Bah non, pas le film, le musical !
C'est la même histoire puisque l'auteur du livret et des paroles des chansons n'est autre que l'auteur du scénario et des dialogues du film, Lee Hall !
Et le metteur en scène, c'est le réalisateur du film, Stephen Daldry !
La différence, c'est que les musiques rock déjà connue qui servaient de bande originale de la pellicule ont cédé la place à une partition signée Elton John.
Dans les années 84-85, dans le Comté de Durham, Jackie est un mineur en grève, avec son fils ainé Tony, mineur lui aussi. Billy, son plus jeune garçon, suit des entrainements de boxe dans une salle municipale avec son ami Michael. Un soir qu'il traine un peu pour quitter les lieux, Billy découvre qu'un cours de danse est donné dans cette même salle après la leçon de boxe. La professeur le somme de se mèler à la troupe des filles ou de partir. Billy fasciné, va se prendre au jeu et utiliser l'argent du sport pour apprendre à danser... Tandis que la grève se durcit, Jackie est informé des agissements de son fils. D'abord furieux - il interdit à Billy de continuer - il se laisse convaincre par la prof qui laisse entrevoir une possible carrière pour le garçon qui fait des progrès rapides. Pour financer une audition puis une inscription dans une école nationale de ballet, Jackie s'apprête à reprendre le travail et à trahir ses camarades. Les mineurs en grève se cotisent pour offrir à Billy ce qui pourrait être la chance de sa vie, et la grève se poursuit. Accepté à l'école, Billy doit quitter sa famille et son ami Michael qui l'a soutenu et aidé à assumer ses goûts différents.
Voir ce spectacle sur scène, c'est pénétrer dans une histoire qui a l'aspect à la fois d'un conte moral moderne et une fable sociale.
Les affrontements mineurs-policiers sont chorégraphiés avec élégance et force, tout en stylisation, mais avec la rudesse nécessaire, accentuée par les accords rock de Sir Elton.
Quelques moments joyeux, de "danse de musical", tant pendant les cours qu'entre Billy et Michael, ponctuent le récit : le morceau de bravoure, c'est le solo brillantissime le jour de l'audition.
Les passages intimistes sont bouleversants : la dernière lettre de la mère de Billy qu'il lit à sa prof de danse, la ballade cruelle du père qui évoque son épouse défunte, les aveux touchants et drôles de la grand mère quant à son mari...et ce ballet, sur l'air du Lac des Cygnes, entre le jeune Billy et son double-à-venir, où l'enfant s'envole vers les cintres, est un moment intense et émouvant.
Michael, le copain sympa qui aime se déguiser en fille; la formidable "maitresse de ballet", rude au début et de plus en plus attentive et attendrie par son jeune élève si prometteur; le frère Tony, en colère que son père manque à son engagement envers les siens pour un cadet à l'avenir pas si évident que ça, mais qui se laissera convaincre de son talent en fin de compte...
Une distribution parfaite - du moins celle qu'il m'a été donné d'apprécier en 2005 - n'a pas peu contribué à faire de "Billy Elliot" le succès qui est le sien : création à Sydney en 2007, puis à Broadway en octobre 2008. L'aventure continue à Londres depuis 4 ans en mai 2009.
Les trois Billy d'origine - James Lomas, George Maguire et Liam Mower - ont reçu, et c'était une première, ensemble, le Laurence Olivier Award du meilleur acteur de musical en 2005.
Ils savent jouer juste, bien chanter et danser à merveille : remarquable performance dans l'hésitation et la maladresse et, dans la deuxième partie du show, une éblouissante virtuosité !
Un "trailer" de la version londonienne, avec Liam Mower en vedette :
Les 4 jeunes interprètes de la version australienne, dans un show télé, chantent "Electricity" :
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