richard Thomas explique que, pour lui, un spectacle musical, doit être composé de chansons dont la durée n'excède pas 2'30" "à l'exception de celles qui durent plus longtemps!"
On le voit, les auteurs ne se prennent pas trop au sérieux et ne se considèrent pas comme les nouveaux Wagner, même si certains critiques ont largement loué le talent du compositeur et l'ingéniosité et l'esprit du parolier.
La diffusion en 2005 de "Jerry Springer, the opera" par la BBC a provoqué une polémique virulente : l'oeuvre a été qualifiée de blasphématoire et attentatoire à la religion chrétienne !
Seuls les bigots et les esprits étroits peuvent penser cela :
Ce spectacle met simplement le doigt sur les ambiguïtés de la foi chrétienne et en conférant une dimension christique à Jerry Springer, délivre un message d'amour et de tolérance dont les détracteurs, prétendument bons disciples du Christ, sont singulièrement dépourvus...
Le synopsis :
Le show de Jerry Springer s'ouvre, sous la houlette du chauffeur de salle, avec son public de beaufs habituels.
Ouverture
La dernière invitée, Chantel, rêve de devenir pole-dancer...
I just want a fucking dance
Mais son mari a des activités un peu étranges...
Ku Klux Klan entrance
Au purgatoire, Jerry se voit confier une tâche ardue : Satan lui demande d'intervenir auprès de Dieu pour qu'il récupère sa place à ses côtés. Mais les retrouvailles avec Jésus ne se passent pas dans la sérénité...
Confrontation
Pour calmer les esprits, le Tout Puissant intervient...
It ain't easy
Même si le texte des chansons est plutôt argotique, j'ai passé un formidable moment dans ce théâtre, splendide salle entre parenthèse, avec des chanteurs et chanteuses de premier ordre.
J'ai tout compris et éclaté de rire là où il fallait...à la grande joie de mon ami Kinny qui m'avait invité...et qui voyait le spectacle pour le troisième fois et devait y retourner 15 jours plus tard !
Au fait, Jerry Springer était interprété par David Soul, vous savez, Hutch !
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