lundi 15 mars 2010

Terry Fox

Terry Fox est né le 28 juillet 1958 à Winnipeg, Manitoba.
Il a grandi à Port Coquitlam, près de Vancouver, en Colombie Britannique.

Pourvu d'une détermination sans faille dans tout ce qu'il entreprend, il se montre très tôt doué pour de nombreux sports : football, rugby, baseball.
Bien que de petite taille, sa pugnacité fait de lui un joueur de basket de premier plan au niveau scolaire. Il se montre également très brillant dans les sports nautiques, natation et plongeon.
Terry désire devenir professeur d'éducation physique et entre à l'Université Simon Fraser de Burnaby (B-C) où il participe activement à la vie du campus.

En 1977, l'examinant alors qu'il souffre d'un genou, les médecins lui diagnistiquent un ostéosarcome, une maladie cancéreuse à l'origine mal définie mais qui se déclare au niveau de l'articulation de la jambre entre 10 et 25 ans. Une seule solution : l'amputation du membre inferieur droit.
Pourvu d'une jambe artificielle, Terry se rétablit avec une rapidité qui surprend les docteurs : il parvient même à rejouer au basket en fauteuil et est sélectionné dans une équipe universitaire de haut niveau, dispute ensuite le championnat national qu'il remporte trois fois avec l'équipe d'Edmonton.

Ulcéré par le manque de moyens de l'unité de soin qu'il fréquente, il décide de participer à un marathon dans le but de sensibiliser l'opinion et de récolter des fonds.
C'est du moins ce qu'il dit à ses parents.
A son meilleur ami, Doug Alward, il confie son intention de traverser le Canada au profit de la Recherche contre le Cancer.
Son objectif, recueillir 1 $ par canadien.
Après une première expérience de marathon, il se lance : il écrit à la Canadian Cancer Society et se met en quête de sponsors.

Ford lui offre un camping-car, Imperial Oil le carburant et Adidas les chaussures.
Terry refuse toutes les offres qui supposent qu'il devienne un homme sandwich pendant sa course.
Le 12 avril 1980, Terry trampe sa jambe artificielle dans l'Océan Atlantique, près de St John à Terre Neuve.

Les débuts du "Marathon of Hope" sont difficile mais petit à petit, les médias s'interessent à l'aventure et le public suit.
Parcourant 42 km par jour, Terry et son van - conduit par son copain Doug - traversent les Provinces Maritimes, le Québec et arrivent en Ontario.

Il rejoint Ottawa pour le 1° juillet, jour de la fête nationale.
Il est reçu par Pierre-Elliott Trudeau, le Premier Ministre fédéral et par Edward Schreyer, le Gouverneur Général du Canada.
Son arrivée à Toronto est digne des plus grandes stars : la police de la province lui fait escorte et plusieurs vedettes du hockey viennent à sa rencontre avec des dons.

Le premier septembre, après 143 jours de course et 5373 kms, à la sortie de Thunder Bay, Terry Fox, épuisé, doit abandonner.
L'examen médical qui s'en suit est terrible : le cancer a gagné les deux poumons!
Les fonds récoltés ne se montent qu'à 1.7 million de $.
La chaîne de télé CTV organise alors un téléthon pour soutenir l'opération et recueille 10.5 million en 5 heures de programme !
Parmi les donateurs, les gouvernements de Colombie Britannique et de l'Ontario pour 1 million chacun au travers de fondations dédiées à la lutte contre le cancer.
Les dons continuent pendant tout l'hiver et en avril 1981, atteignent 23.5 million de $.

Le gouvernement du Canada fait de Terry le plus jeune compagnon de l' Ordre du Canada.
Il reçoit le Lou Marshall Award de l'athlète de l'année et est cité à l'Ordre de Dogwood, la plus haute distinction de Colombie Britannique.

Pendant ce temps, Terry continue sa chimiothérapie. Le pape Jean-Paul II lui fait savoir qu'il prie pour lui. Hélas, en vain.
En juin 81, il est à nouveau hospitalisé pour une pneumonie. Il sombre dans le coma et s'éteint le 28 juin à 4h35, un mois avant son 23ème anniversaire.

Le gouvernement canadien fait mettre les drapeaux en berne et les obsèques sont retransmis sur les principaux réseaux de télévision du pays.
S'adressant à la Chambre des Communes, le Premier Ministre Trudeau déclare :

"It occurs very rarely in the life of a nation that the courageous spirit of one person unites all people in the celebration of his life and in the mourning of his death....We do not think of him as one who was defeated by misfortune but as one who inspired us with the example of the triumph of the human spirit over adversity".

Isadore Sharp, un des tous premiers supporters de Terry, fondateur des Hôtels "Four Seasons", crée le Terry Fox Run, une course de charité annuelle dont la première édition a lieu dès septembre 1981 et réunit 3.5 millions de $.
A ce jour, 500 millions de $ ont été recueillis par les différentes manifestations organisées autour du nom de Terry Fox au bénéfice de la recherche contre le cancer.

Terry Fox a été élu Canadien numéro 1 du XXème siècle, et deuxième plus grand canadien de tous les temps par des enquêtes d'opinion.
Des écoles, des bibliothèques, des stades, des places, des parcs, des rues immortalisent désormais le nom et le combat de Terry à travers tout le Canada, de Montréal à Vancouver, en passant par Toronto ou Calgary.
Un timbre de 30 cents et une pièce d'un dollar honorent également sa mémoire.


Pendant le "Marathon de l'Espoir", Rod Stewart a composé cette émouvante chanson sur un texte de Bernie Taupin : "Never give up on a dream"



On peut être un héros en étant simplement soi-même, jusqu'au bout...

"I remember promising myself that, should I live, I would rise up to meet this new challenge [of fundraising for cancer research] face to face and prove myself worthy of life, something too many people take for granted."

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