Nous sommes en 1973, sur la côté turque, vers Izmir, sans doute dans le port de Güzelçamli...
A l'horizon, on voit se découper l'île greque de Samos.
En ces temps, les militaires règnent en maîtres sur le Péloponèse et les îles.
En ces temps, les opposants sont en prison ou en exil.
Une déesse blonde arpente le port de la petite cité turque.
Elle attend, anxieuse et impatiente, une arrivée.
Elle écrase encore une cigarette en fixant la mer.
Elle, c'est Mélina Mercouri, incarnation de la résistance à la dictature des Colonels qu'elle vilipende à travers toute l' Europe, et en France en particuliers.
Comédienne, chanteuse et "passionaria" de la gauche hellène, elle n'a pas eu le droit de poser un pied en Grèce pour enterrer sa mère.
Son seul lien, ce jour là, avec sa patrie, c'est ce petit port d'un pays "ennemi héréditaire", qui lui offre.
Bientôt, du fond de l'horizon, vont venir les "Bâteaux de Samos" qui feront escale ici.
Un moment d'espoir et de nostalgie qu'elle va partager avec les marins...
Yannis Spanos et Maurice Fanon en feront une des plus émouvantes chansons d'exil qui soient.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire