Poète japonais né en 1886, mort de la tuberculose en 1912.
Il commence à écrire en 1902, et est considéré alors comme le Rimbaud nippon.
Après avoir fait montre d'une inspiration naturaliste, il rejoint un groupe littéraire "socialiste" à partir de 1910.
Malade très jeune, il est contraint de gagner sa vie comme journaliste, instituteur ou correcteur d'imprimerie.
Cette partie de son oeuvre ne sera publiée qu'après sa mort.
Même si je n'ai posté jusqu'ici que des textes relativement longs, ce sont les poèmes courts qui ont ma préférence.
Bien que ceux ci soient le reflet d'une culture aux antipodes de la nôtre, ces morceaux me touchent à un titre ou un autre...
Ces haïku et tanka sont indépendants les uns des autres.
Ceux que l'on oublie difficilement
Traduit par Alain Gouvret, Yasuko Kudaka et Gérard Pfister (extraits)
À Ishikari
sur la clôture de la gare de BikuniIl commence à écrire en 1902, et est considéré alors comme le Rimbaud nippon.
Après avoir fait montre d'une inspiration naturaliste, il rejoint un groupe littéraire "socialiste" à partir de 1910.
Malade très jeune, il est contraint de gagner sa vie comme journaliste, instituteur ou correcteur d'imprimerie.
Cette partie de son oeuvre ne sera publiée qu'après sa mort.
Même si je n'ai posté jusqu'ici que des textes relativement longs, ce sont les poèmes courts qui ont ma préférence.
Bien que ceux ci soient le reflet d'une culture aux antipodes de la nôtre, ces morceaux me touchent à un titre ou un autre...
Ces haïku et tanka sont indépendants les uns des autres.
Ceux que l'on oublie difficilement
Traduit par Alain Gouvret, Yasuko Kudaka et Gérard Pfister (extraits)
À Ishikari
Qu'elle est triste la ville d'Otaru
L'enfant sur le dos
elle m'accompagnait dans la gare
Cet ami que je suis venu à haïr
Vieilli par les voyages
il récite un poème chinois écrit il y a dix ans.
À chaque inspiration
Fumées
traduit par Alain Gouvret, Pascal Hervieu et Gérard Pfister
(extraits)
Ma sœur avait un amoureux
mon amitié pour son jeune frère maintenant disparu.
À la fin des vacances
la jeune enseignante d'anglaisÀ la fin des vacances
Quand venait l'exaltation
il parlait comme s'il était ivre.
Il venait à ma rencontre
se frayant un chemin à travers la fouleIl venait à ma rencontre
Jusqu'au chignon
Lui qui était malade des poumons
L'amour de moi
traduit par T. Takahashi et T. Trubert-Ouvrard
(extraits)
Sur la plage de sable blanc
Si les jeunes filles m’entendaient pleurer
Pour si peu de chose mourir
Cet homme qui lorsqu’il est triste
D’une tige de bambou
Écrasé
dans ce coin d'un train bondéchaque soir je m'attendris sur moi-même.
Soudain une angoisse profonde
je me figeet doucement caresse mon nombril.
Le miroir à la main
lassé d'avoir trop pleuréj'essaie toutes les grimaces.
Je sens mon cœur
lentement s'alourdir
comme l'éponge se gorge d'eau.Quand j'ôte le bouchon, l'odeur d'encre fraîche
descend dans mon ventre affaméet me rend triste.
J'ai éteint la lampe
tout exprès pour me concentrer
sur des pensées futiles.
Sans but monté dans un train
quand j'en suis descendunulle part où aller.
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